Primature : IBK renouvelle sa confiance au PM SBM

0
Le Premier ministre du Mali, Soumeylou Boubeye Maïga

Pour sa loyauté et surtout pour avoir accompli le job (organisation des élections présidentielles) pour lequel il a été nommé Chef du Gouvernement, le Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga s’est vu renouveler la confiance en lui placée par le Président Ibrahim Boubacar Kéïta.

 

Dans un communiqué rendu public  le 4 septembre 2018 signé par le Secrétaire Général de la Présidence de la République, jour de prestation du Président IBK, la Présidence de la République a fait état de la réception, conformément à la tradition républicaine et à l’article 38 de la Constitution malienne en vigueur, la démission du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga et celle des membres de son Gouvernement. Soumeylou Boubèye Maïga, dans sa lettre de démission, a remercié le Président de la République pour la confiance placée en lui pour servir le Mali à un moment si particulier de l’Histoire démocratique de notre pays et a réaffirmé sa disponibilité au Chef de l’Etat à servir le Mali.

Tout en acceptant la démission, le Président de la République «l’a chaleureusement remercié pour sa loyauté et son sens élevé du Devoir à un moment où le pays traversait des moments d’épreuves et de défis». Pareil aux membres du Gouvernement sortant pour le travail accompli sous l’autorité du Premier Ministre.

Le nouveau Président tout en félicitant SBM pour les résultats obtenus au service de la nation lui a aussitôt renouvelé sa confiance et l’a reconduit dans ses fonctions de Premier Ministre. Soumeylou Boubèye Maïga est illico presto chargé de former une nouvelle équipe gouvernementale.

 

Homme des situations difficiles

Stratège, réputé pour sa discrétion, Soumeylou Boubèye Maïga a été nommé Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le 30 décembre 2017, par le Président Ibrahim Boubacar Kéïta. La mission assignée à celui que d’aucuns surnomment affectueusement «Le Tigre» est l’organisation de l’élection présidentielle 2018. Il n’est pas en terrain méconnu ; car, ayant servi comme chef des services de renseignements, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, puis Ministre-Secrétaire Général de la Présidence de la République.

Très pragmatique, le Premier Ministre a su créer le climat de confiance entre les acteurs de l’élection et gérer régulièrement toutes les exigences de l’opposition qui ont été satisfaites. Il est allé lui-même au charbon pour créer le climat de confiance et rassembler tous les Maliens, Nordistes comme Sudistes, autour de la cause commune: le Mali d’abord ! Certaines zones du Nord dont Kidal, qui étaient considérées comme Régions de non droit, ont rejoint la République. Une porte ouverte, donc, aux différents candidats d’y battre placidement leurs campagnes pour l’élection présidentielle  en question. Les deux figures emblématiques actuelles de la politique malienne, Ibrahim Boubacar Kéïta et Soumaïla Cissé, y ont été, même le premier a eu même à passer la nuit à Kidal.

Alors que le temps restant pour ladite élection était très limité et que les conditions sécuritaires ne s’y prêtaient pas, le nouvel Homme fort de la Cité Administrative de Bamako a su relever les défis de l’heure et tenir l’élection à la date échue. Les premier et deuxième tours ont eu lieu conformément au calendrier électoral, sur toute l’étendue du territoire national, et le Mali s’est doté d’un nouveau Président de la République, le sortant Ibrahim Boubacar Kéïta. Tous les observateurs nationaux et internationaux sont unanimes de la transparence et de la crédibilité du scrutin présidentiel de cette année. Ce qui confère au PM le qualificatif de «L’Homme des situations difficiles». Cette mission réussie, Soumeylou Boubèye Maïga s’en est félicité : «J’ai le sentiment d’avoir accompli une des missions majeures confiées au Gouvernement ».

Le mardi 28 août 2018 a eu lieu le dernier Conseil des Ministres du premier quinquennat d’IBK, avant son investiture le 4 septembre pour le second. Donc, la démission du Gouvernement Soumeylou devenait une imminence. Une nouvelle équipe sera mise en place pour une nouvelle orientation du nouveau projet de société d’IBK, «Notre Mali Avance» qui a suscité la confiance des 67% des Maliens.

Mais, au regard des prouesses du PM Soumeylou Boubèye Maïga en seulement sept mois à la tête de la Primature, ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a pas pu, et le climat de paix, de sécurité et de sérénité qu’il a réussies à réinstaurer à l’échelle nationale, il est d’une impérieuse nécessité de le maintenir à son poste.

Certes, SBM n’est pas le seul Malien à pouvoir dérouler le programme présidentiel, mais sa nomination a sonné le glas de certains comportements défiant la légalité. Avec lui à la Primature, le Mali a renoué peu à peu avec l’autorité de l’Etat.

Ibrahim Boubacar Kéïta vient d’emboiter le pas à son homologue nigérien, en renouvelant le même jour de son investiture pour son second mandat sa confiance à Soumeylou Boubèye Maïga en poste de Premier Ministre.

Cyril ADOHOUN

…………………………..

Commentaires via Facebook :