Personne n’avait envisagé une issue placide et heureuse à cette compétition électorale. Mais « in fine », les Maliens se sont transcendés pour sauver l’essentiel : la démocratie. Les maliens se sont réveillés, le mardi 13 août 2013, plein d’espoir et fier de leurs leaders politiques. Le Mali, grâce au geste de Soumaïla Cissé, a servi une bonne leçon de démocratie au monde entier et surtout à ceux qui avaient la peur ou qui croyaient, que le pays allait connaitre une crise postélectorale. Les deux protagonistes sont à féliciter, pour leurs comportements responsables, dignes et respectueux tout au long du scrutin. Parce que chacun deux a mis de côté ses intérêts partisans en favorisant l’intérêt supérieur du Mali. Donc, à mon avis, il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Le grand gagnant, c’est toute la nation malienne. Cela évite des remous inutiles au pays.
Décidément, le Mali est un pays atypique et qui force le respect. En Afrique, la contestation est la règle et elle est parfois systématique. Au point où la plupart des analystes ont fini par penser que l’Afrique était condamnée à l’organisation d’élections toujours contestées. Et après toutes ces crises traversées, beaucoup pensaient que notre pays n’allait pas pouvoir aisément relever ce défi. Et c’est fait. La charte de « kouroukan fouga » a pris le dessus sur les pires scenarii. Soumaïla Cissé l’a dit, son geste est justifié par la tradition malienne. Il y a donc eu plus de peur que de mal. Avec cet épilogue, le Mali regagne le concert des nations démocratiques.
Et il donne des motifs d’espoir à tous les Africains assoiffés de paix. Les maliens par cette belle leçon de démocratie, n’en déplaise aux oiseaux de mauvais augure, ont relevé un défi qui restera à jamais gravé dans les annales de l’histoire. Enfin le bout du tunnel, peut on dire. Maintenant que le peuple a choisi, c’est au tour du président de la République élu de répondre aux aspirations du peuple. Et Dieu seul sait combien les chantiers sont nombreux.
Madiassa Kaba Diakité