De nets progrès ont été faits entre le premier et le second tour de la présidentielle malienne. Voilà ce que disent tous les observateurs rencontrés dans les bureaux de vote, même s’il ne s’agit pas de bilans définitifs. Le délégué général au élections du Mali, le général Sangaré s’est félicité : « C’est vrai que nous n’avons pas l’affluence du premier tour. Mais l’affluence que j’ai pu noter est tout à fait suffisante pour donner une légitimité au président qui sera élu. (…) Je crois que ça s’est mieux passé. Tous les dysfonctionnements ont trouvé une solution. Les faiblesses du premier tour ont été corrigées lors de ce second tour ».
Même constatation du côté des 2 100 observateurs déployés dans le cadre du réseau APEM, le réseau des ONG d’appui au processus électoral malien. « Le bilan qu’on fait, c’est que globalement tout s’est bien passé, estime Ibrahima Sangho, président du réseau (…)Il y a eu seulement des incidents mineurs, par exemple des bureaux de vote dans lesquels il n’y avait pas d’encre ou d’isoloir, mais ces problèmes ont été réglés ».
Une organisation plus fluide
Les observateurs européens ont salué l’organisation plus fluide de ce second tour. « Partout, dans tous les bureaux que j’ai visité, et cela m’a été aussi rapporté par les autres observateurs de l’Union européennes et par d’autres missions d’observation, il n’y a rien de douteux ou de suspect à signaler, estime Louis Michel, chef de la mission d’observation de l’Union européenne. (…)Indiscutablement entre les deux tours il y a eu une amélioration du processus électoral et de la méthodologie de l’élection, par exemple l’identification des bureaux était plus facile ».
Un vote « en moins de 3 minutes »
C’est aussi ce que pensent ces électeurs d’un centre de vote du quartier de Badalabougou, à Bamako. « Il n’y a pas de bousculade, affirme un électeur. La dernière fois, il y avait des problèmes concernant des cartes Nina qu’on ne retrouvait pas. Je pense qu’il n’y a pas de problème majeur. En moins de trois minutes j’ai voté. Ca se passe très très bien et le pays va être tranquille après ». « Je suis arrivé à mon bureau de vote et ça a été très facile, dit un autre.Je pense que ça se passe mieux »
Tiébilé Niaré est président de bureau. Lui aussi estime que tout s’est mieux passé : « C’est mieux aujourd’hui. Pour le moment il n’y a pas de difficulté pour voter. La dernière fois, l’isoloir est arrivé en retard mais cette fois, il est arrivé à l’heure ».
Le problème c’est que l’isoloir arrivé à l’heure s’est avéré moins utile qu’il y a deux semaines. Découragement, à cause de la pluie battante, ou désintérêt, pour un second tour que certains jugent joué d’avance, l’affluence a été nettement moindre que lors du premier tour.
Par RFI