Le déplacement effectué hier lundi par le chef de l’Etat, IBK à Malabo, prouve à suffisance que rien ne saurait ébranler l’agenda de la présidence. Les derniers actes terroristes survenus au pays, notamment l’attaque d’un convoi de la Minusma à Douentza et celle perpétrée à Banamba, n’ont pu inciter le président à annuler son déplacement sur Malabo, pour, ne serait-ce que, exprimer sa compassion envers les populations éprouvées par ces deux évènements.
Ces derniers jours ont beau être mouvementés à cause de la montée brusque des actes terroristes sur le territoire malien, sur la colline de Koulouba, l’heure n’est pas encore grave pour que l’on réfléchisse à une quelconque modification du calendrier existant.
Le plus récent des cas a commencé le vendredi dernier par la mort du 18ième soldat français au nord du Mali. Une mort qui est survenue au lendemain de la blessure sur la personne de ce militaire de Barkhane lorsque le véhicule le transportant a sauté sur un engin explosif. C’était là une famille française qui venait encore d’enregistrer une perte pour la cause du Mali.
Ici au Mali, les autorités croyaient vivre ainsi un dernier coup terroriste isolé. C’est sans compter sur la détermination des jusqu’au-boutistes à jouer aux trouble-fêtes.
En fait, c’est Ançar-Eddine, ce mouvement terroriste qui va revendiquer 48 heures plus tard, une autre attaque produite à Tombouctou. Là, des hommes armés ont attaqué dimanche la base malienne de Gourma Rharous, affirmant avoir détruit six véhicules militaires avant de s’enfuir selon des sources locales et sécuritaires.
Un peu plus tôt dans la journée de ce même dimanche, c’est la localité de Douentza qui va enregistrer la mort d’un casque bleu togolais et deux civils maliens.
Diligentée contre un convoi de la Minusma par l’explosion d’une mine artisanale au passage, cette attaque marquée par des tirs des assaillants à 45 km au nord de la ville de Douentza, dans la région de Mopti, a fait sept autres casques bleus togolais blessés dont trois grièvement. La mort venait une fois encore de parler en faisant des victimes collatérales aussi bien chez les Maliens que chez le peuple togolais sur l’autel de la paix dans notre pays où aucune région n’est plus épargnée.
Banamba dans la région de Koulikoro en a eu pour sa part dans la nuit du dimanche à lundi. Des hommes armés venus attaquer la ville aux alentours de 2 h du matin, ont fait des dégâts énormes : une banque pillée, un gendarme et un gardien de prison portés disparus, quelques dizaines de prisonniers libérés, deux véhicules de la gendarmerie saisis, etc.
Devant ce macabre tableau, le chef de l’Etat n’a nullement daigné laisser son avion cloué au sol. Accompagné de son épouse et d’une forte délégation, il l’a fait décoller en direction de la Guinée équatoriale pour y parler des relations qui lient ce pays au nôtre dans le cadre d’une visite de trois jours (du 07 au 09 novembre).
En tout et pour toute mesure relative à ce dimanche noir que le Mali a connu, le président de la République s’est contenté d’un conseil de défense et de sécurité qu’il a réuni dans la nuit du dimanche pour donner des instructions. Aucun acte concret allant dans le sens de l’apaisement des douleurs des victimes, si ce ne sont des mots de condoléance adressés aux peuples français et togolais.
Pour les familles maliennes attristées qui auraient pu s’attendre à un déplacement du chef de l’Etat vers elle, cela doit être le tréfonds de l’amertume que le premier garant de leur sécurité ait priorisé de s’absenter du pays pour 72 heures. Le globe-trotter de Koulouba n’a pas encore fini de savourer les délices des airs !
D. A.
LA SECURITE DU MALI ET DES MALIENS? iBK N’EN A CURE! MAIS T’EN FAIS PAS, UN JOUR IL NOUS TROUVERAIT SUR LE TARMAC, ENTRAIN DE L’ATTENDRE POUR LUI DEMANDER…. DES COMPTES
Vous devez savoir que le monde ne va pas s’arrêter après une attaque terroriste. Il faut bien que le président sillonne les recoins du pays pour tisser des relations commerciale et économique.
Ah bon le président est devenu commercial ????
Le confort personnel prime sur la sécurité et la gestion du pays.
Ça n’a rien à voir !
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