La CEDEAO et le CNRDRE ont finalement trouvé un terrain d’entente pour la présidence et la durée de la transition le dimanche 20 mai 2012. Ce nouvel accord ne fait qu’entériner la décision des chefs d’Etat et de Gouvernement prises à Abidjan le 26 avril 2012. Avant, les membres du Comité National du Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE) ont été amnistiés le 18 mai et leur chef, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, s’en est sorti avec le statut d’ancien chef d’Etat, sans être vraiment un.
Comme dirait l’autre, aucun sacrifice n’est de trop pour sortir de cette crise. Sous la médiation de Djibril Bassolé, les parties ont convenu de maintenir Dioncounda Traoré à la présidence de la transition. Le nouvel accord a rappelé aussi que la durée de la transition est de 12 mois et que les pleins pouvoirs sont accordés au Premier Ministre Cheick Modibo Diarra. La nouveauté, en accord avec le Président de la République Dioncounda Traoré, le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra et Amadou Haya Sanogo. Là aussi, il faut saluer la largesse des autorités de la transition et la CEDEAO, sinon le Capitaine Amadou Haya Sanogo n’a jamais assumé les fonctions de chef d’Etat, il a régné par les armes. Du 22 mars 2012, date de la mutinerie à ce jour, il n’a pas assumé les fonctions de chef d’Etat. Mieux, aucune instance internationale y compris la CEDEAO ne le lui a reconnu.
La mutinerie a commencé le 21 mars 2012 et c’est le 8 avril 2012 que le président ATT a démissionné. Entre le 8 et le 12 avril 2012, date de prestation de serment du président de l’Assemblée Nationale, le pays était plongé dans un vide constitutionnel. De cette date à aujourd’hui, le pays a un président de la République, fut-il intérimaire.
C’est donc au nom de l’apaisement social que la CEDEAO et les autorités de la transition lui ont accordé ce statut d’ancien chef de l’Etat.
Ahmadou MAÏGA
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