Présence des forces internationales au Mali : Le PM Choguel Maïga expose la déception des Maliens

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C’est quasiment un réquisitoire que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga vient de faire à la tribune de la 67ème  assemblée générale des Nations Unies. Il a, entre les lignes, dénoncé l’inefficacité des forces internationales dans la lutte anti-terroriste au Mali.

Pour le chef du gouvernement malien, huit ans après le déploiement de la MINUSMA, les populations maliennes sont exaspérées aujourd’hui devant les tueries de masse, les villages rasés de la carte et d’innocents civils fauchés, dont des femmes et des nourrissons souvent brûlés vifs.
Et de souligner que les Maliens ont le net sentiment que la mission assignée à la MINUSMA a changé en cours de route, et notamment depuis 2015, suite à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, alors même que les défis qui ont justifié son déploiement sont restés constants. « En effet, contrairement aux attentes du peuple malien, l’environnement notoirement terroriste dans lequel la MINUSMA a été déployée en 2013 s’est dégradé continuellement. Au fil du temps, il s’est même métastasé, car les Groupes armés terroristes qui ont envahi près des deux tiers de notre territoire national en 2012 ont été dispersés sans jamais être anéantis. Ils se sont reconstitués et se sont renforcés ».

Pour Dr Choguel Kokalla Maïga, c’est dans ce contexte de menace préoccupante que l’armée française, à travers l’Opération SERVAL d’abord et, ensuite, l’Opération Barkhane, a été autorisée à mener, en soutien à la MINUSMA et à nos Etats, le volet lutte contre le terrorisme au Mali. Et de dénoncer la phase de retrait brutal des militaires français. « C’est également dans ce contexte que l’Opération française Barkhane amorce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en Coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus, en tout cas pas connus de mon pays », a fustigé le locataire de la primature.

Dès lors, le chef du gouvernement semble ainsi justifier la nécessité de diversification des partenaires du Mali dans l’appui à la sécurisation du pays. De là à justifier la signature d’un accord avec le groupe russe Wagner, il n’y a qu’un petit pas vite franchi.

En clair, le Premier ministre de Transition démontre à la communauté internationale que le Mali fera feu de tout bois, malgré les intimidations de Paris, pour relever le défi de la sécurisation du pays et surtout de la lutte contre le terrorisme.

Boubou SIDIBE/maliweb.net        

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2 COMMENTAIRES

  1. AU MOINS ILS (LES AUTORITES ET LE GOUVERNEMENT DE LA TRANSITION ) ONT EU LE COURAGE DE DIRE TOUT HAUT CE QUE TOUT LE MONDE PENSE TOUT BAS.
    LA QUESTION EST, POURQUOI CELA A PRIS TOUT CE TEMPS? REPONSE, DEPUIS LES ANNEES PASSEES A FAIRE LE C… EN FRANCE, CES DERNIERS TENAIT IBK PAR LA….. BARBE 🙂

    • Imagine que tu demandes à ton voisin de venir t’aider a faire son déménagement

      Si il y a un objet cassé et que tu ne sais pas qui est responsable ….Tu vas accuser ton voici ?

      On voit bien que n’est pas préoccupé par l’éthique..
      Si quelqu’un vient t’aider tu as le devoir de le protéger..
      En 9 ans la France a dépensé au minimum 9.4 milliards d’Euros soit prés de 7000 milliards de CFA !!
      Elle a empêché que Bamako tombe entre les mains des djihadistes et que les institutions maliennes soient détruites
      La France et le Niger ont fait en sorte que les élections d’un président soient possibles
      Thomas SANKARA n’aurait peut-être pas aimé que son nom soit utilisé par L’INGRAT que tu es
      Cette ingratitude sera la marque du Mali , mais on sait déjà que le problème du Mali n’intéresse pas les 197 pays du monde ..
      Le problème du Mali a intéressé la France qui paye très cher ..Avis aux autres pays

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