Premier Conseil de Cabinet du nouveau Gouvernement : Mettre en œuvre une gouvernance de rupture et d’exemplarité

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48 heures seulement après leur nomination, les membres du Gouvernement étaient ce Dimanche 13 juin dans l’après-midi, autour du Premier ministre, ChoguelKokalaMaïga, à la faveur du premier conseil de cabinet du nouveau Gouvernement, dans la salle de conférence de la Primature. L’occasion a été opportune pour le PM Maïga à décliner aux ministres, les grandes lignes de ses futures actions à la tête du Gouvernement. Selon lui, les domaines prioritaires sont : l’amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections crédibles, la réduction du train de vie de l’Etat, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale.

Il ressort de ce premier conseil de cabinet, plutôt de l’allocution du Premier ministre, que le nouveau Gouvernement mesure à sa juste valeur les attentes nobles du peuple malien sur sa mission. Surtout lorsque le Premier ministre ChoguelKokalaMaïga affirme lui-même que : « nos compatriotes meurtris par des souffrances de toute nature attendent beaucoup de nous. Les circonstances que nous vivons font que l’attente des populations est grande. Beaucoup d’espoirs sont fondés sur nous. Nous ne devons pas les décevoir ». D’où l’obligation pour eux, dira-t-il, à mettre fin à des pratiques qui ont fini par justifier la défiance des populations vis-à-vis de l’État. C’est pourquoi, il a promis de fonder l’action de son équipe gouvernementale sur la pratique de la vertu, tout en attaquant de front les nombreux problèmes qui assaillent la Nation. Mais quececi n’est possible qu’avec la mise en œuvre d’une gouvernance de rupture et d’exemplarité.

Cependant au regard du facteur temps et du contexte dans lequel notre pays se trouve, le nouveau gouvernement entend porter ses efforts sur les domaines prioritaires suivants : l’amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections crédibles, la réduction du train de vie de l’Etat, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale.

Afin de mieux aborder ces grands chantiers, le gouvernemententend demander et obtenir une trêve globale (politique, syndicale, sociale) afin de créer un climat d’apaisement, de sérénité et de confiance mutuelle.

Comme annonce importante lors de ce conseil de cabinet, le Premier ministre a évoqué la tenue très prochainement des Assises Nationales de la Refondation (ANR). « Il s’agira d’établir un diagnostic partagé de la gravité et de la profondeur de la crise, des enjeux, défis et périls, et de nos vulnérabilités structurelles, une revue de toutes les précédentes rencontres thématiques, sectorielles et nationales (Concertations, Etats généraux, Forums, Assises, Dialogue national) » a dit le chef du Gouvernement.

L’autre annonce est relative à la création d’organe unique indépendant de gestion des élections, réclamé unanimement par la classe politique et la société civile.

Dans la même foulée, dira le PM Maïga, le gouvernement procédera à la réforme du cadre juridique des élections avec la mise en place d’un nouveau système d’établissement et de contrôle du fichier électoral ainsi que la sécurisation des opérations de vote.

Dans son adresse, Dr ChoguelKokalaMaïga a touché du doigt à la révision consensuelle et inclusive de la Constitution, dans le respect de son article 118 et la relecture intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger (APR) dans le respect des principes fondamentaux énoncés.

Avant de conclure son allocution, dans un langage clair, le nouveau Premier ministre a promis entre autres : la fin de l’impunité, des poursuites judiciaires consécutives aux tueries et exactions contre les victimes des journées de juillet 2020, des audits dans les institutions, les grandes administrations, les grands projets nationaux et locaux et dans les collectivités, ainsi que sur le patrimoine immobilier et minier de l’Etat. Mais aussi et surtout la réduction du train de vie de l’Etat.

« Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre. Les Maliens nous observent et comptent sur la réussite de cette Transition qui,  pour beaucoup d’entre eux, semble être celle de la dernière chance pour sauver la Nation » a déclaré le Premier ministre Choguel.K. Maïga.

Moustapha Diawara

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