En prélude à une campagne de médiatisation autour de ses idéaux, l’ADR (Alliance pour la Démocratie et la République), était face à la presse, le samedi 28 avril à l’hôtel Nord Sud. Le principal conférencier, le Pr Younouss Hameye Dicko avait à ses côtés Modibo Sangaré, le Président de l’UNPR.
Dans son exposé liminaire, Younouss Hameye Dicko a tout d’abord fait la genèse de l’ADR, un regroupement qui, selon lui, est né le 22 mars pour soutenir spontanément le CNRDRE dans sa volonté de redresser la démocratie malienne et de restaurer l’Etat, dont les fondements ont été sérieusement mis à mal par celui-là même qui aurait pu se targuer d’en être le père. Il a ensuite déclaré que l’ADR restait attachée aux engagements publics pris le 22 mars 2012 et demandait maintenant au gouvernement le respect, entre autres, de la défense de l’intégrité territoriale par la libération des régions de Kidal, Gao et Tombouctou, la restauration de l’Etat et le redressement de la démocratie par l’organisation, dans les meilleurs délais, d’élections libres, transparentes et crédibles, à travers un fichier propre.
Et Younouss Hameye Dicko de souligner que l’ADR se félicitait de la mise en place du nouveau gouvernement et encourageait le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, à s’atteler à la libéralisation de Gao, Kidal et Tombouctou. En outre, l’Alliance estime que quatre points doivent retenir son attention. Il s’agit de l’organisation sans délai de la Convention nationale, de la lutte contre la corruption et de la poursuite pour haute trahison de tous ceux qui ont occasionné le délitement de notre nation et de ceux qui ont pillé le pays.
En réaction aux questions des journalistes, le Pr Younouss Hameye Dicko a soutenu que l’ADR ignorait comment la CEDEAO avait imposé les 12 mois de transition. «A Ouaga, ce problème n’a pas été soulevé, puisqu’il était dit qu’il devait être résolu dans le cadre d’un accord cadre entre le facilitateur, le CNRDRE et les forces vives. Nous sommes étonnés de voir les chefs d’Etat fixer la transition à 12 mois. Cette date a été fixée de façon fantaisiste, en violation flagrante de la souveraineté de notre pays», a-t-il martelé.
Autre sujet abordé, celui du gouvernement Cheick Modibo Diarra. Le conférencier dira que ce gouvernement a été formé sur des bases qu’ils ignorent, alors que cela devait se faire de façon consensuelle. «Nous avons pris acte et avons décidé de l’accompagner. Nous estimons que ce gouvernement doit immédiatement se mettre au travail: la libération du Nord, un fichier propre et des élections libres», a-t-il ajouté.
Et Younouss de qualifier le coup d’Etat du 22 mars de situation d’assainissement, puisque, selon lui, le pays a été déshonoré et s’est retrouvé dans un délitement total. «Ce que les Maliens n’avaient jamais pensé. Aujourd’hui, nous sommes devenus la risée de toute la sous région».
Parlant de la marginalisation du CNRDRE, le conférencier a expliqué qu’on devait s’y attendre. Depuis la signature de l’accord cadre, la CEDEAO, l’UA et les Nations Unies ne font que violer celui-ci. Le CNRDRE ne peut pas résister devant leur poids. Aussi en a-t-il appelé à une grande mobilisation populaire du peuple malien. Car, selon lui, la CEDEAO est en train d’usurper la souveraineté de ce peuple. Et Younouss Hameye Dicko de déplorer : «c’est à Abidjan que la CEDEAO dicte sa loi, l’objectif étant de semer la zizanie au Mali».
Pierre Fo’o Medjo
EST CE QUE CERTAINS REFLECHISSENT AU MALI? ON NE PEUT PAS PARLER DE SOUVERAINETE QUAND UNE PARTIE DU TERRITOIRE NATIONAL EST OCCUPE. POINT /BARRE
L’HONNEUR, LA RESPONSABILITE, LE SOUCI, LA PREOCCUPATION ANTIONALE DOIVENT ETRE LE NORD, LE NORD SEUL ET RIEN QUE LE NORD.
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