Pour une mise en œuvre inclusive de l’accord de paix : Le Coren propose un plan d’action

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Les membres Coren
Les membres du Coren (photo archives)

Conscient de son rôle indispensable dans le processus de paix et de la réconciliation nationale, le Collectif des ressortissants du Nord (Coren) entend jouer toute sa partition. Cet engagement vient d’être traduit par la tenue, du 31 octobre au 1er novembre 2015, d’un atelier national de validation du plan d’action de mise en œuvre inclusive de l’accord de paix issu du processus d’Alger.

Présidée par le ministre de la solidarité et de l’action humanitaire en présence du président de la commission vérité justice  et réconciliation, cette rencontre de deux jours a regroupé les cadres du Coren, les participants venus des régions du Nord, les organisations de la société civile et certaines formations politiques.

Cet atelier de validation est la suite logique de la conférence des cadres du Coren tenue  le 26 avril 2015, portant essentiellement sur la mise en œuvre de l’accord de paix. Durant deux jours, les participants ont travaillé  en commission, sur la base du format de l’accord qui comprend cinq commissions : questions politiques et institutionnelles ;  questions de défense et de sécurité ;  développement socio-économique et culturel ; réconciliation, justice et question humanitaire et enfin la commission communication.

A travers ce plan d’action, le  Coren contribue ainsi à la mise en œuvre inclusive  et efficiente de  l’accord. Ce qui permettra de renforcer le gouvernement dans ses actions et surtout permettre à la population de mieux comprendre le contenu de l’accord.

Cette démarche du Coren s’inscrit dans le souci d’éviter des contestations voire des omissions. C’est pourquoi, le Coren estime que la démarche doit être impérativement inclusive et prendre en compte l’avis de toutes les composantes de la nation et de toutes les entités socioculturelles et ethniques du Mali.

Le président du Coren, Malick Alhousseini Maïga, dans son adresse aux participants a rendu hommage au président de la République pour son engagement en faveur de la paix et l’unité et tous les autres acteurs impliqués dans le processus de paix et de la stabilité du Mali.

Pour le Coren, la rébellion armée déclenchée le 17 Janvier 2012 au Nord du Mali a été l’un des évènements les plus préoccupants de l’histoire de notre pays. Plusieurs épisodes d’une extrême violence ont caractérisé cette nouvelle rébellion. Outre les tensions inter et intracommunautaires qu’elle a provoquées au sein de la société, elle a causé le déplacement de près de 130.000 réfugiés vers les pays voisins, comme l’Algérie, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso, menaçant sérieusement la stabilité et la cohésion sociale. Toutes choses qui ont perturbé l’organisation et la gestion administrative des régions du Nord, menaçant du coup l’unité nationale et l’intégrité du territoire. Selon M. Maïga, cette rébellion a suscité et suscite encore de nombreuses interrogations quant à ses mobiles véritables, lesquels sont aussi complexes que multiples, parce qu’à la fois de gouvernance, historiques, politiques, économiques, socioculturels, internes et externes. Pour l’orateur du jour, les actions  des autorités maliennes sous la conduite de la communauté internationale depuis l’accord préliminaire de Ouagadougou jusqu’à la signature de l’accord définitif du 15 mai 2015, l’insécurité persiste même si ces dernières semaines ont été marquées par un retour au calme, grâce au dialogue retrouvé entre les principaux groupes armés et au travail remarquable de sécurisation réalisé par nos forces armées et de sécurité dans le delta intérieur et dans le plateau dogon.

A la suite du président du Coren, le ministre de la solidarité de l’action humanitaire et de reconstruction du Nord, Hamadoun Konaté a salué l’engagement du Coren depuis le début de la crise  en faveur de l’unité et de la cohésion nationale. Selon lui, le caractère inclusif du dialogue inter malien a toujours été au centre des préoccupations  du gouvernement, de Ouagadougou jusqu’à Alger. « La grande différence de l’accord de paix du 15 mai 2015 avec les autres accords est sans nul doute son caractère inclusif, depuis la préparation du processus avec la tenue des assises sur le nord et sur la décentralisation. L’accord est en parfaite harmonie avec les rapports de ses assises. Le document prend en compte la nécessité de la refondation  et la gouvernance», a indiqué le ministre.

Pour le ministre Konaté, les chantiers portent sur un certain nombre de points: le retour à la normalité et la lutte contre l’insécurité ; la refondation de l’Etat et de la gouvernance ; le développement durable et enfin la réconciliation et la justice.

La prise de conscience du gouvernement et les autres acteurs de la crise  montrent à suffisance  que l’accord de paix issu du processus d’Alger est sans nul doute  le moyen sûr pour tourner définitivement la page de la crise du Nord.

Nouhoum DICKO

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