Une semaine après la signature de l’accord-cadre du 6 avril dernier entre la junte et le médiateur de la Cédéao, la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) veut organiser une marche de soutien à la sortie de crise, mais également d’information sur l’esprit de l’accord. L’annonce a été faite lundi dernier à la faveur d’une conférence de presse tenue à la Radio « Kayira » de Bamako.
« Cet accord revêt non pas une cession du pouvoir par les militaires aux civils, mais sur l’organisation d’une transition, qui ne sera pas dirigée la Dioncounda Traoré. Il est revenu au Mali pour assurer un intérim de 21 à 40 jours, qui permet de combler la démission du président de la République Amadou Toumani Touré et l’impossibilité de la tenue des élections dans les délais prévus ».
La marche de la Copam, prévue ce mercredi à 9 h, partira de la place de la Liberté pour s’achever au monument de l’Indépendance en passant par le cinéma Babemba.
La lecture faite de la Copam sur l’accord-cadre de sortie de crise signé le 6 avril est-elle la même que celle de Cédéao ? Rien n’est pour moins sûr. Mais selon la Coordination des organisations patriotiques, l’explication de texte est utile afin de mettre les Maliens au même niveau d’information. Ceci, précisent ses responsables, explique tout le sens de la conférence de presse d’information du lundi dernier.
Vigilance et mobilisation
Dans une déclaration rendue publique, la Copam prend acte de l’accord de sortie de crise et dresse, par la voix du secrétaire général de la CSTM, le portrait robot du futur Premier ministre. Selon lui, « il doit être un cadre intègre, digne de la confiance des Maliens ». En clair, précise Hamadoun Amion Guindo, « le Premier ministre de la transition doit parachever la révolution de mars 1991 ».
Pour les militants de la Copam, la mobilisation des populations doit se faire « pour un Mali fort et responsable ».
Issa Fakaba Sissoko