Politique française au Mali : Macron sur les pas de Hollande !

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Il avait promis que son premier déplacement à l’étranger serait auprès des forces françaises de Barkhane. Vendredi 19 mai, soit moins d’une semaine après son investiture, Emmanuel Macron était à Gao, avec son homologue malien Ibrahim Boubacar Kéïta. Le président français a dit vouloir poursuivre et accroître l’investissement français dans l’opération Barkhane, mais aussi de booster l’aide française au développement du Mali, car, selon lui, « le terrorisme prospère sur la misère ». Moralité : Macron s’inscrit dans la continuité de Hollande dans les relations franco-maliennes et au-delà, avec le G5 Sahel et l’ensemble de la bande sahélo saharienne.

Le départ de François Hollande de l’Elysée avait fait redouter un bouleversement dans les relations entre la France et le régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta au triple plan politique, économique et sécuritaire. Mais depuis vendredi dernier, ces craintes sont totalement dissipées après la visite d’Emmanuel Macron au Mali, la toute première en Afrique du successeur de Hollande. Il est venu, il a rassuré pleinement. En témoigne cette première grande déclaration : « L’opération Barkhane ne s’arrêtera que le jour où il n’y aura plus de terroristes islamistes dans la région. » Mais, pour gagner cette guerre contre l’ennemi aux multiples visages qui en fait une ombre sans visage, Macron exige le respect scrupuleux de l’Accord d’Alger par toutes les parties prenantes, y compris les Etats du Sahel et l’Algérie.

Deuxième déclaration forte de Macron à Gao : «Le terrorisme prospère sur la misère ». Par conséquent, l’éducation, l’accès aux soins de santé et tous autres projets de développement devront accompagner la lutte contre la nébuleuse terroriste. Le Mali peut compter sur la France, comme le montre la présence dans la délégation de Macron, du directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Rémy Rioux.

Troisième assurance de Macron à IBK : le premier responsable de l’Elysée participerait volontiers à Bamako à une prochaine réunion du G5 Sahel annoncée par son homologue malien. Bref, comme Hollande, Macron reste au chevet du Mali.

Sékou Tamboura

 

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