Piteux état du Mali « légué » de force par l’équipe ATT au CNRDRE : La révolution se ramène à économie à destruction

Dans un pamphlet qu’on lui connait, notre Correspondant à paris, rappelle le degré de décrépitude du régime ATT. M lgré fait le bilan macabre de ces « démocrates » en carton, le Mali reste encore débout. Et Mahmoud Alpha Maîga de préciser en ces termes : « Face à la dévastation générale, nous restons debout. Devant l’incivisme nous restons en résistance. Face à la défection de l’État et de son «armée» nous tiendrons à travers NOTRE HISTOIRE ».

« Oui, dans ta livraison du 9 décembre 2011, je te promettais une suite de courriers à propos de ce que tu as si proprement titré «le chaos généralisé» dans le nord du Mali. Et, autant que je m’en souvienne, je te promettais un état des lieux sur «Cocaïne City» de Gao…J’y reviendrai plus loin. Comme souvent dans cette proposition épistolaire du genre confraternel. Tout comme la mise à mort de Kadhafi, et là-dessus, je disais qu’il méritait son sort… J’assume:

Les autres expulsés de Libye pour n’être que nègres

Août 2008, me voilà sur une ligne aérienne de la Libye Bamako-Tripoli. Trois jours dans la capitale, histoire de voir de près les migrants subsahariens travaillant là. Au quatrième jour, je prends l’avion pour Niamey au Niger. Là-dedans 27 nigériens dont mon voisin de siège. Tous dégoûtés jusqu’à la haine des pratiques vécues par eux au pays du «guide» – Président – Porteur de l’union – l’unité de l’Afrique. Les uns sortaient des geôles de leurs patrons pour avoir simplement réclamé salaire, les autres expulsés pour n’être que nègres. Ce mot qui habitait leurs journées et hantait leurs nuits tout le temps de leur servitude en Libye; l’antre de l’unité imaginée d’une Afrique fantôme. Fantôme, l’image qu’un étourdi de l’histoire, Kadhafi a inscrit dans un projet pour affamés. Les dirigeants africains ont pris l’hameçon d’un lugubre pêcheur qui avait lui-même dessiné son sort: la mort, par autodestruction.

Les poissons en pisciculture comme ATT

Pour n’avoir vu dans l’homme qu’une serviette jetable. Eh bien voilà! Les leçons de l’histoire que les poissons en piscicultures du genre ATT ne pouvaient savoir qu’à leurs propres dépens. Fantomatique histoire ou désastre historique. L’épistèmê peut devenir lourd. Mais oui! La légèreté, en passe de devenir culture mérite une solide interpellation puis le socle d’un affrontement intellectuel qui n’a d’égal que la nécessité qu’elle requiert dans l’état actuel du Mali en lambeaux. Terrible histoire. Misère dans la conscience de celle-ci. L’interrogation rappelle le fameux grand «pourquoi» de la pensée philosophique allemande… Le «Ifo no?».

Mali, devenu terre de gens de peu

J’en viens à la tentative de l’État au Mali tel que le préfigurait voilà deux décennies un projet de mise en place: mise en place d’un état moderne. Installation de cette super structure à l’aune du monde qui se déroule; ajustement aux normes de ce que la vieille Terre Mali connaissait déjà … Terre qui assume voilà déjà dix sept siècles un comportement institutionnel avant la lettre. Du Ghana ou l’état parfait au  Songhoye ou l’étoile qui oriente, sans discontinuité, ce qui aujourd’hui figure le Mali sorti des tourmentes de mille agressions de type colonial devient aujourd’hui Terre de gens de peu.

Voilà qu’arrive à cette Terre ce qui défie toute logique. Toujours la grande interrogation avec son corollaire, la tout aussi grande non réponse.

Révolution se ramène à évolution: donc économie de destruction

En effet. 1991 encore une fois  cette Terre à histoire plurielle configure une autre orientation; figuration d’une autre continuité parce que pour elle, révolution se ramène à évolution: donc économie de destruction, c’est à dire changements successifs et buissonnants dans le fonctionnement. Le système mono-partisan s’écroule et le pluralisme s’installe sur ses vestiges. Les architectes, visiblement ont raté le déblaiement pour le nouvel édifice. Je reste lapidaire: pas d’études de terrain, et point de sondages du sous-sol historique. Parce que, au lendemain de ces temps perçus pour renouveau, Alpha Konaré  et ceux qui, marxisant éculés  et militants syndicalistes, restés à l’âge de pierre n’avaient envisagé que leur propre mise en place. Exactement dans le cadre de ce qui venait de s’effondrer. Pis, arrive le projet de l’État de droit, avec en coin, la gestation de l’État de passe droits qui va faire ses jours mais surtout ses bourgeons. Floraison printanière d’une série successive de l’indicible ici à nommer: corruption, passage d’enrichissement en classe politique, récupération de l’utilité marginale: les enfants de peu se précipitent via la politique pour rattraper le temps de misère vécue: la haine devient arme face aux enfants tutélaires de l’histoire et aux hommes titulaires de celle-ci. J’en jette encore, parce que la calebasse n’est pas pleine …

L’enjeu est aujourd’hui plus que de taille

L’enjeu est aujourd’hui plus que de taille: le Mali se pose comme un problème dont la solution, faute d’être possible, pose l’interrogation à ses enfants de fond. Autrement dit l’interpellation des ossements des ancêtres fondateurs, jetée et posée à leurs descendants vivants. Les Grands Noms de cette vieille Terre – je le maintiens – sont interpellés là: les gens de peu nous sortiront «archaïques, dépassés, etc.». Je réponds: les noms de ces tutélaires existent et sont reconnus; qui ne sont pas de danse marabayassa, la seule grande contribution de ATT et Konaré à l’édifice du Mali… Dans l’espace, chaque civilisation a organisé ses marques.

1992-2012 de la filouterie politicienne à la haute trahison militaire

Voilà, laissons danser les mots de vérité: 1992-2012 de la filouterie politicienne à la haute trahison militaire. L’un et l’autre s’y reconnaissent: tout était convenu. Et j’accuse: de l’État mafieux, vecteur et facteur de la désintégration de l’armée.

Un État militaire déguisé: sur les 8 régions administratives du Mali de ATT1 à ATT2, les gouverneurs de ces régions furent des militaires du grade de Colonel au bas mot. Avec, au sein de chaque ministère, un Colonel aux fonctions pour le moins troubles. Aucune activité dynamique constatée. Aucun système de contrôle avéré. Fonction de confort tout court. Était-ce pour résorber «l’inflation colonelle» ou tout simplement un jeu avec l’État et les deniers de celui-ci? La question contient sa propre réponse: brandir l’épouvantail de l’armée afin de renforcer les connexions   entre administration civile et classe militaire. Un des aspects majeurs de la Malice ATT est là!

A Kidal, Iyad déterminant, ATT « baissait la culotte »

Cependant, Kidal, avant même les événements de mai 2006 avait choisi son gouverneur: la décision de Iyad en déterminait la désignation; et ATT baissait culotte.

A tout seigneur tout honneur: Iyad sait défendre son terroir Kidal jusqu’à demain; intraitable dans la gestion de son espace quel que soit le régime en place à Bamako! 1994 à la faveur d’un papier d’opinion, j’écrivais en intertitre «je respecte Iyad»…  Comme je respecte les hommes de parole et de principes quelle que soit leur orientation politique ou idéologique. Même charge de mépris à contrario pour ceux du genre ATT et consorts.

Ainsi me voilà redire respect au Principe en tant que vertu.

Soutien solide à la clairvoyance et à la prudence de ce jeune   Capitaine  qui a été la seule alternative possible devant le chaos de l’état dont les auteurs sont connus : Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré. ».

Mahmoud Alpha Maïga, correspondant à PARIS

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