Incroyable mais vrai. Une cinquantaine de boulangeries opèrent dans l’illégalité totale sans aucune autorisation dans la capitale dans des conditions hygiéniques de travail très critiques. Pour démanteler ce phénomène, la Direction régionale du Commerce et de la Concurrence de Bamako a effectué une visite inopinée, le mercredi, 24 octobre 2012 dans la ville des trois caïmans.
Cette opération à permis de fermer seulement six boulangeries pour infraction à la réglementation économique sur une cinquantaine présumée. Il s’agit entre autres, de la boulangerie Mahchallah à Boulkassoumbougou, de la boulangerie «industrielle» Oumou Kouma à Djélibougou, de Touré Counda de Soumaïla Sow à Banankabougou, de la boulangerie moderne et de Wansa toutes à Faladié en Commune VI. Ce phénomène constitue un véritable problème de santé publique. En se lançant dans cette opération de vérification d’agrément sur la base des informations fournies par ses services techniques, la Direction régionale du Commerce et de la Concurrence de la capitale entendait accomplir l’une de ses missions régaliennes de protection du consommateur. C’est du moins l’avis de Mahamadou Kinta, chef de la mission, chargé du suivi de la réglementation pour la protection du consommateur. La prolifération des boulangeries dans l’illégalité s’explique, selon lui, par l’étendue du district de Bamako qui échappe souvent au contrôle des agents. Il a affirmé que ces différentes boulangeries peuvent être en règle. Puisque l’administration, selon lui, a pris toutes les dispositions pour faciliter l’octroi des agrégats en moins de trois jours.
Aussitôt fermées, des informations nous sont parvenues selon lesquelles les même boulangeries ont rouverts le lendemain. Elles continuent à exercer dans toute impunité, au et à la barbe de la DNCC. Toutes choses qui font dire à certains que cette descente de la Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence de Bamako sur le terrain n’est que du tape à l’œil. Surtout lorsqu’on sait que la grande majorité de ces boulangeries exercent depuis des années sans qu’elles ne soient inquiétées. Il urge donc pour la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC) de s’investir davantage si elle veut réellement protéger le pauvre consommateur comme veulent le faire croire ses responsables. D’où la nécessité pour cette direction d’étendre aussi la démarche à d’autres secteurs comme les pâtisseries et la commercialisation de la viande.
Yaya Samaké