Nouveau gouvernement : Le sort des Maliens entre les mains d’une équipe d’amateurs

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Rétablissement de la sécurité et de l’ordre public: l’État doit s’assumer…
IBK et Soumeylou Boubeye Maiga

De son élection, en 2013, et à sa réélection, en 2018, le président Ibrahim Boubacar Keïta n’a jamais formé un gouvernement capable de relever les défis auxquels notre pays est confronté depuis l’occupation des deux tiers de notre pays, en 2012. Celui constitué, le 4 septembre, n’échappe pas à cette règle. Il est l’incarnation d’un régime aux abois qui ne peut donner aucune satisfaction à son peuple. Dur encore pour les Maliens, ils doivent prendre leur mal en patience pour les cinq (05) ans à venir.

Chaque fois qu’Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK forme un nouveau gouvernement, ses compatriotes n’ont leurs yeux que pour pleurer. Au point que certains se demandent si leur président est au parfum des réalités du pays profond et les attentes de son peuple qui ne lui réclame que la satisfaction de ses besoins vitaux et la sauvegarde de ses intérêts tant nationaux qu’internationaux.

Pourtant, lors de la campagne présidentielle de juillet et août, son peuple lui a adressé un message dans lequel il a exprimé ses attentes les plus urgentes pour son second mandat. C’était à IBK de saisir cette main tendue des populations pour former un gouvernement dans lequel il se reconnaît à travers des femmes et des hommes qui sont prêts à aller au sacrifice ultime pour redonner espoir et sourire à un peuple meurtri et trahi par ceux qui exercent son pouvoir en son nom. Mais hélas ! La montagne a accouché d’une souris.

Le premier gouvernement, formé après sa réélection pour les cinq ans à venir, est en deçà des attendes. Le citoyen lambda, qui croyait que le nouveau président a mesuré les dangers qui guettent notre pays,  allait désigner des hommes capables de relever les multiples défis qui attendent notre pays pour sa survie, ne sait plus où donner la tête. Il pensait que le président élu avec 66,16% va appliquer ce slogan que lui-même a souvent entonné: ‘’L’homme qu’il faut à la place qu’il faut’’.

Du côté de la coalition ‘’Ensemble pour le Mali’’ qui a porté sa candidature à la présidentielle, les mécontents ne se comptent plus du bout des doigts. Les plus extrémistes vont jusqu’à dire que ce gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maïga est dangereux pour la stabilité du Mali. Et dans le camp des candidats malheureux qui ont appelé à voter IBK au second tour, on crie déjà à la trahison. L’un d’entre eux, sur une radio de la place, dit qu’il n’a pas été concerté à plus forte raison les autres pour la formation du gouvernement. On comprend leur colère contre IBK et son Premier ministre. Ils attendaient le retour de l’ascenseur.

Qu’on ne fasse pas d’illusions. Le président IBK, depuis qu’il est à la tête de l’Etat malien, depuis 2013, n’a jamais formé un gouvernement issu du peuple malien. Les femmes et les hommes qui y ont siégé ont tous brillé par leur méconnaissance des problèmes cruciaux des Maliens qui continuent de blanchir sous le harnais. Ce nouveau gouvernement formé, le 9 septembre, emboîte déjà le pas aux précédents qui ont tous échoué par un manque de vision et de projet politique pour faire sortir notre pays de l’ornière. Mais, le domaine dans lequel certains ont brillé et continuent d’exceller, c’est la surfacturation, moyen rapide qui a permis au clan IBK de constituer une bourgeoisie compradore.

Aujourd’hui, le débat qui fait rage dans le pays est la nomination de onze femmes et des jeunes dans le gouvernement. On félicite le président Ibrahim Boubacar Keïta  pour avoir tenu sa promesse de faire son  second mandat celui de la jeunesse et de respecter la Loi qui accorde un tiers des membres du gouvernement à la gent féminine. Il ne faut pas que ce faux débat occulte les vrais problèmes auxquels la jeunesse malienne est confrontée, en particulier et en général, les Maliens.  Ces problèmes ont pour noms: la sécurisation du pays, le recouvrement de l’intégrité territoriale, le réarmement moral, la vie chère, etc.

Le chic, est que, jusqu’à présent, IBK, qui a plus occupé de haute fonction dans l’administration malienne durant ses vingt derrières années avant d’accéder à la magistrature suprême, en 2013, ne connaît pas encore ce pays et ses hommes. Or cette longévité dans ce rouage devrait être un bonus pour lui quant aux nominations des compétences à des postes à responsabilité. Mais, il n’en est rien.

A chaque formation d’un gouvernement, c’est l’amateurisme et le tâtonnement qui prévalent. Résultat: le pilotage à vue des affaires de l’Etat. Ce qui fait que jusqu’à présent, aucune lisibilité du côté de notre diplomatie pour donner la réplique à nos vrais faux amis cachés derrière des organismes internationaux dans le but de diviser notre pays en deux Etats.

Ce gouvernement ne fera pas mieux que les autres. Il est temps que le sort des Maliens ne soit plus confié au tirage au sort. Dans un contexte de crise, le Mali ne mérite pas un gouvernement de tâtonnement dont la durée de vie ne va pas au-delà de six mois.

Notre pays a besoin aujourd’hui des femmes et des hommes de vision, d’imagination et pétris d’expérience avec un sens élevé de l’Etat et désintéressés. Au lieu de cela, on a privilégié ceux qui ont travaillé dans les Organisations non gouvernementales (ONG). Or, il est de notoriété publique que les ONG n’aident jamais un pays à se développer.  Elles contribuent d’ailleurs à attiser les haines entre les peuples et à alimenter les guerres dans les zones où elles interviennent.

Il serait bon qu’IBK soit attentif au cri de détresse de son peuple qui ne se reconnaît jamais dans les gouvernements qu’il forme. Ce peuple ne mérite pas un tel sort de la part d’un homme qui ne jure que par le nom du Mali. Si c’est le même Mali dont nous parlons tous, le président IBK est appelé à faire un choix judicieux des femmes et des hommes qui auront la lourde tâche de conduire les affaires à la grande satisfaction de tout le peuple.

Yoro SOW

 

 

Liste complète de la nouvelle équipe gouvernementale de la République du Mali

  1. Ministre de la Justice, Garde des Sceaux: Monsieur Tiéna COULIBALY
  2. Ministre de la Défense et des Anciens Combattants: Professeur Tiémoko SANGARÉ
  3. Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation: Monsieur Mohamed AG ERLAF
  4. Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile: Général de Division Salif TRAORÉ
  5. Ministre de l’Économie et des Finances: Docteur Boubou CISSÉ
  6. Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale: Madame Kamissa CAMARA
  7. Ministre de la Solidarité et de l’Action Humanitaire: Monsieur Hamadou KONATÉ
  8. Ministre de la Collision Sociale de la Paix et de la Réconciliation Nationale: Monsieur Lassine BOUARÉ
  9. Ministre des infrastructures et de l’équipement: MmeTRAORÉ Seynabou DIOP
  10. Ministre de l’Agriculture: Docteur Nango DEMBÉLÉ
  11. Ministre de l’Économie Numérique et de la Communication: Monsieur Arouna Modibo TOURÉ
  12. Ministre de l’Éducation Nationale: Abinou TÉMÉ
  13. Ministre de l’innovation et de la recherche scientifique: Assetou Foune SAMAKÉ MIGAN
  14. Ministre de la l’Élevage et de la Pêche: Madame Kane Rokia Maguiraga
  15. Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable: Madame KEITA Aïda M’BO
  16. Ministre des Transports: Monsieur Soumana Mory COULIBALY
  17. Ministre du Plan et de l’Aménagement du Territoire: Adama Tiemoko DIARRA
  18. Ministre de la Culture: Madame N’DIAYE Ramatoulaye DIALLO
  19. Ministre de l’Artisanat et du Tourisme: Madame Nina WALET INTALOU
  20. Ministre du Travail et de la Fonction Publique, Chargé des Relations avec les Institutions: Madame DIARRA Raky TALLA
  21. Ministre de l’Énergie et de l’Eau: Monsieur Sambou WAGUÉ
  22. Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne: Monsieur Amadou KOITA
  23. Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique: Professeur Samba Ousmane SOW
  24. Ministre du Commerce et de la Concurrence: Monsieur Al Hassan Ag Ahmed MOUSSA
  25. Ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’Investissement: Monsieur Moulaye Ahmed Boubacar
  26. Ministre de la Reforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie Publique: Madame Safia BOLLY
  27. Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille: Dr. DIAKITÉ Aissata TRAORÉ
  28. Ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme: Monsieur Mohamed Moustapha SIDIBÉ
  29. Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine: Monsieur Yaya SANGARÉ
  30. Ministre des Affaires religieuses et du Culte: Monsieur Thierno Amadou Oumar Hass DIALLO
  31. Ministre des mines et du pétrole: Madame LELENTA Hawa Baba BAH
  32. Ministre des Sports: Jean Claude SIDIBÉ

Porte-parole du gouvernement: Amadou Koita, Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne

 

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1 commentaire

  1. Des amateurs ????pardon le couple Boubeye Karim est très puissant.cest le partage du gâteaux le Mali.Dans 5and le Mali est fini.

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