Nouveau gouvernement : A la découverte des ministres

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Formé, le vendredi 11 juin dernier, le gouvernement de la transition comprend  28 membres. Qui sont les membres de cette équipe dirigée par Choguel K Maïga ? Réponse cette première partie.

 Mamadou Kassogué Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme

L’homme de la lutte contre la corruption

Le Procureur Mamoudou Kassogué

Le nouveau Ministre de la Justice est Mamadou Kassogué, Magistrat de 1er grade, 2ème groupe, 3ème échelon. Procureur de la République Près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III en charge du pôle économique jusqu’à sa nomination, le nouveau Garde des Sceaux est un homme d’expérience qui aura la lourde tâche de propulser une nouvelle dynamique à la justice malienne qui a entamé de véritables réformes depuis quelques années.

Réputé intègre et rigoureux dans le travail, le nouveau chef du Département de la Justice n’est pas un inconnu du public Malien.

Membre influent du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) M. Mamadou Kassogué s’est beaucoup révélé aux Maliens ces derniers temps de par son engagement à lutter contre la corruption.

En faveur de la désignation des membres du Gouvernement de Son Excellence Dr Choguel Kokalla MAIGA, Premier Ministre Chef du Gouvernement, la confiance vient d’être placée en celui qui a vu le jour à Badjangara le 21 Mai 1974.

Nommé à la tête d’un Département Stratégique, le nouveau ministre de par ses missions a un grand rôle à jouer au cours de cette Transition dans le cadre de la refondation du Mali. Il faut noter qu’il a été nommé en un moment où, la Justice Malienne s’est engagée dans de véritables réformes. Magistrat et titulaire d’un Master 2 Recherche en Droit privé général, Formateur à l’Institut National de Formation Judiciaire du Mali, le Ministre Mamadou Kassogué est Formateur national ONUDC en matière d’enquêtes financières y compris, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, de poursuite et saisie des avoirs criminels, en matière d’enquêtes sur la corruption et les infractions assimilées et en matière de coopération judiciaire internationale. À ce titre, le nouveau Ministre qui est aussi connu pour sa simplicité et son humilité a été impliqué dans divers domaines relatifs à la Gouvernance, à la lutte contre la délinquance économique et financière (Corruption et Blanchiment d’argent, Atteintes aux Biens Publics, entre autres), la criminalité transnationale organisée, le Financement du terrorisme et le terrorisme en général, à travers des activités de poursuite, d’instruction, de sensibilisation, de formation, d’animation et de modération de nombreux séminaires, conférences et colloques à travers le monde.

Parlant le Français, l’Anglais, le ministre Kassogué s’exprime également en Bamanakan, en fulfuldé, en songhaï.

 Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation

Un professionnel en droit international

Le Docteur Lieutenant-Colonel de Gendarmerie, Abdoulaye Maïga, ministre administration territoriale

Né le 12 mai 1981 à Bamako, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga est détenteur depuis 2011, du doctorat en sécurité internationale et défense décroché à l’école doctorale de droit-Université Jean Moulin de Lyon (France). En 2008, le nouveau ministre de l’Administration territoriale a eu, dans le même pays, le master 2 professionnel en Droits de l’Homme et Droit international humanitaire à l’Université d’Evry Val d’Essonne.

Jusqu’à sa nomination au poste du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga enseignait à l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Beye la réforme du secteur de la sécurité au Master en maintien de la paix et en reconstruction post-conflit.

Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale

Diplomate chévronné 

Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de l'Intégration Africaine
Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine

Abdoulaye DIOP est né le 17 Septembre 1965 à Brazzaville (Congo). Ce diplomate de carrière et fonctionnaire international est diplômé de l’Institut International d’Administration Publique de PARIS (IIAP), de l’Université  de Paris XI (Sceaux) et de l’École Nationale d’Administration (ENA) d’Alger. Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP a occupé plusieurs fonctions.

Au niveau national, il a été  entre autres : Ambassadeur de la République du Mali auprès des États-Unis d’Amérique, du Brésil, de Chili, du Mexique, du Pérou et l’Uruguay avec résidence à Washington, D.C de 2003 à 2009 ; Conseiller Diplomatique du Président de la République de 2001à 2003 ; Conseiller  du Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale Chargé des questions politiques et diplomatiques de 1999 à 2000 ; Conseiller à l’Ambassade du Mali auprès de la Belgique et de l’Union Européenne de 1998 à1999 ; Coordonnateur de la Cellule d’Appui à l’Ordonnateur National du Fonds Européen de  Développement (ACP-EU), à la Direction de la Coopération Internationale, Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale de 1992 à 1998.

Au niveau international, il a successivement été : Directeur du Bureau Afrique du Programme Alimentaire Mondial à Addis Abeba, Ethiopie et Représentant auprès de l’Union Africaine et de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) de  Janvier 2013 à Avril 2014 ; représentant et Directeur des Operations du Programme Alimentaire Mondial pour le Malawi  de 2009 à 2012. jusqu’à sa nomination en avril 2014 au poste de Ministre des Affaires étrangères du Mali.

Le 26 mars 2021, Abdoulaye Diop a annoncé sur sa page Twitter, avoir démissionné de son poste de directeur de cabinet du Président de la commission de l’Union Africaine, M. Moussa Faki Mahamat.

Ibrahim Ikassa Maïga : Ministre de la Refondation de l’Etat chargé des Relations avec les institutions 

L’enseignant, le militant

Né le 5 février 1971 à Tondibi dans le cercle de Bourem-Foghass, Ibrahim Ikassa Maïga fit son enfance à Sévaré dans la Région de Mopti où s’installe sa famille. Il y effectua ses études fondamentales et secondaires et obtint le Bac en langues et littérature en 1991.

Ibrahim Ikassa Maïga, professeur de droit à la FDPRI
Ibrahim Ikassa Maïga

Orienté à l’Ecole Nationale d’Administration de Bamako – Promotion « Feu Tiémoko Diatigui Diarra », il obtint sa maîtrise en sciences juridiques en juin 1996, puis un diplôme de 3ème cycle en Droit économique international obtenu à la Faculté de droit et science politique de l’Université de Ouagadougou au Burkina Faso.

De retour au Mali, il commence immédiatement par une carrière d’enseignant dans son établissement supérieur d’origine au Mali érigé entre temps en Faculté de sciences juridiques et économiques de l’Université de Bamako, et dans plusieurs autres établissement d’enseignement privés de la capitale.

Parallèlement, Ibrahim Ikassa M. travailla pour la Présidence de la république du Mali en qualité de Chargé de mission au cabinet du Conseiller chargé de lAnalyse, de la Synthèse et de la Prospective juridiques, politico-administratives et économiques (DAS), puis de Juriste à la BNDA-Mali et de Responsable juridique à Ecobank-Mali, et enfin comme coordonnateur de la gestion des ressources humaines pour le Groupe sud-africain BME-OMNIA pour la Zone Afrique de lOuest.

Très actif dans le domaine associatif depuis sa tendre jeunesse, Ibrahim Ikassa entre plus tard en politique et milite à l’Union pour la République et la Démocratie (URD) où il siège au Secrétariat chargé de la Justice et des Institutions au sein du Bureau Exécutif National dudit Parti.

Elu au Conseil municipal de la Commune de Taboye (Bourem / Gao) depuis 2016, il se porte à candidat au scrutin législatif de la circonscription de Bourem de mars 2020, où il perd l’élection.

Dans la foulée, il participe à la création du mouvement Espoir Mali Koura (EMK) et du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), où il siège au sein du Comité Stratégique comme Coordinateur National et Porte-parole.

Marié, Père de Sept Enfants (Trois Garçons et Quatre Filles), Ibrahim Ikassa Maïga communément appelé IKASSA du prénom de Feu son Père, parle parfaitement le français, le songhay et le bambara, et moyennement l’anglais avec des rudiments de peulh et d’arabe.

Il aime la lecture, la télévision, le cinéma, la musique, la marche et le voyage.

Mme Diéminatou SANGARE. Ministre de la Santé et du Développement social 

La dame aux grands défis

Fraîchement nommée à la tête du ministère de la Santé et du développement Social dans le gouvernement de Choguel Kokala Maïga,

22e session du Conseil d’Administration de la CMSS
Mme DICKO Dieminatou SANGARE,

Mme Diéminatou SANGARE avait initié et réalisé de grandes réformes au niveau de la caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) durant les deux ans à la tête. Avec son expérience en système d’information de la protection sociale, cette informaticienne est celle qui a mis en place la carte biométrique AMO. Sachant la tâche ardue et semée d’embûches, nul doute que la nouvelle ministre de la Santé et du Développement Social saura bien se préparer à affronter les nombreux défis qui assaillent sa nouvelle structure. Ayant assumée plusieurs hautes fonctions au sein du département qu’elle est appelée à diriger depuis hier, la nouvelle locatrice connait bien les défis qui l’attendent. Connue pour sa rigueur est habituée aux challenges, Diamy, comme l’appelle affectueusement ses proches, sait travailler sous pression avec un sens élevé de l’anticipation et du travail bien exécuté.

Détentrice du diplôme d’ingénieur économiste, spécialisée dans les systèmes d’information, obtenu à l’institut d’ingénieur économistes de Leningrad (actuelle université d’Etat de saint Petersburg), Mme Dieminatou SANGARE a choisi d’évoluer dans la protection sociale. La cinquantaine révolue, Mme le ministre est une femme très simple qui n’envie ni l’or, ni les beaux basins, ni les festivités. Elle a décidé de se consacrer à la religion, à sa famille et son travail. Généreuse, elle l’ai, au-delà d’être sociable et très pieuse.

On retiendra aussi du parcours académique de la nouvelle ministre, un passage remarqué au centre ivoirien de formation des Cadres de la Sécurités Sociale (CIFOCSS) ou elle sorti major de la 11ème pro- motion du cycle des cadres supérieurs de Sécurité Sociale. Cette performance qui l’a rendu éligible au second cycle de cette formation à l’école normale supérieure de Sécurité Sociale de Saint-Etienne en France. Là aussi, elle honore le Mali en sortant major de sa promotion. En outre, elle renforça ses capacités de gestionnaire d’organisme de protection sociale au cours des différents séminaires organisés par l’Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS), le centre régional africain d droit du travail (CRADAT, à Yaoundé au Cameroun), la CIPRES. Par ailleurs, elle a effectué des stages dans le domaine de la sécurité sociale à la mutualité sociale agricole (MSA) de Reims en France, à la caisse nationale de prévoyance sociale(CNPS) de la Côte d’Ivoire.

Pour ce qui concerne sa vie professionnelle, elle fit ses débuts à l’INPS où elle a occupé la fonction de chef au service de l’informatique et de la statistique, puis mit son expertise au service de la CANAM comme directrice du système d’information avant d’être nommée Directrice Générale de la CMSS en 2019. Enfin, le 11 juin 2021, elle est nommée ministre de la Santé et du Développement social.

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