Nara : Désastre sanitaire, alimentaire et humanitaire

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Trois des 11 communes du cercle de Nara viennent d’être frappées durement par les inondations consécutives aux fortes pluies qui se sont abattues sur le cercle entre le 5 et le 15 septembre 2012. Sans oublier celles intervenues en juillet dans le village de Bamandjougu dans la Commune de Niamana. L’Association des jeunes ressortissants du cercle de Nara (Ajrcna) lance un cri de cœur en vue de parer au désastre sanitaire, alimentaire et humanitaire qui plane sur le cercle.

 

Vue d’une maison effondrée dans le village de Bamandjougou

Du 5 au 15 septembre 2012, de fortes pluies se sont abattues sur certaines communes du cercle de Nara. Le phénomène a occasionné des inondations dans une vingtaine de villages de 3 communes que sont : Fallou, Guiré, Dilly. Dans la Commune de Fallou précisément à Sountiana, 30 ha de cultures vivrières ont été inondées, 22 familles ont été touchées, 236 habitations écroulées, plus de 600 personnes sans abris et tous les points d’eau potable sont détruits.

Des dégâts sont aussi enregistrés dans d’autres villages de la Commune notamment à Tombolo, Kolokari, Bandiougoubougou où des eaux de ruissèlement ont emporté des champs et inondé 3 des 4 puits, poussant les populations à se ravitailler au marigot.  A Guiré, c’est le débordement de la mare de Dossorola (cercle de Banamba) qui a causé des dégâts.

Le bilan est de 63 familles sinistrées, 17 concessions entièrement envahies par les eaux dont 4 ont déjà déménagés à l’école, 5 concessions sont encore menacées leurs cours étant à moitié pleines d’eaux. Dans le village de Boudjiguiré, ce sont en tout 47 familles qui ont été sinistrées. Des dégâts de ce genre ont été aussi enregistrés dans la Commune de Dilly.

En ce qui concerne la Commune de Niamana, c’est le village de Bamandjougou, situé à 25 km au sud de Mourdiah qui a été le plus touché. L’inondation est survenue suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la localité dans la nuit du 18 au 19 juillet 2012, atteignant plus de 100 mm. 7 concessions écroulées et d’autres menacées de ruine, 2 tonnes de mil détruites, 4 puits à grands diamètre effondrés, plusieurs volailles ont péri, 7 ha de mil ont été submergés. Les familles sinistrées sont installées dans les locaux de l’école et les structures publiques. A signaler aussi qu’en plus de la pluie, les eaux de ruissèlement débordant la mare de Dossorola sont à l’origine de cette inondation. Heureusement que nulle part aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée.

Face à ce drame aux conséquences sanitaires, alimentaires et humanitaires,  l’Association des jeunes ressortissants du cercle de Nara (Ajrcna) lance un cri de cœur en vue de parer à la catastrophe. Après avoir dépêché des missions dans les localités sinistrées pour faire l’état des lieux, elle a lancé hier, à travers un point de presse tenu à Kalaban-coura, un cri de cœur à l’endroit des partenaires en vue d’une grande mobilisation en faveur du cercle. Le secrétaire général de l’Ajrcna a bien apprécié le gouvernement qui a dépêché dans la zone une mission humanitaire le 13 septembre dernier, mais expliqué que cela n’est pas suffisant pour faire face au drame.

Pour le coordonnateur de la gestion des inondations de l’Ajrcna, Bafouné Séméga, les populations sinistrées du cercle de Nara sont aujourd’hui dans le besoin d’une mobilisation internationale. Il ajoute que si rien n’est fait ça sera bonjour au drame sanitaire, alimentaire et humanitaire.

A en croire Modibo Kéita et Mamadou Kéita (qui ont conduit la mission de Guiré, Boudjiguire), Modibo Koureichi et Bakary Doucouré (pour la mission de Bamandougou), les populations ont aujourd’hui besoin d’être secourues avec des tentes, des médicaments et des produits alimentaires.

L’Ajrcna veut aussi que la réflexion soit menée en vue de rentabiliser ces eaux de pluies. Au lieu qu’elles détruisent les champs et les concessions, qu’elles soient récupérées par des systèmes de barrages hydroagricoles.

Abdoulaye Diakité

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