Mutation de juges: Les magistrats du SAM sur le pied de guerre

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Le projet de mutation des procureurs et de certains juges du siège a été reporté sine die à la demande du président Dioncounda Traoré, lequel, revenant de Paris et ayant déjà entamé de longs échanges avec les forces vives, avait des préoccupations plus urgentes.

Le projet n’en reste pas moins en vigueur et sera soumis à la prochaine session. En attendant, le syndicat autonome de la magistrature (SAM) a rencontré, vendredi, le président de la transition devant qui ils n’ont pas manqué de se plaindre du projet. Le SAM se considère lésé par les mutations au profit du Sylima, le syndicat rival dirigé par le ministre des sports Hamé Founé Mahalmadane. Vexé par le projet de mutations, le SAM est bien décidé à y faire échec. Selon nos sources, il aurait même envisagé de quitter la salle au cas où le Conseil supérieur de la magistrature aurait décidé d’adopter en l’état les mutations. Le SAM croit que le projet est inspiré par le ministre des sports, Mahalmadane, proche ami de celui de la justice, dans le but de renverser le rapport des forces syndicales au sein de l’appareil judiciaire. Le SAM reproche enfin au projet d’avoir été élaboré sans consultation des personnes à muter ni respect des délais de convocation en Conseil supérieur de la magistrature.

Du côté du ministère de la justice, on pense avoir respecté l’équilibre syndical dans la mesure où les juges mutés qui étaient affiliés au SAM ont, pour la plupart, été remplacés par d’autres militants du SAM. Ce que le département ne semble pas admettre, c’est que des magistrats profitent de leur puissance syndicale pour rester pendant une décennie au même poste. “Tous ceux qu’on propose de muter reçoivent en compensation un poste plus élevé dans l’appareil judiciaire: les magistrats auraient-ils peur des promotions ?”, s’interroge un proche du département. S’agissant des délais de convocation en Conseil supérieur, le ministère estime qu’ils ont été respectés, la loi n’exigeant que 48 heures au lieu de 72 heures comme le pensent certains. Enfin, on rappelle, au niveau du département, que les mutations sont inévitables et que pour les besoins du service, nul n’a de droit acquis à un poste en particulier.

Dans le bras de fer qui s’annonce entre les magistrats et leur département de tutelle, l’attitude de Dioncounda Traoré pourrait s’avérer déterminante. Or comme ATT, Dioncounda a toujours préféré le compromis à la confrontation. Coupera-t-il la poire en deux réduisant le nombre de magistrats proposés à la mutation ? Ou bien bloquera-t-il le projet en attendant la fin du rémaniement ministériel prévu dans les prochains jours ?

Tiékorobani

 

 

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6 COMMENTAIRES

  1. Il faut faire attention aux propos. Si le SAM se plaint ce n’est pas gratuit. Le système de clan a toujours dominé les corporation . Aui lieu de regler le problème du nrod ce gouvernement ne fait que distraire les gens. Les terroristes occupent nos territoires au lieu de regler cette situation non il soulève des choses dont on a meme pas besoin . C’est une honte cette histoire. J’ai pitié pour nos dirigeants actuels.

  2. Il faut nettoyer la justice qui est la base pour avoir une société juste. L’impunite ne doit plus être la règle.

  3. Monsieur le Ministre, je pense que vous avez commencez ne reculez plus, que ce soit le Sylima ou le SAM, nul n’est au dessus de la loi et ils sont tous citoyens maliens. Qu’un militantns du Sylima remplace un autre du SAM, ou vis versa où est le problème. Ils n’ont même pas honte des querelles de positionnement à causes des pots de vin qu’ils tirent. Ceux qui pouvaient le seul espoir pour le malien lamda est aujourd’hui le plus grand ennemi à cause de leur comportement. Une justice sans équité!!!!

  4. Les magistrats du SAM ont certainement peur des mutations (pas tous), mais il faut savoir que même parmi eux, si l’on les avait envoyé ds des secteurs comme le Pôle Economique, ils allaient faire le siting devant le Président pr que les mutations aient lieu. Nous espérons que le Président ne se laissera ps pièger. Il est tps que ce milieu sache qu’ils ne st ps supérieurs au commun des maliens. Bon vent au Ministre et à son équipe si les vieux loups le laissent travailler

  5. Tiékorobani,
    Analyse très pertinente. Les magistrats auraient-ils peur des promotions ? Non, en fait, ils sont sales et sont pour la plupart allergiques à la droiture.
    Des hommes de Droit qui sont pas Droits Quel paradoxe !
    Monsieur le Ministre,
    Continuer, toute la jeunesse vous soutient. VITE, FORT ET BIEN.

    • Courage Monsieur le ministre les bons maliens te soutiennent et tant pis pour les voleurs et corrompus de la republique.Rien ne sera plus comme avant.

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