Mouvement “J’aime mon pays” : Une initiative pour relever le défi du civisme

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En vue de contribuer aux changements de mentalité des Maliens, le mouvement “J’aime mon pays” a vu le jour. Son lancement officiel a eu lieu le samedi 31 mars à la Pyramide du Souvenir. L’objectif du mouvement est de cultiver le civisme, le patriotisme, la tolérance, la paix et la cohésion sociale chez les Maliens, des valeurs qui se perdent de jour en jour.

Pour planter le décor de ce lancement, trois jeunes « Slamers » ont exposé le visage actuel de la société malienne, l’importance de l’école pour les enfants et la délinquance juvénile qui fait légion au sein de la jeunesse. Si le président d’honneur de ce jeune mouvement, Cheick Oumar Sissoko, a vivement remercié et salué les responsables pour le choix porté sur lui, il n’a pas manqué d’appeler les maliens et les maliennes à se souvenir d’hier. Car, dit-il, l’avenir est l’image du passé.

La présidente, Mme Sanogo Oumou Dicko, a rappelé que dans la première république, la jeunesse a réalisé des progrès considérables sur plusieurs chantiers du développement. Selon elle, le chantier le plus visible est la construction citoyenne. « Les idéologies comme le nationalisme, le panafricanisme et le socialisme ont triomphé et marqué l’imaginaire socioculturel et politique du pays. Le mouvement pionnier en est une parfaite illustration », a-t-elle rappelé.

A l’en croire, les 2ème et 3ème républiques ont connu chacune des moments de faiblesse de la nation qui ont conduit le pays à l’instabilité institutionnelle et beaucoup de dérives. Pour elle, il n’est pas tard pour se racheter et, cela passe forcément par les jeunes et les femmes, soucieux de l’avenir du pays. Le mouvement “J’aime mon pays” veut relever le défi du civisme, du patriotisme, de la tolérance, de la paix et de la cohésion sociale.

Drissa Togola

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1 commentaire

  1. Concrètement comment le mouvement compte travailler à l’émergence d’une nouvelle génération de citoyens et citoyennes ?
    Ne s’gira t-il pas d’un “mouvement” de plus ? Y a-t-il un lien entre l’objectif du mouvement et les élections à venir ?
    Le plus souvent les “programmes d’éveil” ou “construction citoyenne” n’apparaissent qu’à l’approche des élections, comme si la citoyenneté ne s’exerçait par intermittence.
    Le renouveau de la citoyenneté passe par un travail de fonds qui doit être fait sur le terrain (dans les quartiers, villages, hameaux, fractions) loin du confort des salles climatisées.
    Un autre aspect de la question est la finalité de l’action: s’agira-t-il
    – d’avoir des citoyens conscients de leur droits et de leurs devoirs et capables de faire une veille citoyenne (contrôle de l’action publique, interpellation des responsables, mobilisation sociale sur les droits des communautés, …)
    -d’avoir une nouvelle générations de responsables qui s’engagent à faire la politique autrement : rupture avec les pratiques actuelles, respect de l’éthique, …
    Les responsables du mouvement doivent apporter des clarifications sur ces aspects afin d’avoir la vision du mouvement. Ensuite les aspects de stratégie pourront être examinés.

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