Moussa Mara- pouvoirs publics : Le ping-pong financier se poursuit

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Dans une vidéo publiée vendredi 4 Octobre 2024, l’ancien Premier ministre Moussa Mara a dit sa «tristesse» d’avoir reçu une deuxième fois, ses avantages d’ancien Premier ministre, après avoir renoncé à en bénéficier en août dernier. Le sujet n’est pas définitivement clos, car pendant que l’ancien Premier ministre Moussa Mara pense qu’il peut renoncer à ses avantages d’ancien Premier ministre, les autorités soutiennent qu’il s’agit d’un droit lié au statut d’ancien Premier ministre, que l’État a l’obligation de payer.

Il y a deux mois, Moussa Mara décidait de renoncer à ses avantages d’ancien Premier ministre, en écrivant au Premier ministre le 2 août 2024, pour lui demander d’arrêter de verser cette somme. Un mois plus tard, en septembre, les sommes étaient toujours versées au compte de Moussa Mara, qui procédait au reversement au trésor, avant d’écrire  de nouveau au Premier ministre, lui demandant de ne plus le payer. Mais ces versements n’ont pas cessé, car Moussa Mara a reçu de nouveau en ce début d’Octobre, les sommes dues pour le mois de septembres. Ce qui n’a pas été du goût de l’ancien Premier ministre, d’où la vidéo publiée pour dire sa «tristesse». «J’en déduit que nos autorités n’ont pas l’intention de suivre l’exemple que je souhaite donner et de respecter ma décision de renoncer à mes propres avantages», a déclaré Moussa Mara dans cette vidéo.

Moussa Mara s’est porté en faux contre les avis selon lesquels les autorités ont l’obligation de respecter la légalité, qui rend les anciens Premiers ministres bénéficiaires  de certains avantages, et qu’en conséquence les sommes vont continuer de leur être versées.

Pour Moussa Mara, s’il s’agit d’un droit, «on a également le droit de renoncer à un droit. L’État met à disposition un logement, mais on n’est obligé d’y loger. J’ai eu à passer par ce cadre. Et qu’à cela ne tienne, si je décide de reverser la somme, l’État peut faire cet exercice, faire le décaissement sur le plan comptable et ensuite l’encaissement en recette de l’État sur le plan comptable. Cela est prévu par la loi et cela est tout à fait possible».

Moussa Mara en déduit que les autorités ne le veulent pas que son exemple prospère, car «si l’État le voulait, il allait cesser de me verser cette somme». C’est ce refus qui m’attriste, dans un contexte où les autorités elles-mêmes disent que la situation est difficile, ajoute-t-il. Il rappelle la demande des autorités à nos compatriotes d’être résilients, et qui ont salué cette résilience. L’homme politique fait remarquer qu’au même moment, les autorités, les responsables refusent de donner cet exemple, en acceptant de renoncer à des avantages financiers. «C’est triste», dit-il car «le pays fait face à des difficultés financières extraordinaires, tout le monde le vit, le trésor n’arrive pas à payer les fournisseurs, parmi lesquels de très petits fournisseurs avec des factures de un, deux, ou cinq millions. On n’arrive pas à payer des écoles privées, les cotonculteurs, les bourses, les collectivités territoriales, les communes et autres, qui reçoivent chaque années de l’argent de l’État pour faire des investissements : les écoles, les ponts, les centres de santé», a-t-il énuméré. On n’arrive pas à entretenir nos routes, la situation de la route de Kayes est là pour servir d’exemple, selon Moussa Mara. «Toutes ces difficultés doivent obliger les responsables publics à faire des efforts à accepter de baisser leurs avantages, comme j’ai consenti à le faire», selon l’ancien Premier ministre, qui compte continuer à donner l’exemple.

Pour Moussa Mara certains soutiennent qu’il aurait pu aider avec cet argent. «Mais quand on décide de renoncer, l’argent ne vous appartient pas. Je décide de renoncer, je reverse l’argent au trésor, parce que l’argent ne m’appartient pas. Je n’ai pas le droit de faire d’autre utilisation de cet argent, je continuerai dans cette direction, je reverserai à chaque fois que l’État me versera», a-t-il déclaré. Pour Moussa Mara « un pays où les responsables publics ne veulent pas donner l’exemple aux populations, ce pays se verra toujours vivre dans la défiance entre la base et le sommet, et dans cette défiance, on ne peut pas faire société, on ne peut pas avoir d’unité, et on ne peut pas aller ensemble», a clarifié le président d’honneur du parti Yèlèma.

 

B.Daou

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5 COMMENTAIRES

  1. L’État a l’obligation de payer les avantages liés au statut d’ancien Premier ministre, c’est la Loi qui le dit. Moussa MARA a certainement oublier qu’il faille d’abord renoncer à son statut d’ancien Premier ministre. Je vais le guider, il faut adresser une lettre au Premier Ministre Choguel Kokalla MAÏGA, en ces termes : A compter du 01 octobre 2024, moi Moussa MARA, décide de renoncer à mon statut d’ancien Premier ministre avec effet rétroactif. Comme ça, les avantages ne seront plus versés sur son compte.
    Il le sait très bien, ce monsieur ne sait plus où donner sa tête.

  2. Mr Coulibaly, oui Moussa Mara peut prendre cet argent et le distribuer aux plus démunis, les mandiants et autres.C’est pas cela qui manque au Mali.
    Il peut aussi acheter, 100,000 jeunes plantes dans une pépinière et aller les planter à Kidal pour lutter contre la désertification.
    Ou mieux Mara peut distribuer cette somme aux veuves et orphelins dont les parents ont été tué lors de sa visite de 2015 à Kidal.
    Au lieu de cela Mara veut se rendre important, faire le pub d’un homme intègre pour attirer l’électorat.
    Les autres PM, Oumar Tatam Ly, Abdoulaye Issa Maiga, Issoufi Maiga…font honneur au Mali en accepter leurs avantages d’anciens PM, même dérisoires.
    Les anciens aigles, Frédéric Oumar Kanoute, Seydou Keita, multimillionnaires en EUR n’ont jamais refuser les primes de match de l’Etat…ils respectent le Mali.
    On ne dénigre point son pays.

  3. Si l’administration malienne actuelle ne veut pas finir avec ce fonds qui vous est destiné, prenez le et distribuez-le aux plus pauvres du pays en donnant la traçabilité de sa destination au lieu de faire ce allez et retour inutile alors qu’il y a des pauvres.

    • Tres bonne idee, il y a tellement de nécessiteux. Mais Moussa Joseph peut acheter des arbres et payer des jeunes pour les planter partout au Mali pour lutter contre la desertification et le réchauffement climatique!

  4. B. Daou tu es devenu le grand griot de Moussa Joseph! Un peu d’éthique cas-meme et puis aucun Malien n’est interesse par ce bruit sans importance!

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