Me Kassoum Tapo à propos de la révision constitutionnelle : «La seule justification de cette révision, c’est le confort de notre démocratie »

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Quelques jours après le vote par l’Assemblée nationale de la loi de révision constitutionnelle, le ministre des droits de l’homme et de la réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, a rencontré la presse le mardi dernier pour s’expliquer sur les motivations réelles de la modification de la constitution malienne du 25 février 1992. Au cours de cette conférence de presse, il était entouré par le secrétaire général de son département, Abraham Bengaly et son chef de cabinet, l’ex député de la commune III, Touré Safiatou Traoré.

D’emblée, il s’est largement exprimé sur les innovations apportées par la nouvelle constitution. Tout d’abord, dans le préambule, il a réaffirmé l’attachement au principe d’intangibilité et de l’intégrité du territoire national. Il a aussi indiqué que le nouveau texte fait référence à la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi qu’à plusieurs conventions internationales ratifiés par notre pays et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Autres innovations apportées, c’est la création du Senat, qui devient la deuxième chambre du Parlement, conformément à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et la modification dans la préséance des institutions de la République avec la  Cour constitutionnelle qui arrive désormais 5e position avant la Cour suprême. Selon Me Tapo, avec cette modification, désormais, le Président de la République prête serment devant la Cour constitutionnelle et non devant la Cour suprême comme le cas précédemment. Autre changement apporté à la constitution de 1992, c’est la prolongation du délai de la période intérimaire, en cas de vacance du pouvoir. Ce délai passe de 45 à 90 jours dans le nouveau texte. Autrement changement notable, c’est la mise en place de garde-fou contre le nomadisme politique. En effet, avec cette nouvelle constitution, qui n’appelle pas de changement de République, désormais tout élu qui change de parti après son élection perdra son mandat.

En parlant des avantages de cette révision, le ministre de la réforme de l’Etat a indiqué que l’indépendance du pouvoir judiciaire est affirmée et est exercée par la Cour suprême, les cours et tribunaux. Concernant le Conseil supérieur de la magistrature, Me Tapo a relevé une innovation majeure. C’est le fait que cet organe est composé désormais de moitié par les magistrats et des personnalités extérieures. Selon lui, « la seule justification de cette révision, c’est le confort de notre démocratie. Cette révision, c’est pour le Mali et pour la paix ». Pour preuve, a-t-il expliqué, durant les débats à l’Assemblée nationale, l’opposition parlementaire a fait preuve d’une extrême courtoisie. Car, a-t-il dit, l’essentiel de ses amendements proposés ont été pris en compte.

Revenant sur le choix de la nomination des membres du Senat, le ministre Tapo a expliqué que c’est pour permettre à des légitimités traditionnelles de participer à la gestion des affaires publique. «Très généralement, ils sont légitimes que certains hommes politiques mais qui ne sont pas au niveau de la prise de décision », a-t-il déclaré. Il faut que le Senat ne peut être dissout.

Youssouf Bamey   

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8 COMMENTAIRES

  1. D’après certains maitres Allah donne aux peuples des dirigeants à leurs images. Nous sommes mauvais et nous aurons toujours de mauvais dirigeants dans ce pays. Allah dit que l’Homme est ingrat mais cette ingratitude est exagérée chez le malien. Quand les maliens disent que 90% des maliens sont musulmans j’ai tendance à penser qu’ils prennent le mot “musulmans” pour fréquenteurs de bordel, corrompus, proxénètes, racketteurs

  2. Me Kassoum TAPO raconte des mensonges . Le malien digne ne doit pas l’écouter . Chez lui point de morale. Il est un intellectuel dans le sens du mal et du mensonge . Il a mangé avec AOK, ATT et maintenant IBK. Avec les deux premiers il a échappé, mais cette fois ci il n’échappera pas. Cet homme a assez bu le sang des maliens .

  3. Pourquoi le contenu de ce fameux projet de loi de révision constitutionnelle n’est jamais accessible à la population ou aux “Gondoinais”. Je pense que nous sommes déjà dans un empire ou le Mandé Massa n’a pas de respect pour ses sujets.

  4. Kassoum Tapo a la mémoire courte. Il a oublié ses vociférations contre la violation de la Constitution. C’est peut être qu’il a des intérêts en jeu cette fois. Pauvre Mali, jamais les hommes qu’il faut. Ce sont ceux qui n’ont pas d’idéal, qui succombent aux délices du pouvoir. Kassoum Tapo va t-il accepter de se dédire de cette façon? Pour un strapontin, que ne feraient les politiques Maliens? Comment Tapo va t-il regarder ses camarades, avec lesquels, il était vent débout contre la violation de la Constitution de 92? Kassoum n’est pas sans ignorer les problèmes que traverse le Mali. La charge de 35 Ministre suffit à elle seule pour plomber le budget du Mali. En rajoutant des Sénateurs, le fossé se creuserait davantage. Où vont-ils prendre cet argent, avec les élections qui pointent le nez? Vous direz, que les surfacturations sur les nouvelles routes en construction, généreraient suffisamment d’argent, pour battre une campagne digne d’un Donal Trump. Ils ont volé pour ça, pour préparer un budget de guerre, des fonds politiques diraient-ils. Les Maliens étant sensibles aux billets verts ou rouges, c’est selon, ne manqueraient pas de se mettre le doigt dans l’œil, en faisant réélire I.B.K, le mal absolu du Mali. En plus des casseroles qu’il traîne, I.B.K risquerait fort bien de détruire ce qui reste du Mali occupé à 65% par les narcotrafiquants, les djihadistes, et les rebelles. Après quatre années d’immobilisme, il n’est pas certain que les Maliens veuillent voter pour lui, mais c’est le nombre d’abstention qui risque de lui être favorable. La mollesse de l’opposition faisant le reste, I.B.K ira à la victoire d’un pas assuré, si l’opposition ne joue pas ferment son jeu pour barrer la route à l’imposture. Par la fraude, par l’intimidation et le bourrage des urnes, Il ira, I.B.K usera de tous les subterfuges pour se faire élire. Nous oublions, que l’opposition Malienne est décapitée depuis bien longtemps. Soumaïla Cissé qui en est le Chef, n’a ni la carrure, ni l’envergure d’un vrai opposant, puisque non habitué à vivre en dehors du pouvoir. Avec leur goût immodéré de l’argent, I.B.K et ses proches mettraient le pays en coupe réglée, pour pouvoir mieux le dépecer, si l’on sait que le Mali n’a plus que la peau sur les os. Bien qu’ayant tellement volés, qu’insatiables, ils continueront leur sale besogne, l’impunité leur étant garantie. L’opposition a du pain sur la planche, puisqu’il lui faudra beaucoup bien plus que de l’argent, pour détourner les populations de la tentation du billet de banque que n’hésiteraient pas à déverser sur eux, les soutiens de I.B.K. Surtout si l’on sait, que pour un billet de dix mille francs, et un tee-short, le Malien est capable d’hypothéquer son avenir quinquennal. L’opposition devra mettre les bouchées double. Elle devra notamment galvaniser au maximum, et bien instiller dans l’esprit des Maliens, que ce serait suicidaire pour eux, de voter OUI à ce référendum. Déjà au bord du précipice, en donnant les pleins pouvoirs à I.B.K, le Mali va plonger directement au beau milieu de l’abîme. Ce n’est pas un hasard si I.B.K a donné un strapontin à Tapo. Il sait qu’en lui proposant un poste, il sera le premier qu’il débauchera du club des opposants, à son projet de Constitution. Et pour cela, ça n’a pas raté. Etant lui même un vendu, I.B.K sait reconnaitre ses semblables. C’est pour cela, que la cooptation de Tapo ne lui a posé aucun problème. Décidément, le Mali est bel et bien devenu le pays où la honte a peur de tuer. La honte a même changé de pays, à cause de la ténacité des hommes politiques à s’accrocher au pouvoir. Ils ne lâchent le morceau pour rien au monde, et quelque soit le poste, pourvu qu’ils quittent la galère de l’opposition. Après, ils viennent faire face à leurs anciens camarades, pour les traiter d’apatrides. Depuis, la dignité est en vacances à l’étranger pour fuir le Mali. Pauvre Mali, aucun dignitisme (dignité) autre homme, autre temps!!!!!

  5. Pourquoi ils ne sont plus digne,pourquoi notre patrie est géré par des insouciants, des indignes,des malhonnêtes, des voleurs, des déchets de la nation, pourquoi ?

  6. Je voulais savoir pourquoi le contenu de ce fameux projet loi de révision ou de modification soit d’avantage constitutionnel n’est jamais accessible à la population?

    • C’est la question que je pose aussi. Je pense que nous sommes déjà dans un empire ou le Mandé Massa n’a pas de respect pour ses sujets. Une chose est claire c’est le peuple malien qui a failli en choisissant un baliverne à plus de 77% au suffrage universel. Pour le moment je me résine car nous avons tous failli pour ce choix.

  7. Le choix des sénateurs doit passez par des urnes et ce serait un choix majeur un choix du peuple.
    Alors qls sont les critères de choix et ce sont des critères qui sont relatifs comme on le dit “do ka mogo lan kolo ye do buran ye”
    D’autre part des sénateurs à vie pourquoi ?
    De nos jours le Mali n’a pas besoin de ça
    Nous avionsbesoin de paix
    De trouver les voies et moyens pour réduire les grandes inégalités sociales et de préparer l’avenir de la jeunesse
    De trouver les voies et moyens pour une meilleure école et une meilleure éducation adaptée aux besoins de l’économie
    Repenser les grands axes de développement
    Financer la recherche agro-pastorale
    Développer les principes de l’économie sociale et solidaire
    …….

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