Mauvaise gouvernance, insécurité, 15% du budget à l’agriculture, 1000 tracteurs la LOPM…

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La Lettre du Peuple à Monsieur le Président de la République

Monsieur le Président de la République,

C’est avec un cœur plein de joie et de tristesse que je vous écris cette lettre.

Excellence Monsieur le Président de la République, comme vous voyagez beaucoup, il se peut qu’il y ait des choses dont vous n’êtes pas au courant et que vos proches ne vous en parlent pas. Sinon la situation du pays n’est pas très reluisante. Dans tout le pays, les plaintes sont nombreuses. Ce que l’on entend le plus, c’est la rareté de l’argent.

Votre arrivée au pouvoir avait suscité un espoir réel chez le peuple malien. Monsieur le Président, ce n’est pas pour rien que vous avez été plébiscité. Le peuple vous croyait doter d’une baguette magique pour redresser le pays abandonné par un général fuyard et laissé entre les mains des bandits de l’ex junte militaire.  Souvenez-vous, Monsieur le Président, vos premiers mois au pouvoir ont été marqués par une certaine peur chez les populations qui avaient abandonné certains comportements longtemps décriés  vis-à-vis de la chose publique, ou même dans la vie en société. Le peuple vous craignait par peur que vous alliez sévir. Mais hélas! Au fil des mois, cette peur s’est évaporée, et le laisser-aller auquel il était habitué a continué. Le peuple déplore le manque de sanction dans les affaires de surfacturation présumée dans l’achat des équipements militaires et de notre avion de commandement.

Monsieur le Président, il faut le dire, les Maliens ne vous reconnaissent plus. Ils se demandent où est IBK, l’homme à poigne qui a sauvé le pouvoir de Alpha Oumar Konaré d’un naufrage certain ? Monsieur le Président, que s’est-il passé? Souvenez-vous de l’affaire de l’assassinat du coopérant suisse au nord du Mali ? Alors que vous étiez Premier ministre, quand la Suisse avait menacé de rompre sa coopération avec le Mali, vous aviez tapé du point sur la table en disant : «la République du Mali, en tant qu’Etat souverain, n’oblige aucun pays à coopérer avec elle». A l’époque, tout le Mali entier vous a applaudi pour cette phrase. Idem, lorsque vous avez répondu avec panace à Hervé Ladsou, le 15 mai 2015, lors de la signature de l’Accord.

Monsieur le Président, en 2006, vous avez dénoncé l’Accord d’Alger, estimant que la solution de la crise du nord était la guerre. Vous avez tenu les mêmes propos en 2013 lors de la campagne présidentielle. Après votre brillante élection, vous avez maintenu le même cap. Vous êtes mêmes allés jusqu’à dire qu’aucun rebelle ne saurait se hisser à votre hauteur. Des propos qui ont conforté le peuple malien dans son  choix en 2013. Mais subitement, vous avez changé de fusil d’épaule comme ATT, au nom de la paix et de la réconciliation en enterrant la hache de la guerre. Une posture qui ne vous ressemble guère, mais qui se comprend à cause de la forte mobilisation internationale autour du Mali.

Sinon, sauf les «hassidis», tout le monde sait que vous êtes un «kankelen tigui». La preuve, lors de votre passage à Kolondièba, vous avez promis aux populations de cette localité la construction de la route Zantiébougou menant à la frontière ivoirienne. Vous venez de joindre l’acte à la parole en lançant les travaux d’aménagement de cette voie, il y a quelques semaines. Aussi, durant la campagne, vous avez promis de faire de l’agriculture le moteur du développement de notre pays. Vous êtes sur ce chemin avec l’octroi de 15% du budget national au monde rural. Vous avez également promis l’honneur du Mali. Pour ce faire, vous vous êtes engagés à mettre nos forces de défense et de sécurité dans les conditions de riposte en les dotant de moyens militaires adéquats. Cela, pour qu’elles soient en mesure de défendre la patrie contre les envahisseurs. Tout le monde a vu en 2012 l’humiliation que notre pays a subie avec l’abandon de toutes les positions détenues par nos forces de défense et de sécurité. Pour les réarmer, vous avez instruit l’adoption d’une loi de programmation et d’orientation militaire, un effort financier sans précédent en faveur de nos forces de défenses et de sécurité. Le peuple vous remercie pour toutes ces actions. Mais là où vous êtes le plus attendu, c’est la résolution de la crise du nord qui constitue la raison fondamentale pour laquelle le peuple vous a largement choisi. C’est cette crise qui annihile tous vos efforts de développement. Il va falloir que vous alliez très vite sur ce chantier, au risque de compromettre les acquis de votre mandat.

C’était là, Excellence Monsieur le Président, un petit mot pour vous dire bonjour. Passez une excellente journée, et à bientôt !

Youssouf Diallo

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4 COMMENTAIRES

  1. Ce président a trahi le Mali, son peuple, a saboté la démocratie. Vivement les prochaines élections qu’il dégage avec sa famille. Sa présidence a été une honte pour les maliens. Jamais le Mali n’a eu un président aussi incompétent et nul.

  2. Le Mali est intéressant. Chacun se prend pour le peuple et commence à rédiger des choses pareilles pour le président de la République. Et puis, Vous reconnaissez vous même que c’est cette crise qui occulte les efforts déployés par le président de la République. Jamais un tel budget n’a été alloué à l’agriculture dont vivent plus de 80% des Maliens. L’insécurité dont vous parlez, des efforts sont également déployés dans se sens. Mais il faut chercher à connaître les enjeux du nord du pays où toutes les puissances occidentales sont en train de se positionner avant de venir parler au nom d’un peuple reconnaissant envers ‘es efforts du président.

  3. Vous perdez votre temps pour interpeller quelqu’un qui se trouve à des années lumières de vos préoccupations. Ce monsieur s’en balle les couilles de vos problèmes. Vous ne vivez pas sur la même planète, vous n’avez pas les mêmes problèmes. Pourquoi lui écrire tout en sachant qu’il ne lira pas votre lettre, qu’elle soit fermée ou ouverte. Vous avez la solution à vos problèmes. Utilisez-là. La rue a toujours résolu les problèmes dans ce pays. Prenez votre courage à deux mains, réunissez les camarades et foncez sur le Palais ou sur Sébéninkoro le refuge du vieux mafieux. Contraignez-le à vous entendre et à vous donner une date pour la résolution des vos problèmes. L’âne n’étant sensible qu’à la force, vous aurez réglé une partie de vos problèmes, car il sait qu’en cas d’insatisfaction, vous reviendrez. L’homme est un âne, il est têtu et borné, il ne comprend que le langage de la force. Les Maliens sont restés très conciliants avec ce crétin de Président. Pendant que les populations s’enfoncent chaque jour davantage dans la misère et la désolation, lui, il est tous les jours dans les airs. Donc, les nuages obstruant la vue, il ne saurait voir vos problèmes, ni savoir ce qui se passe sur terre. Il n’y a qu’avec la rue qu’il sait dialoguer, ce vieux mafieux. Vous avez le choix. Ou vous continuez à lui écrire vos lettres ouvertes ou fermées qu’il ne lira jamais, ou vous employez la seule chose qui lui fait peur, la rue, et elle appartient à tout le monde la rue. Si vous réussissez à franchir les barrages de police, vous êtes servi à coup sûr, car c’est le couteau à la gorge que le vieux crétin prend les engagements immédiatement exécutoires, sinon vous êtes baisés. Voilà de la part du Docteur Touré l’ordonnance pour le médicament qui soigne votre maladie: INSURECONTREI.B.K 12/16mg 1 manifestation matin et soir pendant 5 jours jusqu’à la résolution des problèmes. En cas de rechute, recommencez jusqu’à guérison totale. Vous trouverez votre médicament à la pharmacie de Koulouba et à celle de Sébéninkoro-Goudron-Da, tous les jours ouvrables, aux heures de votre convenance, et c’est gratuit en fonction de l’affluence. Si vous trouvez des vigiles à la porte, débordez-les, car c’est dans le désordre que vous êtes vite et mieux servi. Il faut foutre le maximum de bordel pour ne pas risquer de repartir bredouille.

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