Comment mieux coordonner l’action des organisations internationales et des Fonds, Agences et Programmes des Nations unies après le retrait de la Minusma ? C’était, en substance, l’objet de la rencontre des membres du gouvernement avec les représentants des organisations internationales qui s’est tenue, jeudi dernier, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Les membres du gouvernement présents à cette réunion étaient le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou et leur collègue de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo. Touré. Au terme des échanges, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a indiqué que la rencontre visait à procéder à un dialogue avec ces organisations dans le contexte post-Minusma.
Cela est d’autant plus nécessaire que la Mission onusienne coordonne l’ensemble des actions des Nations unies dans notre pays. «Maintenant qu’elle n’est plus là, il ya lieu de pouvoir échanger avec ces Fonds, Agences et Programmes pour établir de nouvelles modalités de poursuite de leurs missions», a expliqué Abdoulaye Diop. Avant de rappeler que ces Fonds, Agences et Programmes, notamment le Programme alimentaire mondial (Pam), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), étaient au Mali avant la Minusma. Le ministre Diop a ensuite souligné qu’ils vont continuer leurs missions.
Le ministre Diop a également rappelé à ses interlocuteurs la nécessité «désormais» de fonder leurs actions sur le respect des principes clés qui guident l’action du Mali, à savoir le respect de la souveraineté de notre pays, le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires de notre pays et la prise en compte des intérêts vitaux des Maliens.
«Nous avons également réitéré la disponibilité du gouvernement à travailler avec et à les accompagner pour que nous eux puissions tous travailler tant dans le domaine du développement que dans le domaine de l’action humanitaire au bénéfice des populations maliennes», a-t-il déclaré. Sur ce sujet, le chef de la diplomatie malienne dira qu’aucun effort ne sera ménagé.
SÉCURITÉ- Rappelant que ces Fonds, Agences et Programmes des Nations unies sont très engagés sur le terrain au Mali depuis des années «souvent dans des conditions extrêmement difficiles», Abdoulaye Diop a salué leurs contributions au développement de notre pays, à l’action humanitaire et au travail qui est fait pour l’approvisionnement des services sociaux de base. «Nous avons vu aussi qu’ils sont totalement engagés à travailler dans le cadre des priorités qui sont fixées par l’État malien», at-il félicité.
S’agissant de la sécurité de ces partenaires assurés par la Minusma avant son départ, le ministre chargé des Affaires étrangères a donné des assurances : « Nous nous sommes engagés à apporter la sécurité, à les aider à poursuivre les vols humanitaires mais aussi leurs activités. sur le terrain au bénéfice de nos populations». Abdoulaye Diop s’est, par ailleurs, dit très réconforté par la qualité de l’interaction, le respect de part et d’autre mais surtout l’engagement de chacun pour pouvoir s’élever à la hauteur des attentes de nos populations. «Les Nations Unies et le Mali vont continuer à travailler ensemble dans ce cadre qui est établi aujourd’hui», a-t-il annoncé.
De son côté, le coordinateur résident du Système des Nations Unies au Mali, Alain Noudehou, a indiqué que cette rencontre leur a permis de comprendre les préoccupations du gouvernement sur les questions de développement et humanitaires. Mais également l’approche qu’il a adoptée concernant ces aspects dans les années à venir.
«Nous, en tant qu’organisations internationales, Système des Nation unies, Banque mondiale et Banque africaine de développement (Bad), avons pu échanger avec le gouvernement sur nos programmes et ce qu’on doit faire de plus pour pouvoir aligner nos actions sur les priorités du gouvernement dans les mois et années à venir», a confié Alain Noudehou. Il a ensuite souligné que les Fonds, Agences et Programmes des Nations unis ont une concordance de vues très précise sur ce qu’ils doivent faire pour apporter cet appui humanitaire dont les populations ont besoin.
Le coordonnateur résident du système des Nations unies a également ajouté qu’il faut travailler sur les questions de développement. Pour cela, le gouvernement a une vision 2063 sur le développement du Mali sur laquelle il y a une déclinaison vers une stratégie de 5 ans. Lequel va nous permettre d’aligner notre cadre de coopération prochain sur les priorités du gouvernement afin de pouvoir mieux appuyer le pays et les populations, a expliqué Alain Noudehou. Et de poursuivre : « Nous avons une concordance de vues avec le gouvernement sur comment collaborer pour que nos actions combinées aux siennes soient les plus efficaces que possibles.
Bembablin DOUMBIA