Mali / Les grands défis qui attendent IBK

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Ibrahim Boubacar Keïta lors de sa conférence de presse, à Bamako, ce dimanche 4 août 2013. REUTERS/
Ibrahim Boubacar Keïta lors de sa conférence de presse, à Bamako, ce dimanche 4 août 2013.
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Félicité par son concurrent bien avant la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle, le futur locataire de Koulouba, Ibrahim Boubacar Keita a du pain sur la planche. Parmi les dossiers les plus urgents, IBK doit s’attaquer à l’épineuse question du Nord, à la réconciliation nationale, à la reconstruction économique, à la reconstruction d’une armée républicaine, à la bonne gouvernance, au redressement de l’école malienne et le chômage des jeunes…

 

Le peuple malien attend beaucoup du nouveau président. L’urgence sera d’abord de régler la question épineuse du nord et le problème des groupes armés Touaregs à Kidal. Dans le préaccord signé, en juin à Ouaga, soixante jours ont été accordés au nouveau gouvernement pour entamer les discussions avec les séparatistes. Les pourparlers devraient porter, dans un premier temps, sur les questions du désarmement, de l’intégration des rebelles dans l’armée…le président devra aussi s’atteler à réconcilier les maliens.

 

Un défi majeur après 18 mois de crise qui a fortement ébranlé le tissu social malien. Autres défis, IBK devra travailler durement pour la reconstruction économique. En effet, l’économie de notre pays, en dépit d’être l’une des plus mauvaises au monde, a été fortement touchée par les crises que nous avons traversées. Mais cela sera sûrement faciliter par l’aide de 3,2 milliards de dollars promis par la communauté internationale.

 

Le président nouvellement élu doit, aussi, travailler à la reconstruction d’une armée républicaine. C’est un enjeu majeur pour la reconstruction nationale. La situation actuelle de l’armée malienne est à l’image du pays. Sur le plan humain, le conflit a porté un coup à la cohésion sociale au sein des institutions qui composent le système de défense et de sécurité malien. Le constat est celui d’un Mali avec une armée ruinée aussi bien sur le plan matériel, moral qu’humain.

 

Elle souffre donc de plusieurs maux. Notre armée a le devoir de jouer un rôle capital dans la reconstruction du pays et le retour à une paix durable sur toute l’étendue du territoire malien. Elle doit avant tout être moderne et républicaine. L’un des chantiers qui attend le président est le défi de la bonne gouvernance. En effet, la mauvaise gouvernance a entrainé une faillite systématique de l’Etat malien. Et pour y remédier, il faudrait une rupture radicale avec les mauvaises pratiques de gouvernance qui ont carrément mis le pays à terre.

 

Cela passe forcement par la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Dans un pays où la mauvaise gestion et la corruption ont profondément gangrené l’ensemble du corps social, la tâche s’annonce difficile. Un autre défi majeur reste le redressement de l’école malienne. La situation de l’école malienne, aujourd’hui, constitue visiblement une équation à plusieurs inconnues et un problème dont la solution tarde à se dessiner.

 

En plus des grèves incessants, tantôt les élèves et étudiants, tantôt les enseignants, le problème est le même partout : la prolifération des écoles, l’effectif pléthorique dans les salles de classe et amphithéâtres d’universités, le recrutement tous azimut du personnel, la fraude érigée en principe lors des examens… il faudra rapidement trouver une solution pour sortir l’école malienne de cette léthargie. A cela s’ajoute le problème de chômage des jeunes. Depuis 1960, la création d’emplois pour les jeunes est au cœur de tous les programmes étatiques au Mali.

 

En effet, le chômage prend des proportions dramatiques dans notre pays en raison de plusieurs facteurs. Le marché du travail semble être saturé et l’apport des différentes structures créées pour juguler le fléau s’avère limité. Il faudra impérativement prendre à corps le bras ces problèmes. Donc la tâche s’annonce ardue pour le futur locateur de Koulouba.

 

Madiassa Kaba Diakité

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2 COMMENTAIRES

  1. Connérie!!! foutez la paix à Sanogo, qu’on le reconnaisse ou pas, il a été à la base de notre libération aujourdhui. N’eut été son coup d’Etat, on serait toujours entre les mains de ces vampires du FDR, et lobo, mabo, et consort entrain de faire toujours la bombance avec notre argent. Soyez au moins honnête et reconnaissez cela à cela. Sanogo mérite tous qu’on l’offre aujourd’hui car il a contribué à ouvrir une ère nouvelle pour le Mali. Arrêtez vos idioties….

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