Ibrahim Boubacar Keïta promet “la réconciliation nationale”

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IBKBamako (AFP) – Ibrahim Boubacar Keïta, vainqueur de la présidentielle d’août au Mali, a promis mercredi, dans sa première déclaration publique depuis la proclamation de sa victoire, qu’il sera “le président de la réconciliation nationale”.

 

 

Il a annoncé parmi les priorités de sa politique, l’établissement d’un Etat de droit, le redressement de l’armée, la lutte contre la corruption.

 

 

“Je serai le président de la réconciliation nationale. La réconciliation nationale est nécessaire pour faire face aux exigences légitimes de notre peuple”, a affirmé devant la presse à Bamako M. Keïta, élu au second tour de l’élection présidentielle du 11 août face à son adversaire, Soumaïla Cissé.

 

 

“Mon premier devoir dès le 4 septembre (jour de son investiture, NDLR) sera dévoué au rassemblement de tous les Maliens et de toutes les Maliennes sans exclusive aucune, autour des idéaux de paix et de tolérance. Nous ferons une démocratie apaisée”, a-t-il ajouté.

 

 

Il a affirmé que parmi ses objectifs, figurent “la reconstruction d’un Etat de droit, le redressement de l’armée, de l’école, la lutte contre la corruption et le développement économique et social”.

 

 

“C’est une nouvelle ère qui s’ouvre, pleines de promesses et de défis pour un Mali nouveau”, a poursuivi M. Keïta.

 

 

Il a adressé “un salut républicain et fraternel” à son rival du second tour Soumaïla Cissé, qui a reconnu sa défaite avant même la proclamation officielle des résultats du scrutin.

 

 

La Cour constitutionnelle du Mali a confirmé mardi l’écrasante victoire de M. Keïta, alias “IBK”, au second tour du scrutin du 11 août avec 77,62% des voix face à Soumaïla Cissé qui en a obtenu 22,38%.

 

 

IBK, 68 ans, cacique de la vie politique malienne et ancien Premier ministre, va devoir s’atteler à relever et réconcilier un pays meurtri et divisé par une crise politico-militaire de 18 mois.

 

 

Cette crise avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le nord du pays, supplantés rapidement par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda pour le contrôle de cette région, après un  coup d’Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré.

 

 

Les jihadistes ont laminé la rébellion touareg et l’armée malienne, commis d’innombrables exactions, avant d’être en grande partie chassés par l’intervention militaire franco-africaine toujours en cours.

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3 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Ayant été secoué par une crise multidimensionnelle, le Mali a besoin que toutes ses filles et tous ses fils se réconcilient en mettant en avant la justice et la non impunité et s’unissent pour sa reconstruction durable dans un cadre sécurisé et en toute quiétude.

    Pour ce faire, un ÉLAN D’ENSEMBLE s’appuyant sur une nouvelle gouvernance participative et inclusive mettant en avant le bien-être, la paix et la sécurité pour tous et le renforcement de l’unité et de la cohésion nationales, est nécessaire.

    TOUS LES MALIENS DOIVENT PARTICIPER A CET ÉLAN D’ENSEMBLE.

    Le Président, Ibrahim Boubacar Keïta, les invite à se rassembler autour des idéaux de paix et de réconciliation. Il dit être le Président de la réconciliation nationale.

    Tous les Maliens le suivront sur ce chemin à travers un gouvernement dont les membres seront choisis au mérite comme il le dit.

    Ce gouvernement doit être ouvert.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE
    [email protected]

    • Anasser si IBK peut lutter contre l’impunité, le népotisme, le favoritisme, il est bien servit car le dossier Sanogo et sa promotion honteuse en plus de tout son passif déjà hyper lourd, moi je pense que tout simplement encore une fois de plus les règles s’appliqueront aux plus pauvres, faibles et ceux à qui on veut nuire et certainement ceux qui seront du bon côté de la barrière pourront continuer toutes les magouilles en toute impunité.
      Avant de lutter contre la corruption il faut surtout établir les causes et quand on regarde le niveau de vie à Bamako aujourd’hui aucun fonctionnaire ne peut vivre dignement si vous pensez le contraire et que vous connaissez bien la vie à Bamako dites moi tout simplement comment on peut vivre avec 150.000 cfa qui est le salaire d’un cadre A qui a au moins 10 ans d’ancienneté, loyer , électricité, voiture( entretien et carburant), nourriture, habillement, social, loisirs,santé… et sans compter le fait qu’un terrain coute au moins 7 millions de fcfa ???

      • Bonjour,
        Merci Justicequity de votre remarque.

        Nous devons attendre de voir IBK à l’œuvre. Il a fait des promesses, attendons.

        La lutte contre la corruption, pour être efficace, doit être acceptée et mise en œuvre par tous les Maliens.

        Pour ce faire, les salaires doivent être revus, mais pas seulement, il faut aussi que les Maliens changent de mentalité et de comportement.

        En particulier, en participant, autant que possible, à la vie de la nation à travers la gouvernance participative, la citoyenneté et la démocratie, et l’application, partout (pas évident), de la bonne gouvernance à travers le respect et le contrôle par tous de la chose publique sont nécessaires.

        La sensibilisation à la bonne gouvernance, à la citoyenneté, à la démocratie et à la gouvernance participative doivent être faits à tous les niveaux.

        L’engagement de tous, pas seulement IBK , pour le Mali d’abord et pour la refondation doivent être réels.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        EXPERT TIC/GOUVERNANCE

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