À l’occasion d’une rencontre tenue dans la capitale de la 8è région, ces communautés ont affiché leur volonté de se donner la main pour cultiver la paix, le vivre-ensemble. Le ministre chargé de la Réconciliation a invité les autres communautés à s’inspirer de ce modèle d’engagement pour la concorde nationale
Les Maliens s’approprient déjà le processus national de construction d’une paix inclusive et durable en cours dans notre pays. Cela, conformément à la volonté manifestée de nos autorités de nationaliser ce processus en amenant nos compatriotes de tous bords, ceux de l’intérieur et de la diaspora, à se parler, à dialoguer, à se réconcilier et à se pardonner sans interférence extérieure dans le but de mettre définitivement un terme à des décennies de crises sécuritaires qui sapent tous les efforts de développement. Le Dialogue inter-Maliens initié à cet effet par le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, continue de mobiliser nos communautés.
Celles-ci se multiplient à cet effet des initiatives locales et endogènes pour déclarer leur adhésion à ce processus tout en réitérant leur soutien inconditionnel aux autorités de la Transition. C’est dans ce cadre qu’il convient d’inscrire la grande rencontre pour la cohésion sociale, la paix, le vivre ensemble et le soutien aux autorités de la Transition tenue la semaine dernière (du 2 au 3 mars) à Kidal. Initiée par le Conseil supérieur des Imghads et alliés (CSIA), cette rencontre visait à rassembler les Maliens pour faire du Mali un havre de paix.
La présence à cette manifestation d’une forte délégation comprenant des membres du gouvernement et du Conseil national de Transition atteste de la volonté des autorités de bâtir une paix durable et inclusive. Elle témoigne également de leur engagement inébranlable et de leur détermination constante à œuvrer pour une paix durable au Mali sans exclusion aucune.
Cet engagement n’a jamais démenti a été réaffirmé par le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale qui présidait la cérémonie d’ouverture des travaux en présence du ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’État. ‘Administration, Alhamdou Ag Ilyène et du gouverneur de la Région de Kidal, le général de division El hadj Ag Gamou.
MÉTHODE MALIENNE- Le colonel-major Ismaël Wagué a, dans son intervention, salue l’engagement et l’efficacité de nos Forces de défense et de sécurité au sein desquelles toutes les communautés sont représentées. Preuve, selon lui, que «le gouvernement est au service de tout le monde». Ces acquis méritent d’être consolidés pour renforcer la coexistence pacifique qui a toujours caractérisé notre pays. L’officier supérieur a, à cet effet, demandé à toutes les communautés de s’inspirer du modèle du CSIA pour qu’on «puisse se retrouver ensemble pour le Mali» afin de mener ce processus de paix à terme.
Processus de paix et de réconciliation qui se veut dynamique, a commenté le ministre chargé de la Réconciliation nationale. Une manière pour lui dire que le processus de paix «n’est pas mort et ne sera pas mort». Selon le ministre Wagué, la fin de l’Accord d’Alger a tout simplement permis qu’on puisse ramener le processus au niveau du Mali. «Nous voulons essayer la méthode malienne, nous voulons aller avec les Maliens et nous voulons nous retrouver entre Maliens», at-il fait savoir. Car, insistera-t-il, toutes les difficultés d’aller vers une paix véritable sont engendrées par l’ingérence internationale. À cause du fait que «chaque pays avait son agenda et son objectif…»
Maintenant qu’un processus exclusivement national est en marche, il est important que toutes les communautés maliennes notamment celles de la Région de Kidal « se donnent la main pour cultiver ensemble la paix, le vivre-ensemble et soutenir les autorités dans leur combat pour le bien-être du Mali», a, de son côté, invité le représentant du président du CSIA, Youssouf Ag Mohamed.
D’autres intervenants ont insisté sur la nécessité et l’importance du retour des populations déplacées et du rétablissement rapide des services sociaux de base. Le mais étant de favoriser une véritable reconstruction dans la Région de Kidal avec tous ces fils qui prennent leur distance avec les groupes terroristes. Cette circonscription retient toutes les attentions depuis sa reprise par nos Forces de défense et de sécurité. En témoignent les moyens matériels déployés ou en cours de l’être pour accompagner le gouverneur de la région à réussir la mission à lui confiée.
Pour preuve, la délégation n’était pas venue les mains vides. En effet, en marge de cette rencontre à Kidal, le conseiller spécial chargé des œuvres sociales du président de la Transition, Aguibou Dembélé, a offert un lot important de dons composés de riz, de mil, de sucre, d’huile et de pâtes alimentaires à 100 familles démunies pour atténuer les charges du mois de Ramadan qui avancent à grands pas. Ce geste du chef de l’État témoigne de son engagement à soulager les personnes vulnérables de la 8è région administrative.
Cheick Moctar TRAORE