Mali: derrière IBK, les autres candidats y croient encore

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Le candidat à la présidentielle malienne Ibrahim Boubacar Keita, à Bamako, le 28 juillet 2013 ( AFP
Le candidat à la présidentielle malienne Ibrahim Boubacar Keita, à Bamako, le 28 juillet 2013 ( AFP

Alors que les résultats complets de la présidentielle sont toujours attendus, le Mali continue de débattre des premières tendances. Une réunion publique des partisans de Soumaïla Cissé, arrivé en deuxième position au premier tour selon des résultats partiels, a notamment eu lieu ce mercredi 31 juillet à Bamako. Quant au candidat Dembélé, il avance ses propres chiffres.

 

Environ un millier de personnes ont assisté au meeting. En langue locale bambara, ou encore en français, les orateurs ont pris la parole pour dénoncer « les bourrages des urnes » ou « les manipulations de chiffres ».

 

Selon Madou Diallo, président de la jeunesse de l’Union pour la République et la démocratie (URD), parti de Soumaïla Cissé, « il faut encore plus de 700 000 voix au candidat qui arrive le plus en tête dans nos calculs, pour pouvoir passer au second tour. Donc mathématiquement, c’est impossible. » Et d’argumenter : « Nous avons nos chiffres, et notre candidat Soumaïla Cissé est en tête dans au moins six des huit régions du Mali. »

 

« Nous disons à nos militants de ne pas céder à la provocation »

 

A la question de savoir si les partisans de M. Cissé vont appeler à des manifestations de rue pour se faire entendre, la réponse est sans ambiguïté : « Il y a de quoi être en colère, mais cela ne veut pas dire que nous allons nous adonner à la violence. Nous disons à nos militants de ne pas céder à la provocation, de rester légalistes. Nous sommes des républicains. »

 

Appel au calme, donc, mais pour les militants de l’URD, le ministre malien de l’Administration territoriale, qui a donné les premiers résultats partiels, a pris position pour l’adversaire. Et pour Ahmadou Diallo, il doit partir. « Nous pensons qu’il est à notre avis disqualifié, pour pouvoir continuer le reste du processus. » Il ajoute que des recours en annulation, avec des « preuves irréfutables », seront introduits devant la Cour constitutionnelle.

 

Le candidat de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma) Dramane Dembélé a quant à lui tenu une conférence de presse à son quartier général de campagne, où son équipe compile les résultats de tout le pays. Les déclarations, mardi, du ministre de l’Administration territoriale ne sont pas contestées sur le fond mais sur la forme. « Les tendances, jusqu’à preuve du contraire, indiquent un deuxième tour », affirme-t-il ainsi, avant de préciser : « Moi, en tant que candidat, je veux formuler des requêtes. »

 

Dramane Dembélé

Candidat à la présidentielle

 

J’ai un agenda républicain, je mets le pays au-dessus de tout. Après 25% des dépouillements, c’est IBK qui vient en premier avec 45%, Soumaïla Cissé avec 19,6%, puis Dramane Dembélé avec 11,34%. D’après nous, l’écart n’est pas énorme, il y aura un deuxième tour

 

Par RFI

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