Le Collectif des régions non opérationnelles (Crnop) a organisé le dimanche 17 septembre une marche à Bandiagara pour réclamer « aux autorités compétentes leur opérationnalisation avant les élections locales et régionales. Au cours de la manifestation, des leaders du regroupement se sont dits prêts à aller « à la désobéissance civile si jamais leur requête n’est pas prise au sérieux ».
Du rond-point Nangabanou de Bandiagara à la préfecture en passant par la mairie de la même ville, plusieurs centaines de personnes issues des neuf régions non opérationnelles ont battu le pavé le dimanche dernier pour réclamer leur opérationnalisation avant les prochaines élections locales et régionales. Conduite par le président national du CRNOP, Mamba Coulibaly, et les membres de son bureau, la marche a eu le soutien sans faille des autorités municipales et les notabilités de Bandiagara.
Après près de 2 km de trajet, les marcheurs ont remis à l’adjoint du préfet une déclaration faisant état de frustration et de leur doléance vis-à-vis de cette situation « d’inégalité ». « Les neuf régions attendent désespérément leur tour de découpage et mieux leur opérationnalisation totale. Toutes leurs sollicitations y afférentes, notamment : les déclarations de Bougouni et de Dioïla ; la lettre ouverte à Kita adressé au président de la république ; l’appel de Nioro ; la marche pacifique et les recommandations de Koutiala, toutes ses sollicitations disons-nous sont restées vaines. C’est avec amertumes que nous avons noté un désintérêt frisant une indélicatesse avérée des autorités réservées à notre courtoisie revendicative », mentionne la déclaration.
Face à cette indifférence des autorités, le CRNOP se donne comme arme le boycott des élections locales et régionales à venir. « Dans un contexte de libre administration préconisée par les textes administratifs de la République et à l’orée des élections locales et régionales qui se dessinent, nous exigeons le découpage et la nomination des gouverneurs de nos régions avant les élections locales et régionales. A cet effet le collectif réaffirme sa détermination à ne pas participer aux prochaines élections locales et régionales sans l’opérationnalisation des dites régions », insiste la déclaration.
Une copie de cette déclaration a été remise au préfet adjoint de Bandiagara, Karifa Koné, représentant le préfet. Il a rassuré les marcheurs de remettre cette déclaration à qui de droit.
Selon le président du CRNOP, Mamba Coulibaly, l’argument du coût de l’opérationnalisation avancé par le ministre de l’Administration territoriale ne résiste à aucune analyse objective car chaque région concernée est aujourd’hui en mesure d’abriter les services régionaux indispensables au fonctionnement réel d’une région.
Membre du bureau national de CRNOP, Sambou Mariko de Bougouni a, au cours d’une rencontre entre les différentes régions non opérationnelles en marge de la marche, a brandi la possibilité de passer à la désobéissance civile pour se faire entendre. « Si les autorités compétentes ne répondent pas favorablement à notre requête, on va passer à la désobéissance civile. Aucune autorité ne quittera Bougouni pour des rencontres à Sikasso car, au même titre que Sikasso, Bougouni est une région », a-t-il rappelé.
Le maire de la commune urbaine de Bandiagara, Housséini Saye, n’a pas caché sa déception face à la lenteur des autorités dans la mise en œuvre effective de la loi N° 2012-017 du 2 mars 2012 portant création des onze nouvelles régions administratives. « Cinq ans après, à la place d’un espoir nouveau, c’est le doute et bientôt la frustration. Ainsi en refusant de mettre en œuvre ce texte de loi, nous sommes en droit de nous poser la question à savoir où est la volonté politique de notre gouvernement ? », s’est-il interrogé.
Youssouf Coulibaly, envoyé spécial
Cette situation a trop longtemps durée sans être prise en compte dans les actions du Gouvernement (Mars 2012 à Septembre 2017). Ce serait de bonne guère que les populations concernées manifestent leur mécontentement. A croire que rien ne peut se régler par les Gouvernants sans qu’il y ait des actions de protestation ou de violence gratuites! C’est quand même très dommageable pour l’essor du Pays. A quoi cela sert-il de proclamer des Lois et Règlements pour ne pas les appliquer. L’Etat n’a aucun intérêt à laisser “pourrir” cette situation car il en va de l’avenir de la Nation Malienne et le problème concerne une partie importante du Pays (pas seulement en superficie nationale). La détermination des populations concernées ne doit point être “méprise”! Quand les gens se sentent “méprisées”; cela engendre les pires manifestations sociales. Le Président Lui-Même l’a rappelé lors d’une de ses interventions dans la Région de Ségou (il y’a quelque temps de cela).
… ” Si les autorités compétentes ne répondent pas favorablement à notre requête, on va passer à la désobéissance civile. Aucune autorité ne quittera Bougouni pour des rencontres à Sikasso car, au même titre que Sikasso, Bougouni est une région », a-t-il rappelé… ” … /// …
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Les Membre du bureau national de CRNOP…, c’est à croire que vous ne savez pas vous faire entendre… ?
Et si vous vous Faisiez représenter, auprès du Président IBK, par les Familles Fondatrices des villes et villages du MALI, des Chefs Religieux et les Chefs coutumiers du MALI… ? Vous seriez peut-être, entendus enfin… !
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