Quand l’islam s’invite au débat national : ”Nous n’allons pas proclamer la République islamique” a rassuré Mahmoud Dicko

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Le moins qu’on puisse dire est que le président du Haut conseil islamique du Mali fait partie des personnalités ayant vraiment mérité sa présence au sommet de la Conférence d’entente pour avoir arraché de haute lutte son ascension au présidium de cette importante tribune.

Après un tonitruant plaidoyer de son loyal éclaireur et bras séculier, en la personne de Mohamed Kimbiri, lequel a réclamé une prise en compte de la religion, Mahmoud Dicko est personnellement monté au créneau pour défendre cette position en martelant pour la circonstance qu’aucune paix n’est envisageable au Mali sans considération de la dimension spirituelle de la crise. La dimension religieuse de la crise malienne ? Cela pouvait aussi se comprendre sous le prisme d’une clarification sur les connexions bamakoises des envahisseurs djihadistes ainsi que sur les complicités actives ou passives dans les nombreuses exactions criminelles perpétrées sur les paisibles populations.

Mais les tenants du pouvoir confessionnel ne l’entendent point de cette oreille. Pour certains d’entre eux, la prise en compte de la dimension religieuse de la crise  signifie relativisation de la laïcité et son adaptation aux réalités et spécificités d’un pays où l’islam domine par une écrasante majorité de 95 pour cent de la population. Aux yeux de M. Kimbiri, par exemple, il n’est point admissible de tolérer un parti à consonance confessionnelle comme les chrétiens – démocratiques d’Allemagne et le refuser au Mali.

Mais c’est avec une approche beaucoup plus subtile et intelligente que son mentor Mahmoud Dicko s’est prononcé sur la prise  en compte de la dimension religieuse de la crise malienne. Il trouve en effet qu’elle s’impose par les couleurs confessionnelles que recèle sa rapide progression vers le Delta Central où les tueries et attaques meurtrières n’ont cure de la signature d’un accord avec les groupes armés, a relevé l’Imam Dicko. Sans daigner les dénoncer, le président du HCIM a déploré le fait que cette dimension religieuse a été occulté depuis les pourparlers d’Alger alors qu’elle est une réalité qui mérite d’être clairement posée pour autant qu’elle n’est pas seulement religieuse mais sociétale avec des phénomènes tout aussi désastreux comme celui de réfugiés, etc. Histoire peut-être de déblayer le terrain pour une éventuelle négociation avec Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa auprès de qui M. Dicko fait figure d’interlocuteur privilégié.

En tout cas, le président du Haut conseil islamique du Mali n’a jamais prêché pour sa chapelle avec autant d’attachement aux symboles de la République. À la différence de Mohamed Kimbiri, il estime que le caractère laïc de la République n’est pas antinomique des préceptes pour autant qu’il fait de la place à l’ensemble des religions. Et d’assurer que le HCIM  n’ira pas jusqu’à «proclamer la République islamique au Mali», dans un contexte où DAESH se trouve en perte de vitesse à tous les fronts.

La Rédaction

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9 COMMENTAIRES

  1. Quelque part vous avez raison de dire que la dimension religieuse de la crise au Mali n’a pas été considérée. Vous savez pourquoi? C’est parce que ceux que vous pensez être vos soutiens fuient le débat. Pour eux, vous voulez les entraîner sur un faux débat.
    Par contre, vous n’avez pas besoin de nous rassurer en disant « Nous n’allons pas proclamé la République islamique » Quand vous dites nous, à qui faites-vous allusion et qui voulez-vous rassurer? Lorsque vous avez la possibilité de vous exprimer dans ces genres de tribunes, ne pensez pas que vous êtes dans une mosquée. Le fait que le Mali se compose à plus de 95% de musulmans ne veut pas dire qu’ils sont tous près à une République islamique. Détrompez-vous Mr DICKO, car vous confondez la foule au Peuple. Vous pensez vraiment connaitre les Maliens. J’ai beaucoup de respect pour vous, mais vous rêver en pensant que vous êtes si populaire et jusqu’à pouvoir imposer une République islamique au Mali.

  2. Merci les kopins,
    Ce pseudo escroc leader religieux qui prone le mariage precoce et qui cree la zizanie entre Nous de differentes confessions religieuses ne merite pas une attention.
    Tres certainement le spirituel est malien et ce n’est ces cons de pseudo-leaders religieux qui vont en tout cas moi, me dire ce qui est bien et ce qui est mal.
    Nous devons les stopper sinon ils seront les pires ennemis du Mali juste par leurs hypocrisies, opportunistes et abuseurs de moeurs.

  3. DES RELIGIEUX OPPORTUNISTES, CORROMPUS & POLITISES. ILS ONT BESOIN DE SOIGNER LEUR ATTITUDES PLUTOT QUE DE PARLER D’ETAT ISLAMIQIE.

  4. De grâce, ne confondez pas un état islamique avec Daesh! Si l’on prenait un peu de temps pour faire la part des choses, on pourrait mieux éclairer les lecteurs. Le paradoxe de notre monde actuel est que malgré la disponibilité du savoir, l’ignorance des faits est encore grande !

  5. Le problème de Mahmoud c’est d’avoir oublié ce qu’on lui a appris :
    Est ce l’on dit “Moins que tu bois ,plus que tu as soif ”
    Plus que tu bois , plus que tu as “FOIF”
    ou ” Plus que tu bois , moins que tu as “FOIF” ……
    ………l’est malheureux Mahmoud ….Il semble même submergé par les émotions ….
    S’il en est à dire “”””Nous n’allons pas proclamer la République islamique” “”….c’est certainement que quelqu’un l’a convaincu qu’un autre imam voulait le faire exciser !!

    • ……….Ce qui fait que bientôt ………..Mahmoud va certainement nous dire que KIMBIRI le SAVANT , ( celui qui sait lire ) , lui a certifié que le Coran ne parle aucunement de l’excision et que la pratique n’est pas spécifique à l’Islam …….POURQUOI ? PARCE QUE LA PEUR SEMBLE PORTEUSE DES “SOZES” NECESSAIRES POUR RENDRE UN SIMPLE MAHMOUD PLUS INTELLIGENT ! ! !

  6. Kimbiri ce croulant de l’ENA n’a d’autre ressort que la religion, les chretiens democrates en Allemagne oui mais les eglises son vides en Allemagne, vas-y voir, veritablement il faut separer l’eglise de l’etat, la qosquee de la gouvernance, nous n’avons pas besoin de la barbarie Arabe ou des actions et pensees du moyen-age, laisser la religion la ou elle doit etre. Dicko retourne dans la mosquee. Merci.

    • Bien dit. Les leaders religieux maliens confondent torchons et serviettes. Tantôt ils s’insurgent contre ceux qui disent que les terroristes sont des musulmans, tantôt ils estiment que la crise du Mali est une crise religieuse. Ils soutiennent que l’excisons est une sunna en oubliant que les animistes et les chrétiens excisent aussi leurs filles.

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