La conférence d’entente nationale dont on parle tant depuis près de deux ans, sans jamais y parvenir, tend à devenir une réalité, puisque devant se tenir finalement au mois de mars prochain, l’organisation étant confiée au Médiateur de la République, Baba Hakim Haïdara.
L’on se rappelle, cependant, que depuis la tribune des Nations unies où il s’exprimait devant le Conseil de sécurité de l’Onu à propos de la crise sécuritaire malienne et sur l’état de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la sécurité issu du processus d’Alger, quelques semaines après la signature de cet Accord, le Président IBK annonçait la tenue de cette conférence d’entente nationale pour le dernier trimestre de l’année 2016. Et pour mieux convaincre de sa détermination à réaliser ce projet, le président de la République rappelait qu’il venait de franchir le premier pas en initiant une série de rencontres de concertations avec les principaux responsables de la classe politique nationale, Majorité et Opposition confondues.
Cette conférence d’entente nationale, faut-il le préciser, est une des dispositions de l’Accord précité et se trouve expressément évoquée au niveau du chapitre 2 consacré aux fondements devant permettre un règlement durable du conflit. Par conséquent, sa tenue demeure une obligation à laquelle doivent se soumettre toutes les parties signataires de l’Accord.
Mais il faut reconnaître que la mise en œuvre de cet accord de paix et de réconciliation ne se déroule pas comme prévu. La conséquence immédiate des nombreux blocages constatés, c’est la caducité du chronogramme mis en place pour la mise en application de plusieurs dispositions, comme le respect d’une période intérimaire avec l’installation des autorités intérimaires, l’effectivité des patrouilles mixtes, les opérations de cantonnement et de démobilisation-désarmement-réinsertion (Ddr), pour ne citer que ces quelques points importants.
Pendant ce temps, la situation sécuritaire se dégrade et les différentes parties engagent une partie de ping-pong, chacune rejetant à une autre la balle du manque de volonté et d’engagement dans la mise en application des dispositions de cet accord.
C’est à cause de cette situation que beaucoup se demandent pourquoi alors tenir, dans ces conditions, une conférence d’entente nationale ? Et pourquoi seulement maintenant ?
Cette dernière question fait penser à la position défendue en son temps par l’Opposition démocratique et républicaine dont Soumaïla Cissé est le chef de file. En effet, aussitôt après la signature de l’Accord à Bamako, l’Opposition avait demandé la tenue de vastes concertations nationales pour permettre à tout le monde de s’approprier ledit accord et d’en faciliter ainsi la mise en œuvre. Une proposition réitérée récemment, tout en précisant que quelle que soit l’appellation qui va lui être donnée, pourvu qu’elle ait lieu.
Il s’agit maintenant de savoir si l’Opposition n’avait pas raison de demander la tenue de ces concertations hic et nunc car cela aurait pu éviter les tiraillements constatés dans la mise en œuvre de l’Accord et surtout épargner le temps perdu sans même parvenir à dépasser le cap de la mise en œuvre des dispositions transitoires.
Toujours est-il que tard vaut mieux que jamais et lorsque la Nation appelle ses filles et ses fils, tout le monde doit répondre présent. C’est d’autant plus possible que suite à l’attentat de Gao dont le bilan révèle une hécatombe, Opposition et Majorité ont su taire leur rancœur et divergences pour dire à l’unisson : plus jamais ça ! Chacun peut faire preuve de dépassement de soi et jeter les égos dans les poubelles des contradictions sur les principes, pour se retrouver autour de l’essentiel : le Mali.
Il ne faut jamais se tromper de combat car il y a des moments où la presse doit moduler ses écrits, les politiciens calibrer leurs discours, les jeunes qui jettent leur gourme altérer leur ardeur revendicative, les syndicalistes tempérer leur intransigeance, même si cela ne signifie unanimisme. C’est une exigence de la situation d’un pays en guerre comme nous le rappelle cette France unie et solidaire que l’on a vu se lever pour faire face au terrorisme. C’est aussi un peuple belge soudé qui s’est mobilisé pour barrer la route aux jeunes criminels qui tentaient de transformer leur pays si tranquille et accueillant en un sanctuaire du terrorisme.
Mais les Etats unis savent donner l’exemple mieux que quiconque, comme nous l’avons vu pendant la Guerre du Golfe où la presse et le peuple américains ne faisaient que soutenir les soldats qui se battaient au front. On se bat ensemble, on gagne la guerre et les critiques c’est après la victoire. Telle semble être le credo des Américains lorsque leur pays est en guerre. Des critiques, il y en a bien eu après la chute de Saddam Hussein.
Au pays de l’oncle Sam, cela ne peut être autrement car pour tout le monde c’est le principe: “Right or wrong, my country !“. En d’autres termes, que la cause soit bonne ou mauvaise, les intérêts de mon pays passent d’abord !
A.B.NIANG
Il s’agit d’un forum pour manger, se distribuer des cadeaux, loger dans des hôtels au frais du contribuable. Mais pas pour trouver une solution du processus de mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation . Les dirigeants de la CMA viendront encore narguer le gouvernement et les partenaires, qui sont d’ailleurs complices de la CMA dans sa logique de confiscation de Kidal. Parmi ces complices il y’a la France, l’Algerie, la MINUSMA et sutures. Le peuple souverain du Mali est le seul dindon de cette farce .
De mon humble point de vue, la Conférence d’Entente Nationale qui n’a pas pu précéder, au tout début 2014, les négociations de l’Accord de 2015 qui est en ce moment un Désaccord, ne serait que la “montagne qui accouchera d’une souris” comme les négociations d’Alger qui ont accouché d’un vrai drame de tueries de toutes sortes.
En tout état de cause, il est difficile de reprendre une bonne piste pour la paix au Mali après avoir raté l’autoroute de la Paix balisée par l’Accord de Ouaga de Juin 2013.
Sincèrement
Merci mon frere, le processus de paix d’Ouagadougou (Burkina Faso), etait sous l’egide de la Commmunaute Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). IBK des sa prise de Fonction , a change la donne en choisissant Alger (Algerie), pour diriger les negociations. Alors que nous savons tous que l’Algerie est l’anti chambre des rebelles. Le fruit des operations menees sur le terrain au Mali est amene en Algerie. Ceux (les rebelles) qui font l’objet de recherche au Mali, beneficient de la protection de l’Algerie. Bien entendu, la France hour un role important dans tout ca . C’est elle qui a refuse l’acces de Kidal a l’armee Nationale du Mali. Elle est la seule a connaitre la raison. Je dis la France, il s’agit de la France officielle. Le peuple francais n’accepterait jamais que l’acces de la ville Botdeaux soit interdit aux militaires, policiers, Prefets , medecins francais, ca quelque soit le motif evoque. Le Mali est victime d’un complot international, avec la France comme locomotive.
Une Conférence d’entente Nationale est devenue caduque avant que IBK ne la convoque. Vue la gravité de la situation de la Nation, le MALI a besoin d’une CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE, qui jettera ce régime pourri à la poubelle et le remplacera par un Gouvernement de Transition. La CONFÉRENCE NATIONALE devra instaurer un CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA RÉPUBLIQUE qui prendra le relais de ces Bouffons de Députés et leur AN. Ce serait à ces deux nouvelles institutions d’appeler à des ÉTATS GÉNÉRAUX de l’armée et de l’administration. Quoi que l’on fasse dans ce pays, sans états généraux de l’armée rien n’est fait. Le problème de ce pays est avant tout militaire et le MALI est vraiment malade de son armée !!
Certains maliens surfacturent sur le dos des autres et vous voulez l’entente ?
Vous rêvez ou quoi ?
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