Les mises au point d’IBK : « J’aime ma religion et je respecte celle des autres»

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Ibrahim Boubacar Kéita, le 28 Août 2013 (capture d'écran Africable)
Ibrahim Boubacar Kéita, le 28 Août 2013 (capture d’écran Africable)

Il s’agit d’une mise au point de taille, faite par Ibrahim Boubacar Keita lors de sa première intervention en tant que président élu. A travers cette déclaration aux allures d’une mise en garde à l’endroit de ceux qui croyaient à un partage du gâteau après son élection, IBK  entend mettre fin à des habitudes qui sont devenues le sport favori de certains de nos hommes politiques. Lesquels sont connus pour être des oiseaux de bon coin. Pour IBK, il n’y aura pas de partage de gâteau car il n’a promis quoi que ce soit à quelqu’un.

 

 

 

Cette déclaration du président élu, Ibrahim Boubacar Keita, a été accueillie avec désespoir  par  certains hommes politiques, connus pour leur opportunisme et qui se sont rués  vers le camp d’IBK après leur défaite au premier tour avec des scores très maigres. Dans l’intention d’avoir un strapontin auprès du’’ prince du mandé’’, élu à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle du 11 aout dernier.

 

 

Dans son intervention en langue nationale Bambara IBK  tape du poing sur la table en ces termes : « Beaucoup a été dit mais mettons de coté les rivalités intestines, l’égoïsme gratuit et renforçons la fraternité pour qu’ensemble, nous construisons le Mali ».

 

 

Pour cela, il a demandé aux Maliens de se retrouver.

 

 

Avant de poursuivre: « Dans ce processus de construction du Mali, rien ne sera fait par affinité car les Maliens ont placé leur confiance en moi en me portant  à la présidence de la République du Mali par leurs suffrages ».

 

 

Et de mettre en garde : « Il n’y aura pas de partage de gâteau comme le pensent certains. Je n’ai jamais promis cela à qui que ce soit.  C’est la construction du pays qui va se réaliser. »

 

 

Avant de marteler qu’il ne va pas faire de nominations par affinité, parenté ou par appartenance politique. Mais, sur la base de la compétence, et non d’autres considérations.

 

 

Et Ibrahim Boubacar Keita de laisser entendre : « Ce que les Maliens attendent de moi, c’est ce que je vais faire avec toute la détermination que cela requiert. ».

 

 

Par ailleurs, IBK a tenu à apporter  des précisions par  rapport à certaines rumeurs colportées par des mauvaises volontés selon lesquelles il fermera les églises lorsqu’il sera élu président.

 

 

« Pour moi, toutes les religions seront les mêmes et je serai  équidistant vis-à-vis de toutes les religions pratiquées au Mali. J’aime ma religion et je respecte les autres religions. ».

 

 

Et de conclure en ces termes : « Je jure que je ne vais jamais trahir le Mali. Vous m’avez aimé et je vous aime aussi » a t-il laissé entendre à ses électeurs.

 

 

Dieudonné

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7 COMMENTAIRES

  1. Quand je suis retourné au Mali après trente ans, j’ai constaté avec tristesse que mon pays a été totalement islamisé avec l’argent de Kaddafi et des monarchies du golfe, et la complicité de certains maliens qui n’aiment pas vraiment le Mali. L’ignorance et la religiosité des masses semblent avoir figé pour longtemps ce grand peuple. Lorsqu’on visite un pays musulman comme l’Egypte on n’est frappé cette même similitude. Pour le monde musulman, leur histoire commence avec Mahomet et avant c’était le néant. La vérité est que: avec leur immense population, le monde musulman n’a aucune université qui émerge et ne participe pas avec le reste de la planète aux découvertes scientifiques, aux exploits sportifs, à la création musicale, artistique, théâtrale, cinématographique, certainement pas à la hauteur des du milliard et demi d’habitants qu’ils sont. Est ce genre de société médiocre qu’on veut laisser au génération future?

  2. L’état malien comme tous les autres états laïcs sont des constructions humaines hors du champ de la spiritualité.
    Un État n’ira ni au paradis ni en enfer quelque soit son comportement vis à vis de ces citoyens ou d’autres.
    Je prône l’interdiction de toutes références à une divinité ou religion quand on est en charge d’une fonction de la république ou élu par le peuple. Il s’agit en l’occurrence d’expression publique et officielle.

    • Je suis totalement d’accord avec vous. la pratique de la religion doit être strictement privée. Aucun pays au monde n’est sorti du sous développement avec la religion.

  3. C’est etonnant que de telles rumeurs courent au Mali.Les religions Chretiennes sont les depositaires de la Bible et personne ne met en doute le Message de la Bible et surtout pas l’Islam.Notre pays a ete infiltre par des idees d’intorance,d’obscuratisme par des jihadistes venus d’ailleurs.Partout,en Afrique au Sud du Sahara,regnent la Tolerance,la cohabitation des religions et la non-discrimination basee
    sur la religion.Le probleme de Laicite ne se pose pas.Il appartient au niveau President de la Republique Laique du Mali de donner l’exemple.Plus que la cohabitation,l’harmonie,le respect et l’interconfessionnalisme doivent exister entre les Maliens.La verite,
    et chacun est fonde sur la Verite,ne s’approprie pas;elle se partage
    dans la charite et l’amour de Dieu.Que les milliards d’enfants de Dieu se parlent jusqu’a la Porte du Paradis.Notre President et chacun de nous,croyant ou attaché a nos interets terre a terre,sont des Laics.Principe sacre du bon citoyen et du bon Negro-Africain

    • Tieba, tu parles le langage de la sagesse et c’est tout à fait respectable. Que différentes conceptions se côtoient harmonieusement en religion, morale et philosophie est une bonne chose. Dans les affaires d’état, seul le citoyen compte. Il faut séparer l’état des religions.
      On a jamais vu de religion laïc, il faut être clair.

  4. Bismi-l-lâhi-r-rahmâni-r-rahîm

    (1). Qoul yâ ayyouhâ-l-kâfiroûn
    (2). Lâ a’boudou mâ ta’boudoûn
    (3). Wa lântoum ‘abidoûna mâ a’boud
    (4). Wa lâ ana ‘abidoun mâ ‘abadtoum
    (5). Wa lântoum ‘abidoûna mâ a’boud
    (6). Lakoum dînoukoum wa liya dîni.

    Au nom de Dieu, Le Tout Clément, Le Tout Miséricordieux

    (1). Dis, ô mécréants
    (2). Je n’adore point ce que vous adorez
    (3). Pas plus que vous n’adorez ce que j’adore
    (4). Je n’ai jamais adoré ce que vous adorez
    (5). Et vous n’avez jamais adoré ce que j’adore
    (6). Vous avez votre religion et moi j’ai la mienne.

  5. Mr IBK n’a pas à nous assener de versets coraniques indigestes et mal prononcés. L’islam est la religion de la majorité des maliens. L’islam est la religion de la laïcité (A toi ta religion, à moi la mienne. Point de contrainte en religion). Et ce n’est sûrement pas le Coran qui nous donnera à manger. Alors, qu’IBK et tous les autres politiciens adoptent la religion de leur choix, comme le prescrit le Coran, et qu’ils s’occupent de la sécurité et de l’économie de notre pays. Il regrettera tôt ou tard son accointance partisane, populiste et électoraliste avec certains religieux et les putschistes. Car les uns et les autres se moquent éperdument de l’intérêt général, à supposer que ce féodal s’y intéresse lui-même. Une chose est d’avoir la langue moelleuse, une autre chose est de coller ses déclarations à la réalité…

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