Les Maliens de Belgique chargent le gouvernement de transition

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Les Maliens de Belgique, soutenus par les communautés Nigérienne, Burkinabé, mauritanienne, Sénégalaise, Guinéenne, et plusieurs autres venues de l’Italie, d’Anvers et de Liège, se sont réunis, samedi dernier pour analyser la situation socio-politique de notre pays. A l’issue de cette rencontre, cos compatriotes de Belgique demandent  au gouvernement de rétablir l’ordre, de reconquérir l’intégrité du territoire national.

Cette rencontre de la diaspora malienne en Belgique avait pour objectif de mettre le gouvernement de transition face à ses responsabilités : Lutter contre le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), Ançar dine et leurs alliés, qui occupent le nord du Mali. Et imposent leurs lois restrictives aux populations.

D’entrée de jeu, M. Mamadou Dakouo, membre du bureau du collectif des maliens de Belgique,  déclare : « notre manifestation d’aujourd’hui a pour but, d’une part, d’informer et de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la crise au Nord du Mali et des violations de droits de l’homme par le MNLA, Ançar-dine et leur complice AQMI, et, d’autre part, toucher le cœur des uns et des autres  pour aider les Maliens ».

Et le Secrétaire général de la communauté Burkinabè d’inviter les uns et les autres  à s’engager aux cotés du Mali, pour bouter dehors « les bandits armés, qui ne méritent même pas le nom de rebelles ».

Le président de la communauté Mauritanienne a réitéré leur soutien au peuple du Mali, au Collectif des Maliens de Belgique. Car selon lui, « le problème au Mali est aussi mauritanien, puisque les deux pays partagent la même histoire et la communauté mauritanienne en Belgique sera toujours disponible pour soutenir celle du Mali ».

Les communautés guinéenne et nigérienne, par la voix de leurs représentants, ont tous  témoigné de leur soutien au Mali. Selon eux, aucun pays n’est épargné de ce qui se passe aujourd’hui au Mali. Et il faut trouver une solution rapide à la crise au nord du Mali.

Pour sa part, le président du Collectif des Maliens de Belgique, M. Drissa Kanambaye a laissé entendre que l’unité nationale et l’intégrité du territoire malien ne sont pas négociables.

Selon lui, les autorités de transition doivent tenir compte d’un certain nombre de facteurs. Il s’agit, entre autres, de lobligation de persévérer durablement la paix, d’approfondir le processus démocratique en mettant en œuvre une politique habile de décentralisation pour tout le pays, créer l’unité au sein de l’armée, faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs localités respectives.

Des missions, selon lui, que les autorités de la transition doivent accomplir au risque de porter la responsabilité devant l’histoire.

Pour le président du Collectif, il n’y a pas d’alternative pour la paix, si la nation est déchirée.

« Le gouvernement du Mali a la charge, au premier chef, de par ses missions, de rétablir l’ordre et la paix au Mali », a-t-il conclu.

Quant à Assanatou Doucouré, présidente de l’association Muso Jiriwa-ton et membre du collectif, elle a condamné l’instauration de la charia au nord du Mali. Avant d’ajouter : «  Nous ne voulons pas de la Charia dans notre pays ».

Le collectif des Maliens de Belgique se mobilise, également, pour apporter son soutien aux populations du Nord, aux personnes déplacées à travers des collectes de dons.

Dieudonné Diama

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