Les 10 coups d’Etat les plus foireux

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Tour d’horizon de ces putschs qui n’ont pas fait long feu par malchance, coup du sort ou amateurisme. Ou qui ont eu des effets désastreux sur les pays qui en ont été victimes. L’Afrique est sans conteste le continent qui détient le record des coups d’Etat au monde. Peu après la vague des indépendances dans les années 1960, les conflits sociopolitiques nés de la création des Etats postcoloniaux a engendré l’immixtion fréquente des armées nationales dans le jeu politique. Au prétexte que les militaires sont les seuls garants de l’unité et de la stabilité en période de crise.  Mais ce ne sont pas toujours ces contextes qui entraînent des coups d’Etat en Afrique. Il y a aussi la tentation du pouvoir, et par conséquent des privilèges et des honneurs qui vont avec. Certains pays comme le Bénin se sont même rendus célèbres par le passé en devenant le “Champion des coups d’Etat, toutes catégories confondues” en Afrique. Il y a certes coup d’Etat et coup d’Etat, et nombre d’entre eux ont été vraiment foireux.

1- Mali, le putsch le plus inopportun du monde

Amadou Haya Sanogo

Le 22 mars 2012, à quelques jours de la fin du mandat du président Amadou Toumani Touré, le capitaine Amadou Sanogo et des éléments du camp militaire de Kati ont attaqué le palais présidentiel de Koulouba à Bamako. Le président qui est un ancien commando parachutiste n’a dû la vie sauve qu’à son expérience militaire et à ses plus fidèles anciens compagnons d’armes qu’on appelle communément les “Bérets rouges.”

L’Afrique et le monde entier découvre alors les visages des putschistes et celui de leur chef, l’ubuesque capitaine Amadou Sanogo. Des putschistes qui ont mis du temps à se présenter après le coup d’Etat et qui peinaient à lire à la télévision nationale leur profession de foi.

Qualifiant l’ex-président déchu d’incompétent face à la rébellion des indépendantistes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), ils n’ont cependant pas daigné affronter les rebelles du Nord avec leurs alliés islamistes touareg d’Ansar Dine.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) a donc fini par imposer un embargo total contre les putschistes et les menacer d’une intervention militaire face à leur volonté affichée de conserver le pouvoir.

Face à ces menaces, ils se retirent comme ils étaient venus avec leur fameux Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) à l’issue de la signature d’un accord-cadre avec la Cédéao.

La légalité constitutionnelle et les institutions républicaines sont restaurées mais les désormais ex-putschistes dont la prise du pouvoir n’a duré qu’un peu plus de deux semaines ne continuent pas moins de jouer les trouble-fête sur la scène politique malienne.

Même après l’investiture de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, en tant que président par intérim de la République et la nomination de Cheick Modibo Diarra comme Premier ministre avec les pleins pouvoirs ainsi que le voulait l’ex-junte militaire. Ils compliquent ainsi du coup, la reconquête du Nord et la restauration de l’intégrité territoriale du Mali.

2- Guinée-Bissau, un sérieux problème de généraux

La Guinée-Bissau a supplanté le Bénin jadis considéré comme le champion des coups d’Etat en Afrique. On ne les compte plus maintenant dans ce pays depuis qu’il est passé sous la coupe réglée de militaires mafieux, trafiquants d’armes et de drogue invétérés.

Dernier en date, le coup d’Etat qui a renversé le régime de Carlos Gomes Junior dans l’entre-deux tours de la présidentielle du 29 avril 2012. Mais celui qui a le plus marqué les esprits en Afrique reste le dernier de la série du général Ansoumane Mané. Le 5 juin 1998, le président Joao Bernado Vieira, ancien compagnon de guerre contre les Portugais du père de l’indépendance Amilcar Cabral, le limoge de son poste de chef d’Etat-major de l’armée.

En conflit permanent avec lui, il déclenche une tentative visant à le renverser le 7 juin 1998. La situation tourne malheureusement à une guerre de tranchées entre ses partisans et les militaires loyalistes. Bissau, la capitale du pays, pilonnée de toutes parts par les belligérants se vide d’une grande partie de ses habitants face à la violence et l’horreur des combats.

Après une accalmie, les combats reprennent en mai 1999. Les rebelles réussissent finalement à chasser Joao Bernado Vieira et s’emparent du pouvoir. S’ensuit une longue guerre civile qui aboutit, grâce aux bons offices de la communauté internationale, à une transition démocratique et l’organisation des élections.

L’avènement du président Kumba Yala à la magistrature suprême le 16 janvier 2000 n’a pas l’heur de plaire au général Ansoumane Mané. C’est que la junte militaire a pris goût au pouvoir.

Le haut-gradé s’offre le luxe de refuser une promotion de général quatre étoiles que lui propose Kumba Yala pour essayer de tempérer ses ardeurs. Le général Verissimo Correira Seabra, ancien compagnon de Mané lors de la tentative de coup d’Etat de 1998, est nommé chef d’Etat-major.Mais Ansoumane Mané considère l’armée bissau-guinéenne comme son émanation. Il déclenche une énième tentative de coup d’Etat en tentant de faire remplacer son ancien compagnon Verissimo Correira Seabra de son poste de chef d’Etat-major des armées et le met en résidence surveillée.

Il s’échappe et à la suite de violents combats qui s’engagent entre les forces gouvernementales et les militaires fidèles à Ansoumane Mané, ce dernier est tué le 30 novembre 2000 dans des conditions qui restent encore difficiles à déterminer. Et le général Verissimo Correira Seabra conserve son poste.

 

3- Madagascar, la tradition des maires putschistes

En 2002, Marc Ravalomanana, alors maire d’Antananarivo arrive au pouvoir grâce à la pression de ses partisans dans la rue contre le président Didier Ratsiraka. En mars 2009, Andry Rajoelina, son successeur à la mairie d’Antananarivo l’évince à son tour de la même façon. L’ancien D.J devenu président de la République conserve le soutien d’une bonne partie de l’armée malgache.

Pendant que les Malgaches se préparent à se prononcer sur la toute nouvelle Constitution du pays, un groupe de militaires annoncent avoir pris le pouvoir. Le 7 février 2009, le chef de file Noël Rakotonandrasana, ancien ministre des Forces armées démis de ses fonctions déclare:

“A partir de maintenant, toutes les institutions existantes sont suspendues, et c’est un Comité militaire qui va gérer les affaires du pays”.

Des rencontres discrètes entre des militaires pro-Ravolamanana et pro-Rajoelina au sein de l’armée parviennent à décrisper la tension. Non sans affrontements entre civils et militaires à proximité du camp des mutins proche de l’aéroport. La tentative de coup d’Etat échoue avant même d’avoir commencé.

4- Sierra Leone, alliance de circonstance pour pouvoir éphémère

Le 25 mai 1997, le capitaine Paul Johnny Koroma prend le pouvoir en Sierra Leone et force le président démocratiquement élu, Ahmed Tejan Kabbah à l’exil. Il s’allie avec le tristement célèbre Revolutionnary United Front (Front révolutionnaire uni- RUF) du caporal Foday Sankoh pour gérer le pays.

Sous l’égide du président du Nigeria, Sani Abacha, la Cédéao au moyen de l’Ecomog Peace Keeping Force (Force de maintien de la paix de la Cédéao) intervient militairement et chasse les putschistes du pouvoir. Le 10 mars 1998, la Cédéao réinstalle le président légitime Ahmed Tejan Kabbah à Freetown, la capitale du pays.

5- Guinée-Conakry, la parenthèse Dadis Camara, l’agité

Dadis Camara

C’est sous le nom de Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) que le capitaine Moussa Dadis Camaraet ses hommes s’emparent du pouvoir le 22 décembre 2008.

Au prétexte de combattre les trafiquants de drogue qui se servent du pays, les Bérets rouges du CNDD agissent comme des conquérants d’une autre époque. Ce qui fait dire un à un avocat guinéen:

“Le combat contre le trafic de drogue est noble, mais ils s’en servent comme excuse pour agir comme des criminels de droit commun -s’emparant de véhicules, d’argent, de bijoux- qu’est-ce que cela a avoir avec les drogues? Ils n’ont trouvé de la drogue chez aucun de mes clients. Il n’existe dans aucun de ces cas de plainte légitime, ou tout au moins aucune qui ait été confirmée.”

Le président Moussa Dadis Camara, convoque et limoge des responsables administratifs sans autre forme de procès, organise des shows télévisés en exhibant de prétendus trafiquants de drogue ou de prévaricateurs. Un capitaine qui joue sur la fibre patriotique dans le pur style du président Hugo Chavez du Venezuela.

Dans un sursaut démocratique, l’opposition et la société civile manifestent contre un pouvoir ubuesque au grand stade de Conakry. La garde prétorienne débarque, bastonne, viole les femmes, et tire sur la foule. Le bilan est lourd: 87 morts officiellement mais 128 pour l’opposition et 157 pour l’organisation guinéenne des droits de l’homme et de nombreux blessés.

Le chef de la garde prétorienne, Toumba Diakité, y est directement impliqué. Cette répression sanglante des manifestants va sonner le glas de l’ère Moussa Dadis Camara. D’autant plus que la communauté internationale et la Cour pénale internationale réclament des comptes à celui-ci.

Acculé, il livre Toumba Diakité à la commission d’enquête internationale. Pour se venger, il tente d’assassiner le président en tirant sur lui à bout portant. Evacué au Maroc pour des soins, l’empêchement du capitaine Moussa Dadis Camara permet au médiateur Blaise Compaoré, le président du Burkina, d’ouvrir la voie à une transition démocratique avec son remplaçant, le général Sékouba Konaté. Laquelle aboutit à l’élection du président Alpha Condé.

6- Côte d’Ivoire, le putsch par lequel la division est arrivée

Le 19 septembre 2002, tandis que le président ivoirien Laurent Gbagbo est en visite officielle en Italie, des hommes armés tentent de s’emparer du pouvoir à Abidjan, la capitale économique du pays.

Mais la tentative de coup d’Etat échoue. Ils se retirent dans le nord du pays à Bouaké et consacre la division du pays en deux. C’est le début de la longue crise ivoirienne qui dure depuis une décennie.

Le mouvement des rebelles du Nord s’appelle Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI). Son chef politique n’est autre que Guillaume Soro (actuel président de l’Assemblée nationale) et son chef militaire est le sergent Ibrahim Coulibaly dit IB. Lequel a été tué après la capture du président Laurent Gabgbo par les Forces républicaines de Côte d’ivoire (FRCI) d’Alassane Ouattara (actuel président de Côte d’Ivoire).

A en croire Guy Labertit, ex-délégué Afrique du Parti socialiste français:

“Tous les gens de Ouattara ont été impliqués dans des tentatives de coups d’Etat: en 1999, le coup contre Henri Konan Bédiéperpétré par le général Robert Gueï est en réalité fait pour Ouattara, qui parle alors de “révolution des œillets”.

Manque de pot, Gueï se plaît au pouvoir et fait adapter le Constitution. Sous Gueï, les hommes de Ouattara sont impliqués dans plusieurs complots pour déstabiliser la junte, celui du “Cheval blanc” en septembre 2000 et celui de la “Mercedes noire” en janvier 2001.

En septembre 2002, il recrute un certain Moustapha Chafi (un intermédiaire d’origine mauritanienne et nigérienne, proche de Blaise Compaoré, qui a notamment servi à la libération d’otages faits par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali, ndlr) pour l’aider à lever la rébellion des nordistes.”

La suite, on la connaît: l’organisation de la présidentielle du 28 novembre 2010 sous la pression de la communauté internationale, la crise postélectorale, l’intervention de la France et de l’Onu dans la guerre qui a conduit à l’arrestation et le transfèrement du président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale.

7- Nigeria, comment le coup d’Etat presque parfait a échoué

Le 22 avril 1990, dès 6 heures du matin des coups de feu partis du quartier Ikorodu retentissent partout à Lagos, alors capitale de la République fédérale du Nigeria. Les Nigérians croient rêver.

En prenant le pouvoir en 1985, le général Ibrahim Babangida avait annoncé la fin des coups d’Etat au Nigeria. Car il en était souvent la cheville-ouvrière. C’est la surprise générale dans ce pays où ses services secrets, les State Security Service (SSS), sont réputés pour leur efficacité. Les putschistes prennent le contrôle de la radio fédérale et font le siège de Doddan Barracks, le palais présidentiel où se trouve encore le président. Les combats sont d’une rare violence. Le chef des putschistes se nomme major Gedeon Orkar connu pour être un brillant officier.

Avec ses hommes, ils annoncent la fin du régime du président Ibrahim Babangida et de l’oligarchie Haoussa-Foulani qu’il a installé au pouvoir, le traite de baron de la drogue, etc… Le coup d’Etat presque parfait a presque réussi.

Mais c’est sans compter avec le sacrifice de l’aide de camp du président Ibrahim Babangida, en l’occurrence le lieutenant-colonel Ousmane K. Bello. Au prix de sa vie, il organise la riposte, fait exfiltrer son président et ses hommes repoussent l’attaque du palais présidentiel.

Un deuxième homme aux méthodes brutales que le monde entier va découvrir par la suite au pouvoir joue un rôle clef: le général Sani Abacha, chef d’Etat-major général de l’Armed Forces Ruling Council (Conseil de commandement des Forces armées – AFRC) et numéro 2 du pouvoir.

Il fait déloger les putschistes de la radio fédérale avec des blindés. Vers 14 heures, c’est lui qui parle aux Nigérians de la radio fédérale reprise aux mains des putschistes:

“Vous pouvez circuler, la situation est sous contrôle.Tout est terminé”.

8- Au Bénin, l’opération baclée de Bob Denard

En accédant au pouvoir par un coup d’Etat le 26 octobre 1972, le commandant de bataillon Mathieu Kérékou espère mettre un terme à l’instabilité chronique du Bénin caractérisée par une kyrielle de coups d’Etats. Le colonel Maurice Kouandété, son ami d’enfance et frère du même village s’en est fait sa spécialité.

Feu le président Justin Ahomadégbédisait de lui, du reste, après ses menaces contre la conférence des forces vives de la nation de février 1990: “Je le connais. C’est un spécialiste des coups d’Etat”, avant de demander aux conférenciers qu’il soit mis aux arrêts pour ne pas fomenter un énième coup d’Etat.

Mathieu Kérékou met en place dès son arrivée un Gouvernement militaire révolutionnaire (GMR). Il fait valoir ses droits à la retraite à Maurice Kouandété. Et il jette en prison les trois présidents qu’il considère comme étant à l’origine des troubles politiques au Bénin: le président Hubert Maga (père de l’indépendance dont il a été l’aide de camp), le président Justin Ahomadégbé, le président Sourou Migan Apithy.

Il change le nom République du Dahomey par République populaire du Bénin pour faire plus rassembleur et opte pour le marxisme-léninisme. Cette option révolutionnaire, marxiste-léniniste va lui attirer bien des ennuis. Le 16 janvier 1977, au petit matin, un groupe de mercenaires conduit par le français Bob Denard débarque à l’aéroport de Cotonou, la capitale du Bénin. Nom de code de l’opération: “crevette.”Mission: renverser le régime du président Mathieu Kérékou pour installer des opposants béninois en exil en France.

Bob Denard et son armée de mercenaires n’ont pas de chance.

Primo: ils n’ont pas les derniers renseignements sur Cotonou et les éléments de la gendarmerie ainsi que des commandos parachutistes dont ils espéraient le soutien sur place ne bougent pas.

Secundo: ils n’ont pas compté avec l’alerte des hommes de la tour de contrôle de l’aéroport et la féroce riposte de la garde du palais présidentiel devant laquelle la première vague du lieutenant Thomas recule.

Tertio: une délégation d’amis du pouvoir nord-coréen séjourne au Bénin et des militaires de Corée du Nord sont présents pour la sécurité des officiels. La lourde riposte de ces derniers aux tirs des agresseurs change totalement la donne.

Bob Denard lui-même raconte leur débandade dans Bob Denard et Georges Fleury, corsaire de la République paru chez Robert Laffont en ces termes:

“Je fais ramener le matériel lourd sous l’avion dont les hélices tournent déjà. Quelques voltigeurs reviennent avec des prisonniers que je fais aussitôt relâcher. L’un d’eux, un civil chargé du sac de Legrand, réussit pourtant à monter dans l’avion où se tiennent déjà, Gratien Pognon et son secrétaire. Une fois mes groupes réunis à l’aérodrome, je m’inquiète de nos pertes. Je fais embarquer mes trois blessés légers, puis ordonne d’abandonner la plupart des caisses de munitions”.

Du côté des mercenaires, deux hommes sont morts, un fait prisonnier et trois autres blessés cependant que le Bénin perd dix-sept personnes. Ceux que le Bénin appellent les “martyrs du 16 janvier 1977” et qui ont une place qui leur est dédiée à Cotonou. C’est parce que les mercenaires abandonnent leurs précieux documents dans leur fuite que l’Etat béninois parvient à les identifier ainsi que leurs complices.

9-Cameroun, le jour ou Paul Biya a failli être renversé

Paul Biya, le 9 octobre 2011 à Yaoundé.
REUTERS

Le président Amadou Ahidjo malade est poussé vers la porte de sortie par le président Paul Biya. Le 6 avril 1984, des éléments de la garde républicaine et des forces de l’ordre occupent la radio Cameroun à Yaoundé et annoncent la prise du pouvoir par un mouvement dénommé “J’ose”.  Les forces loyales au président Paul Biya organisent la contre-offensive. Ils viennent de différentes garnisons de l’intérieur. Les combats entre ceux que l’on qualifie de militaires du Grand Nord et les loyalistes donnent l’avantage à ces derniers.

Le 7 avril, le président Paul Biya peut intervenir à la radio pour rassurer les Camerounais. Et il déclare:  “La responsabilité du coup d’Etat manqué est celle d’une minorité d’ambitieux assoiffés de pouvoir et non celle de telle ou telle province, encore moins celle des Camerounais de telle ou telle région…” Entre les mises aux arrêts et les procès expéditifs, le régime fait exécuter trente-deux officiers à M’Balmayo le 1er mai 1984 et neuf autres à Yaoundé le 9 août. Il faut attendre 1991 pour voir la promulgation d’une loi d’amnistie en faveur des ex-putschistes.

10- Congo-Brazzaville, une histoire qui finit mal

Le 22 février 1972, le capitaine Ange Diawara et un groupe d’hommes mécontents du pouvoir décident de renverser le président Marien Ngouabi. Ils lui reprochent avec ses collaborateurs de s’embourgeoiser. Ils parlent d’Obumutri (oligarchie bureaucratique militaro-tribaliste).

Il est à la tête du mouvement dénommé Mouvement du M22. La tentative de coup d’Etat tourne court. Le capitaine Ange Diawara et ses complices doivent fuirBrazzaville. Les putschistes se réfugient dans la région de Goma Tse Tse où ils installent leur maquis.

Un an plus tard, le capitaine Ange Diawara est repéré. Il est arrêté avant d’être exécuté en avril 1973 avec treize de ses compagnons. Les histoires d’armes finissent mal en général.

Par Pierre Cherruau et Marcus Boni Teiga

 

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14 COMMENTAIRES

  1. ON COMPREND POURQUOI L’AFRIQUE EST TOUJOURS A LA TRAINE DU MONDE ET EST LE CONTINENT LE PLUS MISERABLE 😥 😥

  2. DECIDEMENT : ON AVAIT UN CHEF D ETAT QUI AVAIT TRAHI SON PAYS UN CHEF NARCOTRAFICANT UN CHEF QUI CAUTIONNAIT LES PRISES D OTAGES QUI FLIRTAIT AVEC LES BANDITS TRAFICANTS DE TOUTE SORTE au NORD DU PAYS.UN CHEF D ETAT/ AIR COCAINE/ J EN PASSE .DANS LE SUD LA CORRUPTION ETAIT NORMAL.HAYA N AVAIT PAS DE TOUTE FACON LE CHOIX .C ETAIT LE COUP D ETAT OU C ETAIT LA MORT ASSURE PAR LES CHIENS DE L ENFER.COMME NOS BRAVES MILITAIRES . PAIX A LEUR AME/ EGORGES PAR LES AMIS D ATT.DONC DE GRACE PIRRE TEIGA QUAND ON NE CONNAIT RIEN IL VAUT MIEUX FERMER SA BOUCHE GRACE A DIEU GRACE A HAYA LE MALI SORTIRA BIENTOT DU TROU DANS LEQUEL ATT NOUS AMIS.HAYA A FAIT L URGENT IL A VIRE ATT.IL EST ENTRAIN DE FAIRE L IMPOSSIBLE CAR BIENTOT LES TROUPES VONT DESCENDRE BIENTOT DANS LE NORD.QUAND AU MIRACLE FRANCHEMENT CA C EST DU RESSORT DU BON DIEU VIVE LE MALI

  3. parmi tous ses coups d’états celui de amadou aya sanogo a été le plus bette le plus mal réfléchi mr Gabriel tu réfléchi par ou toi ? OU EST LE MALI AUJOURD’HUI ce pays n’existe même plus a cause de se coût d’état nous avons perdue 3 régions et demi 65% du mali toute la société est divisé le pays est a terre pour plusieurs années les militaires ont abandonné leurs travail et venir prendre le pays en otage tous est foutus au mali alors que l’on n’était l’un des pays d’Afrique francophone qui progresser les mieux sur le plan économique arrêter vos cinémas un coût d’état na jamais réglé un pays c’est fait c’est tous il na pas été bon pour le mali voila la vérité bandes attarder

  4. LE COUP D´ETAT LE PLUS SALVATEUR ET LE BIENVENU POUR LA PLUPART DES MALIENS EST CELUI DE HAYA SANOGO LE SAUVEUR DU MALI DE L´EMPRISE DE ATT ET DE SES POLITICIENS CORROMPUS QUI NE PENSAIENT QU´A SE FAIRE DE L´ARGENT SUR LE DOS DU CONTRUABLE MALIEN
    LA CHOSE POSITIVE DE CE COUP DETAT C´EST QUE LE MALI A FINIT AVEC CE REGIME ET CE SYSTEME DE GOUVERNANCE DE CE NULARD D´ ATT
    VOUS LES DEUX JOURNALISTES DERRIERE CET ARTICLE N´ENGANGE QUE VOUS CHACHEZ QUE PLUS DE MILLIONS DE MALIENS PENSENT LE CONTRAIRE
    CET ARTICLE EST SEULEMENT BIEN POUR LA POUBELLE!!!!

  5. Crise et respect du droit, les États-Unis exigent, le Mali s’entête et l’Onu se rebiffe

    Je vais une fois de plus regarder le problème du Mali sous l’angle du droit même si je sais que dans ce pays le respect du droit et de la légalité est passé au second plan aussi bien pour les populations que pour les autorités et cela depuis belle lurette.

    En 8 mois d’analyse de la situation socio politique, économique, géo stratégique, sécuritaire et institutionnelle de la crise multiforme qui traverse le Mali de manière violente et inouïe, je crois avoir donné à travers plus de cent articles moultes propositions de solutions de sortie de crises toutes basées sur le respect de la légalité constitutionnelle.

    Et en 8 mois de crise, j’ai été traité de tous les noms d’oiseaux et le plus souvent dépeint comme étant à la solde du régime défunt ou d’un regroupement politique dissident, mais les spéculations et supputations autour de ma modeste personne ne comptent pas à l’heure où le Mali, ce pays que j’espère qu’on aime tous, est dans les profondeurs abyssales d’un tréfonds sans nom.

    Ce pays a besoin d’une fédération de toutes les énergies de tous ses fils pour relever les défis qui se dressent devant lui car dirigeants et citoyens se sont depuis trop longtemps égarés dans le faux pour espérer atteindre le bonheur absolu sans presque rien faire.

    La crise actuelle aussi complexe soit telle, est une crise de non respect de nos règles établies dans notre société (règles de gouvernance et de citoyenneté mais aussi règles de conquête du pouvoir).

    Pour la résoudre il faut qu’on accepte pour une fois de respecter les règles même si ce respect va bousculer nos habitudes, habitudes qui constituent nos tares et qui nous conduisent à nos pertes.

    En matière de règle, la constitution est la loi fondamentale du pays, et elle doit être acceptée comme telle car c’est tout un peuple qui s’est exprimé par vote pour l’adopter.

    Actuellement au Mali après la démission d’ATT nous n’avons plus de président en exercice élu au suffrage universel direct, et l’instrument juridique le plus légitime pour définir les modalités de conquête et d’exercice du pouvoir au Mali reste la constitution.

    Elle prime sur la classe politique et elle prime sur la junte militaire que je désapprouve depuis le 22 mars 2012 puisqu’elle est l’incarnation même du non respect des règles dans la société.

    Une armée et toutes ses composantes sont faites pour défendre un pays, ce n’est ni une police de la démocratie ni une institution judiciaire.

    A ce titre les soldats de la garnison de Kati ne peuvent ni être juge ni procureur de la république au moment où nous avons des institutions judiciaires sensées exercer le pouvoir judiciaire en république du Mali.

    Si celles ci n’exercent pas leur profession comme cela se doit, si justice n’est pas faite dans le pays, c’est aux citoyens de le dénoncer et les pouvoirs exécutif et législatifs (dans un système de poids et contre poids garanti par la constitution) doivent faire en sorte que les juges fassent leur travail.

    Sinon ces mêmes pouvoirs, législatif (assemblée nationale) et exécutif (président et gouvernement) seront sanctionnés lors des consultations électorales.

    Les régimes Alpha et ATT ont mal géré le pays (corruption, débâcle de l’école, abandon de l’armée malienne…) mais ils devraient être sanctionnés par les citoyens à travers leurs votes voire par la justice à travers l’ouverture d’informations judiciaires à leur encontre et non par un coup d’état, encore moins par les militaires car ce n’est pas leur rôle, leur rôle se trouve au nord.

    Pour diriger la transition politique on doit s’en tenir à notre loi fondamentale et non aux conclusions de concertations nationales qui n’auront jamais autant de participants que le nombre de maliens qui ont voté la constitution de 1992.

    Pour le respect de cette même constitution nous devrons aller aux élections pour donner plus de légitimité au pouvoir exécutif (c’est un secret de polichinelle que le pouvoir de Dioncounda Traoré n’est reconnu par presque la moitié des maliens alors il le tient de la constitution).

    Mais ces élections en temps d’occupations des régions du nord posent le problème de la participation de nos compatriotes du nord.

    En même temps pour les libérer du joug des islamistes, nous n’avons pas une armée capable de le faire pour des raisons que chacun connait.

    Si nos partenaires internationaux qui doivent nous aider à récupérer le nord exigent les élections en échange de leur pleine participation dans la reconquête du nord nous devrons le faire sans hésiter car mieux vaut récupérer le nord avec un président élu par 90% des maliens que ne jamais le récupérer avec un président intérimaire dans une transition de chamailleries.

    Voilà la solution mère au problème du nord du Mali, mais elle a pourtant été balayée d’un revers de mains par les maliens, dans un sursaut de faux orgueil du genre de cet élu de Gao “Si le Mali va aux élections sans le nord je ne serais plus malien”.

    Mais mon cher, si le Mali ne récupère pas le nord tu seras élu où désormais?

    Absurde attitude malienne qui laisse pantois nos amis américains qui sont pourtant les seuls à mettre aux pas et algériens et l’Onu pour faire la guerre au nord et récupérer nos terres, et ils ont largement les moyens pour cela.

    Et les états-unis sont suffisamment amis avec le Mali pour ne pas se laisser prendre dans le jeu trouble et débile des touareg pour mettre à mal notre intégrité territoriale.

    Mieux ils ont une aversion totale du terrorisme et de l’islamisme puisqu’ils savent de quoi il s’agit, l’épisode de l’ambassade américaine de Libye après la sortie d’un film sur Mohamed, PSL, est là pour nous édifier.

    Donc mais chers amis, élections de pouvoirs légitimes au Mali et reconquête des régions du nord sont intimement liées et le Mali ne peut pas indéfiniment donner le mauvais exemple d’un pays qui régresse démocratiquement et espérer avoir toute la communauté internationale aux petits soins à son chevet (coopération financière, diplomatique et militaire).

    Nous devrons accepter les règles de la démocratie et abandonner l’opportunisme et le vagabondage politique et militaire (Copam, Mp22, IBK 2012, Yerewoloton, Cnrdre…) pour reconquérir le nord, et traduire devant la justice tous ceux qui ont abusé de la république et du Mali (anciens régimes et nouveaux voyous).

    C’est cela le droit chemin et pas autrement et c’est cela qui est demandé par les américains.

    Ceux qui s’y opposent à cela sont seulement tentés de s’éterniser dans les eaux troubles de cette transition incrédule pour leurs seuls desseins (soldats de Kati ,CMD et consorts et tous leurs supporteurs) et non pas la cause du Mali, encore moins ses régions nord sous occupation.

    Le Mali n’a rien à gagner dans cette transition, le Mali n’a rien à gagner dans des concertations ennuyeuses sachant qu’elles ne feront riens pour démultiplier les capacités opérationnelles de l’armée malienne car ce ne seraient que des guerres de positionnement et des querelles de chiffonniers pour rallonger la transition politique et voler sous une autre forme les maliens et rien d’autres.

    Donc je m’oppose catégoriquement aux “concertations nationales” comme je me suis toujours opposé au coup d’état du 22 mars 2012 puisque les deux sont sources de crises institutionnelles, les deux sont anticonstitutionnels, les deux enfoncent le Mali dans la crise au lieu de le sortir de l’ornière, les deux sont des voies sans issue.

    Le Mali n’a pas de problème de système politique ni de problème de textes juridiques, mais nous avons un problème d’application des textes et un problème d’hommes intègres et totalement dévoués pour le pays.

    Et cela est ressenti jusqu’à l’Onu, c’est pour cela qu’elle hésite et regarde par plusieurs fois ce dossier malien pour ne pas être comptable d’une quelconque faute de droit malgré l’imminence de la menace islamistes qui va largement au delà du Mali et des maliens.

    • Kassim, je vois que je peux discuter avec vous même si nous avons quelques divergence, à mon sens il y a juste quelques points ou nous avons differentes façons de voir, mais qu’à cela ne tienne j’estime que nous aurons des echanges de propositions de solutions, c’est ce dont nous avons besoin au lier de se tirer des flêchettes à longueur de journées.

    • Un poltron qui fait partir un général, si lui il est un poltron, le Mali est un pays qui n’aura besoin de soutien exterieur pour reconquerir les 2/3 de son territoire.

      • Faire partir un général n’est pas un problème, ne pas pouvoir faire mieux que cet général oui mais mettre à chaos tout le pays est plus que grave.

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