Le 22 septembre représente pour notre pays le retour à la souveraineté, à la dignité et l’espoir de retrouver le rayonnement que notre peuple a connu à l’époque des grands empires. Si un tel moment doit être célébré avec joie et réjouissance, la commémoration du 52e anniversaire de notre indépendance est marquée de l’empreinte de la gravité, la mesure de l’obscurantisme intégriste et terroriste qui s’est abattu sur les régions Nord du pays, hypothéquant les valeurs démocratiques, républicaines, laïques et l’intégrité territoriale si chères à notre Nation.
Ce qui pose un défi à notre génération qui doit s’assumer pleinement et ne saurait perdre espoir car elle doit elle-même incarner le changement, le progrès et l’avenir. Elle jouera sa partition pour la réussite de la transition, la reconquête du Nord, l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles, la sauvegarde de la démocratie et de la Nation, de même que le redémarrage économique afin de répondre aux attentes légitimes de nos populations, qui sont en majorité jeunes, en matière d’emploi, d’éducation, de santé, de justice, d’infrastructures…
Comment ne pas s’émouvoir quand la rentrée scolaire en cours est synonyme d’isolation et de privation d’instruction pour des milliers d’enfants? Quand leurs pères, mères, frères et sœurs sont quotidiennement victimes d’agressions barbares, d’amputations, de séquestrations, de viols…
C’est dire combien le 22 septembre interpelle l’ensemble de la Nation pour une union sacrée au-delà des mots afin de soutenir notre vaillante armée nationale pour le recouvrement immédiat des régions sous occupation et de notre dignité avec le soutien de nos frères africains, qui ne sauraient être des étrangers au Mali et de l’ensemble de la communauté internationale afin de refaire de notre pays une terre d’accueil, d’hospitalité, de tolérance, de paix, de concertation et d’espoir. Une terre africaine tout simplement…
Bruno D SEGBEJI
Bien dit!
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