Le Premier ministre Moctar Ouane a présidé, vendredi matin, la première réunion du Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité (CNRSS), à la primature, en présence du colonel-major Philip Sangaré, commissaire à la réforme du secteur de la sécurité par intérim. La session a été marquée par deux présentations : L’état des lieux de la mise en œuvre de la Réforme du secteur de la sécurité et la Note conceptuelle du plan de retour de l’administration et des services sociaux de base dans les régions du Nord et du Centre.
Dans son allocution d’ouverture, le Premier ministre a expliqué que l’évolution croissante de l’insécurité et l’apparition de nouvelles formes de criminalité justifient aujourd’hui que de nouvelles orientations soient données à la Politique sécuritaire du Mali en vue de satisfaire les besoins légitimes de sécurisation des personnes et de leurs biens. Et d’ajouter que «le gouvernement s’emploie, aujourd’hui plus qu’hier, à recentrer l’agenda stratégique autour de la protection des populations civiles, en orientant toutes les ressources et les énergies nécessaires vers leur sécurisation».
Le conseil national pour la Réforme du secteur de la sécurité est un cadre d’évaluation périodique de la mise en œuvre des politiques de ce secteur. Et «les différentes présentations à l’ordre du jour de la présente session obéissent à cette exigence », s’est réjoui Moctar Ouane avant d’insister sur les tâches assignées au Commissariat de mener la réflexion, conformément aux recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), sur l’élaboration d’un plan de retour de l’Administration et des services sociaux de base dans les régions du Nord et du Centre qui font face à une insécurité persistante depuis des années. Et de mentionner au passage que la restauration de l’autorité de l’Etat passe également par le renforcement de son utilité sociale.
«La note conceptuelle qui sera soumise à votre appréciation, est la première étape d’un processus devant permettre l’élaboration d’un plan holistique de retour qui impliquera l’ensemble des parties prenantes concernées. Cette crise nous offre l’opportunité de réinventer un nouveau contrat social, en droite ligne des aspirations profondes de nos concitoyens à la refondation», a indiqué le Premier ministre du gouvernement de Transition.
En rappelant dans la foulée que la réaffirmation de la volonté de réformer le secteur de sécurité, lors des concertations nationales en septembre dernier, lui confère une place de choix dans la feuille de route de la Transition, principal boussole des autorités actuelles. «Conscients des enjeux liés à des mutations internes et à des dynamiques externes, nous sommes résolument décidés à aller vers une véritable approche de sécurité humaine », a-t-il déclaré. Et d’assurer que la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, est une priorité du gouvernement de la Transition.
AK