Décédé le 11 décembre 2016 à l’âge de 88 ans, le Pr Bakari Kamian fut le premier agrégé malien et africain de Géographie. Instituteur de 1949 à 1952, puis professeur, censeur et proviseur du lycée Askia Mohamed (1962- 63). Après avoir dirigé l’Ecole normale supérieure du Mali (1964 – 1966), il a occupé, à la Présidence de la République, le poste de Secrétaire général du Conseil national de la recherche scientifique et technique (1966 – 1968), ensuite, de 1972 à 1979, il fut directeur du Bureau régional de l’Unesco pour l’éducation (Breda à Dakar). Auteur de l’œuvre monumentale ” Des tranchées de Verdun à l’Eglise Saint Bernard : 80 000 combattants maliens au secours de la France (1914 -1918 et 1935 – 1945) ” (Karthala, 2001, 468p), le Pr Bakari Kamian a également écrit plusieurs ouvrages de référence sur l’histoire et la géographie du Mali. C’est lui qui a notamment surnommé la ville de Mopti, la ” Venise malienne “. Entre juin 2005 et juin 2006, il a présidé le Comité du Centenaire du palais de Koulouba. A ce titre, il a produit un opuscule sur l’historique du palais présidentiel. Larges extraits :
Koulouba, “la colline inspirée” : Depuis [un peu plus d’] un siècle, Koulouba n’a cessé de jouer un rôle incomparable dans la destinée des territoires qui ont formé tour à tour la Sénégambie-Niger, le Haut-Sénégal-Niger, le Soudan français, la République Soudanaise et la République du Mali. Les Européens du temps colonial l’ont surnommé “la colline inspiré”. Pour les citoyens maliens, Koulouba, c’est avant tout le symbole de la souveraineté nationale, le siège du pouvoir, la résidence du chef de l’Etat, le centre de décisions au-dessus duquel il n’y a plus rien, le centre d’impulsions de toutes les décisions politiques, administratives, militaires, économiques, culturelles et sociales engageant le présent et l’avenir de la nation. […]
En s’implantant au soudan, la colonisation a changé trois fois l’emplacement de son centre de commandement : au commencement ce fut Bakel, aujourd’hui au Sénégal, puis Médine et Kayes, toutes les trois cités étant situées sur le fleuve Sénégal. Bamako, notamment la cité administrative de Koulouba correspond au quatrième choix, [devenu) définitif, pour des motivations qui demeurent encore valables pour l’Etat souverain et indépendant qui a pris son envol le 22 septembre 1960.
Il y a [plus de] cent ans, le nom de Koulouba, jusque-là inconnu, faisait une rentrée remarquée sur la scène politique et dans l’histoire en Afrique Occidentale. Le Général De Trentinian, Lieutenant-gouverneur du Soudan Français de1895 à1899 a eu, le premier, l’idée d’installer à Bamako, sur le site de Koulouba, au Point F, le chef-lieu de la colonie ainsi que les dépendances du Gouvernement du Soudan Français. Il avait choisi le point géodésique G ou Diamadia-Koulou comme emplacement sur lequel devra être édifiée la formation sanitaire la plus importante du Haut-Sénégal-Niger parce que le Point G répond absolument à tous les desiderata que l’on puisse formuler au point de vue hygiénique. [Cette formation est l’actuel CHU-Point G].
La colonisation française [chez nous], initiée à partir de Saint-Louis du Sénégal, débuta à partir du Haut-Fleuve Sénégal et installa successivement à Bakel, à Médine, en 1880, puis à Kayes en 1881, le Commandement Supérieur du Haut-Fleuve (Sénégal) qui devint Commandement Supérieur du Soudan Français en 1887 avec Gallieni, [ensuite] Colonie du Soudan Français en 1890 dépendant du Sénégal, [enfin] Colonie du Soudan Français directement liée au Gouvernement français (1892-1899). La progression de la conquête militaire de l’Ouest vers l’Est, de la vallée du Sénégal vers la vallée du Niger Moyen et vers Tombouctou, l’arrivée à Bamako des troupes d’occupation sur le fleuve Niger, un des objectifs majeurs de la conquête, ont accusé davantage le caractère excentrique de Kayes et ont permis de mesurer les étapes parcourues par le colonisateur depuis l’attaque et l’occupation de Sabouciré, le 22 septembre 1878 […]
De 1899 à 1904, Kayes est restée capitale coloniale sous différentes créations administratives : la colonie du Soudan Français amputée en 1899 de certains Cercles ajoutés à des colonies côtières voisines ; la colonie de la Sénégambie en 1902 ; la colonie de la Sénégambie – Niger en 1903 et la colonie du Haut – Sénégal-Niger créée en 1904 avec l’érection de Bamako en capitale à la place de Kayes.
Bamako, capitale coloniale
Elle l’est restée pour la colonie du Haut – Sénégal-Niger de (1904-1920) qui redevient le Soudan Français de 1920 à 1959. Les raisons du choix de Bamako obéissent à des considérations historiques, géographiques et politiques. Elles sont convergentes :
-Raisons historiques : Ce sont le récit de deux voyages de l’explorateur britannique Mungo Park, le premier Européen arrivé à Bamako en 1795 et 1805, ainsi que les suggestions (1828-1830) de l’explorateur français Réné Caillé (Consul non résidant à Bamako) dont les idées sont reprises par Louis Faidherbe, le Gouverneur du Sénégal (1854 – 1865). A leurs suggestions, s’ajoutent celles des rapports de mission des explorateurs français Mage et Quintin (1863 – 1866) et Paul Soleillet (1878 – 1879).
[…] En 1899, avant sa dislocation, la colonie du Soudan français, territoire conquis et terres de protectorat, couvre 3 500 000 km2. Kayes d’où sont partis les troupes et les ordres pour occuper une superficie 6,36 fois plus grande que la France au bout de trois décennies et allant de la Sénégambie au lac Tchad et aux frontières de l’AEF et de la Libye, devient excentrique.
Raisons géopolitiques : Kayes est devenu excentrique à la suite de l’expansion coloniale vers l’Est et vers la vallée du Niger. L’écrivain Félix Dubois, auteur de “Tombouctou la Mystérieuse”, celui-là même qui avait créé en 1899 une compagnie de taxis pour assurer la première liaison automobile Kayes-Bamako avant la fin des travaux du chemin de fer, constatait en 1896 que la capitale administrative du Soudan, Kayes, se trouvait à la périphérie et le centre à Bamako sur le fleuve Niger.
Il était évident pour le gouverneur, le Général De Trentinian, qui introduisit la première voiture au Soudan, et pour quiconque voulait bien se donner la peine d’étudier une carte du Soudan Français, que Kayes, base d’opérations obligée lors de la conquête, ville de transit et port de la colonie sur le Sénégal, était trop excentrique pour rester la capitale politique et gérer quotidiennement des territoires situés à plus de 3.000 km, jusqu’au lac Tchad, et couvrant en 1899, un espace de 3.500.000 km2 (territoires conquis et protectorats divers), soit 6,36 fois la superficie de la France.
– Raisons d’hygiène : le climat plus sain, moins chaud avec moins des moustiques à Koulouba et moins de fièvre fut un argument de poids en faveur de Bamako qui l’emporta sur Kayes défavorisé par des températures élevées pendant la majeure partie de l’année.
– Raisons stratégiques : le site de Koulouba est plus facile à défendre; et de Koulouba, il est plus facile de surveiller Bamako.
– Raisons de prestige : la majesté des sites de Koulouba et du Diamadia-Koulou (Point G) hantait les esprits qui avaient vu Athènes et la colline de Fourvière à Lyon, les châteaux de l’Europe médiévale.
– Raisons économiques : Bamako est un carrefour entre le Haut et le Moyen Niger, la Boucle du Niger, Tombouctou, point de surveillance de l’Algérie au sud du Sahara, carrefour des routes de l’or, de la cola, du sel, des céréales et des chevaux, tête de la navigation sur le Haut-Niger.
De la “folie Trentinian” au Palais et à la Cité administrative de Koulouba
De 1895 à 1899, le Général De Trentinian édifie sur le site de Koulouba un petit bâtiment, “la folie Trentinian”, noyau du Palais qui sera construit de 1904 à 1908. Toutes les raisons citées ci-dessus militaient en faveur d’un transfert de chef-lieu de Kayes à Bamako. Le Général De Trentinian ébaucha le mouvement en installant sur les collines de Kati à 12 kilomètres de Bamako la portion principale des troupes. Déjà, il indiquait comme emplacement de la future capitale le plateau de Koulouba (Point F) qui domine de 161m la plaine et le point G d’une altitude un peu supérieure comme site sur lequel devait s’élever l’Hôpital central de la colonie. Avant de quitter le Soudan, en 1899, le Général avait fait bâtir à Koulouba une petite maison, modeste jalon de la cité future. On appellera ce premier édifice “la folie Trentinian”, le seul élément préexistant du Palais, construit de 1904 à1908.
En 1903, le Gouverneur général de l’AOF (installé à Dakar), Ernest Roume approuve le choix de Koulouba par De Trentinian. La dislocation de la colonie du Soudan pour compter du 1er janvier 1900 laisse le projet en veilleuse pendant un laps de temps. Mais dès 1903, avec la création de la Sénégambie-Niger, le Gouverneur général Roume, se rendant à Tombouctou, visite le Point F et le Point G. Séduit par la majesté et la vue que l’on avait du haut de ces plateaux rocheux dominant la plaine par de hautes falaises, il approuvait de sa haute autorité les projets du Général De Trentitnian. La création de la colonie du Haut-Sénégal-Niger par le décret du 18 octobre 1904 active le projet de transfert de la capitale de Kayes à Bamako.
Ainsi, confirmé comme chef-lieu du nouveau territoire colonial, Bamako, situé au centre de la grande plaine qui s’étend du fleuve Niger au pied des falaises bordant le plateau Mandingue, n’était plus soumis aux fluctuations de la situation politique depuis l’arrivée des Français en 1883. Le chemin de fer, qui a atteint la ville en 1904, accentua sa vocation de grand centre industriel, commercial et agricole, ainsi que le laissait prévoir sa position géographique au nœud des routes naturelles et artificielles qui en firent, en peu de temps, le grand marché soudanais où tous les produits de l’intérieur de la colonie étaient troqués contre les produits manufacturés des usines européennes et prenaient soit le chemin de fer de Kayes au fleuve Niger, soit de Conakry. Par la suite, ainsi que l’ont prévu très judicieusement les Gouverneurs qui se sont succédé dans la colonie, Bamako de 1904 était destiné à devenir le centre européen et indigène le plus important de la colonie. […] Libre d’agir, le Gouverneur William Merlaud Ponty, secondé par le Colonel Rougier, directeur du Chemin de fer Kayes-Niger, le Commandant Digue et le capitaine Lepoivre du corps du Génie, se mit à l’œuvre.
En moins de 5 ans, William Ponty faisait édifier à Koulouba la plus belle et la plus réussie des capitales coloniales que l’on puisse trouver en Afrique Occidentale, aussi bien dans les colonies étrangères, anglaises ou allemandes que dans les colonies françaises. Koulouba devenait ainsi le siège de la plus vaste des colonies françaises de 1904 à 1919. Le Gouverneur François Clozel, arrivé de Kayes le 10 mai 1908, lorsque les travaux étaient à peu près terminés, y transférait 10 jours après, le 20 mai 1908, le siège du Gouvernement du Haut-Sénégal-Niger qui couvrait 3.000.000 km2, avec une population de 5.600.000 habitants en 1909. Les travaux ont commencé en 1904, les bâtiments achevés étaient occupés au fur et à mesure jusqu’à l’achèvement complet du projet en 1908. Le Palais et l’ensemble de la cité administrative de Koulouba ont coûté 4.000.000 de francs en 1908 […]
A la fin des travaux, Koulouba voit s’élever le Palais du Gouverneur, l’Hôtel du Secrétariat général, trois grands bâtiments affectés au Trésor, aux Archives et aux divers bureaux. Toutes ces constructions, d’un style hispano-mauresque un peu lourd, mais admirablement approprié au climat, constituent un ensemble qui ne manque ni d’harmonie ni d’une certaine majesté. Vingt-cinq maisons très petites, mais toutes bien aérées et pourvues de larges vérandas, abritent l’Imprimerie du gouvernement et les fonctionnaires employés à l’administration centrale de la colonie. C’est à Koulouba, en 1908, que sont installés les chefs du service des Travaux publics, avec ses bureaux, les directeurs de l’Agriculture et le chef du Service zootechnique.
A Bamako, sont venus s’établir, dans les bâtiments construits depuis 1909, la direction du Chemin de fer Kayes-Niger, une Justice de paix à compétence étendue, le Service des Domaines, la Direction des Postes et Télégraphes. Les deux villes, Bamako et Koulouba, distantes de 5 km par la route carrossable qui relie Bamako dans la plaine à Koulouba sur la montagne sont aujourd’hui réunies. Le chemin de fer Dakar-Niger a, en 1923, achevé la liaison directe de Bamako avec la mer [à Dakar] et assuré au Soudan un débouché permanent sur l’Océan qui manquait à son développement économique.
Le pouvoir colonial s’installe
à Koulouba (1906-1960)
L’organisation centrale qui fonctionnait en 1906-1908 à Koulouba était celle créée par les Généraux Gallieni, Archinard et De Trentinian. Le Gouverneur, assisté de son cabinet et de son bureau militaire, avait sous sa direction immédiate, les quatre bureaux du Gouvernement (Affaires politiques, Affaires économiques, Finances, Matériels). Le Secrétaire général du Gouvernement, a dans ses attributions particulières, le service des Bureaux Finances et Matériels). C’est lui qui présente leur travail à la signature du Gouverneur, tandis que les chefs des Bureaux des Affaires Politiques et des Affaires Economiques rapportent directement au Gouverneur les affaires qui leur sont confiées. Les chefs des services techniques : Chemin de fer de Kayes au Niger et Navigation, Travaux Publics, Postes et Télégraphes, Agriculture, etc. ont chaque semaine leur jour de conférence avec le chef de la colonie.
De Koulouba, le Gouverneur de la colonie du Haut-Sénégal dirige et contrôle l’administration du territoire militaire et y exerce son autorité par l’intermédiaire du Colonel Commandant. En 1909, son autorité s’étend (…) sur près des 2/3 de la superficie de l’Afrique Occidentale française (AOF), soit 3 millions de Km2 sur les 4,6 km2 de l’AOF qui comprenait, outre le Haut-Sénégal-Niger, les colonies de la Mauritanie, du Sénégal, de la Guinée française [l’actuelle Guinée Conakry], de la Côte d’Ivoire et du Dahomey [l’actuel Bénin]. Au même moment, [on dénombrait] 500 officiers ou fonctionnaires français et une Force armée d’environ 1 500 Noirs (y compris, troupes régulières et Gardes Cercles) chargés de faire régner l’ordre et la sécurité parmi les 5,6 millions d'”indigènes ” (…), établis sur un territoire qui, de la Falémé (près de Kayes) au lac Tchad, mesure plus de 2000km et qui, du Nord au Sud, en a rarement moins de 1,3km.
Capitale de la colonie la plus vaste de l’Afrique noire française, Koulouba a organisé le recrutement et l’expédition aux fronts de 45 à 50% des soldats dits Tirailleurs Sénégalais, engagés durant les deux guerres mondiales [1914-1918 et 1939-1945] et comprenant des Soudanais [Maliens], Voltaïques [Burkinabè] et Nigériens, unis au sein du Haut-Sénégal-Niger et du Soudan Français […]
Durant tout le siècle, aussi bien pendant l’ère coloniale que depuis l’indépendance, Koulouba est demeuré l’unique centre des décisions politiques, économiques et culturelles des entités territoriales qui eurent pour noms : Colonie du Haut-Sénégal-Niger, Colonie du Soudan Français, République Soudanaise et République du Mali. […] En raison de sa position centrale en AOF, le pouvoir colonial avait songé, entre 1930 et 1950, à faire de Bamako la capitale de l’AOF et de Ségou, la capitale du Soudan Français. Ce projet ne fut pas concrétisé. A la proclamation de l’indépendance le 22 septembre 1960, les autorités du nouvel Etat souverain maintinrent la capitale à Bamako-Koulouba.
Pendant que dans la ville de Bamako, se trouvèrent les sièges du Parlement, du parti au pouvoir (Us-Rda), des organisations politiques de masse affiliées au Parti ainsi que la centrale syndicale Untm, le Palais de Koulouba devint le siège de la Présidence du Conseil du Gouvernement de la République. Son président, ayant pouvoir et prérogatives de chef de l’Etat, occupa les bureaux présidentiels du Palais. […], Depuis, Koulouba n’a jamais été (totalement) déserté un seul instant par le pouvoir […] Les différents présidents du Mali ont marqué de leurs empreintes leur passage au Palais. Tout en respectant le style architectural d’origine, ils ont réalisé des transformations qui ont embelli et mieux adapté l’héritage colonial aux besoins d’un Etat souverain et moderne […] Tous les espoirs des Maliens sont aujourd’hui tournés vers le Palais de Koulouba pour des lendemains meilleurs.
Pr Bakari Kamian, Mai 2006
Des hautes personnalités ayant résidé et/ou servi au Palais de Koulouba
9 hauts administrateurs coloniaux : Après le parachèvement de la pénétration française sur le territoire soudanais, l’administration coloniale s’est installée sous la direction des commandants supérieurs qui ont régné entre 1880 et 1893. Ce furent ensuite des gouverneurs dont le Général Louis Edgar Trentinian en poste de 1895 à 1899. C’est lui qui construisit d’abord le tout premier bâtiment (qui a abrité pendant longtemps les bureaux du ministre – secrétaire général la Présidence). C’est autour de ce “noyau” que sera réalisée l’édification du Palais de Koulouba dont le bâtiment principal est construit entre 1904 et 1908. Avant cette construction, les chefs de l’administration coloniale à Bamako étaient basés dans les locaux du bâtiment de l’actuel ministère de l’Administration territoriale.
Avant la fin de la construction du Palais de Koulouba, les premiers bâtiments étaient fonctionnels en 1906. De cette année jusqu’en 1960, le Palais fut ainsi occupé par des Hauts-administrateurs coloniaux. Il convient d’observer que nos recherches documentaires ne nous ont pas permis de savoir avec précision tous les occupants coloniaux de Koulouba. Par recoupements de nos sources, nous avons alors retenu 18 Gouverneurs titulaires et un Haut-commissaire :
1- François Joseph Clozel (1908 – 1915)
2- Louis Thiébaud Digue (1915 – 1916)
3- Raphaël Valentin Antonenti (1916 – 1917)
4- Charles Désiré Brunot (1918 – 1919)
5- Olivier Marcel (1919 – 1924)
6- Jean Henri Terrasson de Fougères (1924 – 1931)
7- Louis Fousset (1931 – 1935)
8- Mattéo Mathieu Alfassa (1935 – 1936)
9- Ferdinand Jacques Louis Rougier (1936 – 1938)
10- Jean Desanti (1938 – 1940)
11- Jean Alexandre Rapenne (1940 – 1942)
12- Auguste Calvel (1942 – 1946)
13- Edmond Jean Louveau (1946 – 1952)
14- Victor Bailly (mars – juillet 1952)
15- Salvador Jean Etcheber (1952 – 1953)
16- Gilbert Jean Mouragues (février – décembre 1953)
17- Lucien Geay (1953 – 1956)
18- Henri Victor Gipoulon (1956 – 1959)
19- Jean Sucarani, Haut – Commissaire au Soudan (1959 – 1960).
Ce nombre peut éventuellement varier pour la précision historique.