Le départ de carteron : Point de vue d’Alassane Souleymane

Ce qui arrive au niveau du football malien n’est pas étonnant pour qui suit ce milieu constamment. Depuis 2000 avec le départ de Christian Sarramagnan en 13 ans nous avons eu douze entraîneurs: Sarramagnan, Matte, Kasperzack, Stambouli, Capi, Dalger, Moizan, Lechantre, Jodar, Keshi, Giresse, Carteron. Tous ont pratiquement quitté en mauvais termes avec la fédération.

Alors une seule partie ne peut pas avoir raison sur douze parties. Donc le mal est à l’intérieur et puisqu’aussi depuis 2000, il ya eu quatre équipes fédérales et aucune n’a pu instaurer la stabilité qu’il faut, ma conclusion est simple: on a une carence de management. On est dans l’amateurisme pur et dur et a chaque fois nos méthodes de mathusalem ne cadrent pas avec la vision des techniciens qui, eux vont apprendre à l’école. Alors les entraineurs sont toujours avec des dirigeants amateurs. Comme chroniqueurs à l’ORTM j’ai toujours analysé les tares de la fédération en ces termes: laxisme, amateurisme et pilotage a vue. Le départ de Carteron n’est que cela car il voit ce que les dirigeants de la fédération ne voient pas et il prend le devant pour ne pas se retrouver au milieu d’une tempête.
Il faut que nos dirigeants sportifs arrêtent de penser à eux-mêmes et protègent les entraîneurs et les joueurs au lieu chaque fois de ramener les problèmes d’égo. J’ai défendu les mêmes principes avant, pendant et après mon passage à la fédération. J’espère seulement que tout le monde va œuvrer à accompagner Amadou Pathé Diallo, Seydou Keita et les autres dans un environnement plus calme pour aborder les deux matches contre le Rwanda et le Bénin.

Sportivement!

°Alassane Souleymane, journaliste et ancien membre du C.E de la Femafoot

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