Le camp Soumaïla Cissé s’insurge contre la déclaration du ministre Sinko : «Avec seulement un tiers des résultats proclamés, nul ne peut déclarer un candidat élu et exclure un second tour»

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Aussitôt après la déclaration du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, l’état-major de campagne du candidat Soumaïla Cissé a animé un point de presse à son QG à Hamdallaye ACI. Le Coordinateur de campagne, Gouagnon Coulibaly, son adjointe, Mme Coulibaly Kadiatou Coulibaly, le représentant des partis partenaires, Amadou Koïta ainsi que le mandataire du candidat, Mamadou Diawara protestent contre cette sortie du ministre qui, disent-ils, a porté sur le tiers des résultats, alors que la commission de centralisation n’en est qu’à 12%. Amadou Koïta est allé plus loin en réclamant la démission du ministre Moussa Sinko Coulibaly pour impartialité et la mise en place d’une commission internationale de dépouillement.

 

 

Gouagnon-Coulibaly
Gouagnon-Coulibaly

D’entrée de jeu, le Coordinateur de campagne de Soumaïla Cissé a précisé que dans une démocratie comme la nôtre, il y a des règles qui définissent les missions de chaque institution. Au Mali, a-t-il poursuivi, la seule institution habilitée à proclamer les résultats électoraux est la Cour constitutionnelle. Cependant, pour justifier cette réaction, Gouagnon Coulibaly dira que le ministre ayant cité son candidat, Soumaïla Cissé, il est alors de son devoir de mettre les choses au point. ” Cette sorti du ministre nous étonne à plus d’un titre. Il a parlé d’un tiers des résultats alors que notre mandataire au niveau de la commission a indiqué qu’elle est à 12%  des dépouillements, soit 2 653 bureaux de vote sur les 21 023. Le ministre est sortie de son rôle . Avec seulement un tiers des résultats proclamés, nul ne peut déclarer un candidat élu et exclure un second tour» a-t-il souligné avec force.

 

 

 

Pour M. Coulibaly, cette sortie du ministre est très inquiétante et vient en appui aux mouvements enregistrés dès le dimanche soir pour la victoire d’un candidat sur la base des chiffres donnés par une radio privée.  Selon lui, ceux qui sont chargés de l’organisation des élections sont en train de jeter de l’huile sur le feu. Il a souligné que son état- major dispose de plus de 40% des résultats, mais qu’il ne s’est pas donné le droit de les publiér. Ainsi, il a fait cas des victoires claires et nettes de Soumaila Cissé à Niono, Niafunké, Diéma, Ténenkou, Bourem, Ansongo.

 

 

L’état-major de Soumi entend confronter ces résultats avec ceux du département une fois ceux-ci publiés. ” Nous ne sommes pas contents, ce que le ministre a dit n’est pas juste. IBK ne peut pas passer au premier tour. Il faut un deuxième tour obligatoirement. Un seul candidat ne peut pas gagner dans tous les bureaux de vote d’une localité comme Bamako. On ne sera pas d’accord que notre vote soit volé ” a-t-il ajouté.

 

 

Pour sa part, le mandataire du candidat auprès de la commission de centralisation, Mamadou Diawara, dira que la commission est à 12% du dépouillement et non 33%. Il a expliqué que la méthodologie de travail mise en place par la commission le dimanche soir a été foulée au pied par les responsables du ministère qui ont leur propre système de collecte des résultats et les font valider par la commission. “La réalité est que les choses sont déjà faites.  Chaque fois qu’on arrête une situation, ils la changent quand elle les dérange. La commission n’était pas informée de la déclaration du ministre. On a toujours refusé de donner les résultats de Bamako. Pour les 26 juridictions extérieures, IBK est partout en tête, cela n’est pas possible, un réseau a été mis en place pour la cause “ a estimé M. Coulibaly.

 

 

Le représentant des partis politiques partenaires, Amadou Koïta, de renchérir : ” L’administration est arrivée à sa fin, celle de nommer, voir imposer son candidat. Le ministre n’a pas de respect pour le peuple malien ni pour les candidats. Nous demandons la démission de Moussa Sinko pour  sa partialité et la mise en place d’une commission internationale indépendante de dépouillement. Moussa Sinko aurait dû être le directeur de campagne d’IBK.  En tout cas, si la volonté du peuple n’est pas respectée, nous n’allons pas reconnaitre les résultats “.

 

Youssouf CAMARA

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2 COMMENTAIRES

  1. chers frères;
    Restons sereins. Vous avez tout le temps de réfléchir et d’emprunter la meilleure voie pour le changement si non avec le nouveau Mali, nous disons adieu aux mensonges, aux calomnies. La communauté international est entrain de suivre le processus, ça tranquillise. je crois que Dieu a décidé cette fois-ci qu’il soit impossible de changer la volonté du peuple malien. ” Le peuple souverain du Mali a choisi celui qui l’aime et qui l’assiste, il a rejeté ceux qui ont remué ciel et terre pour que le Pays soit mis sous embargo après les évènements douloureux du 22 mars 2012 sans oublier qu’ils ont également … . “Sachons adorer les fétiches sans les enlever de leur emballages”.

  2. Vraiment ça fait pitié. Un candidat qui gagne au premier tour??? alors que les autres battaient campagne à tour de tambours et d’argent. L’argent ne fait pas le bonheur sinon il y aura jamais du TAKOKELE.
    POURQUOI EN FAIRE UN PROBLEME, IL FAUT ATTENDRE LES RESULTATS DEFINITIFS.

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