La feuille de route sert de cadre de référence à l’action gouvernementale pour cette période transitoire. Elle a été élaborée sur la base d’un processus participatif impliquant les forces vives de la nation et les organisations de la société civile. Elle est articulée autour de deux missions essentielles : la reconquête de l’intégrité du territoire national et l’organisation d’élections libres et transparentes.
Pour le rétablissement de l’intégrité du territoire national, les principaux objectifs poursuivis par le gouvernement sont : la libération des zones sous contrôle des groupes armés avec d’autres forces militaires bilatérales, régionales ou internationales, la mise en place d’un dispositif de défense et de sécurité permettant d’assurer la paix et la quiétude, la restructuration de l’armée, la formation du personnel militaire et la mise à niveau des équipements; l’organisation de discussions avec les groupes armés qui ne mettent en cause ni la laïcité, ni l’intégrité du territoire; l’organisation du retour de l’administration dans les zones occupées ; le retour volontaire des réfugiés et déplacés des régions du Nord et la prise en charge de leur insertion sociale; l’organisation de dialogues intercommunautaires ; la lutte contre l’impunité ; la mise en place d’une commission nationale de dialogue et de réconciliation.
Pour l’organisation d’élections libres et transparentes, le Gouvernement doit assurer la transparence, la crédibilité et la participation des électeurs aux prochaines élections présidentielles et législatives sur toute l’étendue du territoire ; la neutralité des organes de la transition qui écarte le président de la République par intérim, le Premier Ministre et les membres du gouvernement des élections présidentielles et législatives.
A cela s’ajoutent l’adoption de textes relatifs au régime général des élections, à la communication audiovisuelle, au régime de la presse, à la répartition équitable du temps d’antenne et au statut des partis de l’opposition et du chef du principal parti de l’opposition. Sans oublier la recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), l’établissement du fichier biométrique et des cartes d’électeurs ; l’établissement d’un chronogramme indicatif.
Ces actions ajoutées à d’autres nessécitent un financement de 112 milliards F CFA et des appuis des partenaires du Mali. Mais avant, cette feuille de route sera exposée aux députés par le Premier ministre Diango Cissoko. Ceux-ci l’examineront afin d’y apporter d’éventuels amendements avant de le valider.
Bruno D SEGBEDJI