Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita multiplie depuis quelques semaines les rencontres avec les forces vives de la nation pour confronter les réflexions en vue d’aboutir à une convergence de vue sur les grandes questions d’intérêt national et amener chaque acteur à jouer pleinement son rôle pour le bien-être de la population.
Après le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, le président IBK a reçu la semaine dernière les représentants des regroupements politiques membres de la majorité présidentielle (Adéma/Asma, APM et RPM), l’ancien Premier ministre Soumana Sacko et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM).
Au cours des audiences, le chef de l’Etat a échangé avec ses interlocuteurs sur la situation nationale. Chaque fois, les deux parties ont porté une attention toute particulière sur les questions sécuritaires, politiques et économiques.
Interrogé par la presse à l’issue de son entrevue avec le président de la République, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, a déclaré qu’il s’agissait, pour sa centrale, d’informer le chef de l’Etat de l’organisation du 11e congrès de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (Ousa) au Mali. A la dernière assemblée de l’Ousa à Alger, notre pays a été choisi pour abriter son 11e congrès.
L’Ousa, dont le Mali est membre depuis 1973, est une agence spécialisée de l’Union africaine qui a un statut de membre-observateur aux Nations unies. Elle représente 30 millions de travailleurs africains. Aux dires de M. Katilé, la rencontre a permis d’aborder d’autres sujets d’importance avec le chef de l’Etat. Il s’agit des questions de sécurité, de vie économique, la stabilité et le respect des droits des travailleurs au Mali.
Les sujets brûlants avec Zou
Au sortir de sa rencontre avec IBK, Soumana Sako s’est félicité de cette initiative heureuse du chef de l’Etat et indiqué qu’aucun sujet n’a été occulté. Il s’agit de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du Processus d’Alger, le nouveau code électoral adopté par l’Assemblée nationale que son parti a décrié à travers des communiqués et déclarations à la presse, etc.
L’ancien PM a aussi donné sa vision de ce qu’aurait dû être ce dialogue. “Nous avons échangé sur la situation du pays, les grands enjeux et les grands défis qui se posent aujourd’hui à notre peuple“. Et d’ajouter : “C’est aussi pour envisager l’avenir que nous voulons tous radieux pour notre peuple et comment mettre ensemble toutes les énergies, les bonnes volontés, les idées d’où qu’elles viennent : de la majorité présidentielle, de l’opposition ou de partis qui ne se retrouvent dans aucun de ces deux camps. Comment aller à la recherche d’idées, de suggestions, de contributions pour résoudre les problèmes existentiels qui se posent ? Cela aurait été encore plus intéressant et plus efficace s’il avait instauré cette série de rencontres dès le début de son mandat en dépit de son emploi du temps très chargé. Mais comme on le dit, il n’est jamais trop tard pour bien faire, donc nous l’encourageons à poursuivre dans cette voie“.
L’occasion était bonne, pour M. Sako, pour partager sa compréhension des difficultés politiques, économiques, géostratégiques, militaires et sécuritaires du Mali à l’arrivée du président de la République en 2013.
Interrogé sur les trois ans qu’IBK vient de boucler à Koulouba, M. Sako a joué à la prudence, préférant attendre la fin du mandat avant de tirer quelque conclusion que ce soit.
En citoyen modèle, soucieux du devenir de son pays, il s’est dit prêt à jouer son rôle afin d’aider notre pays à sortir de la crise qu’il vit depuis plusieurs années.
Abdoul Karim Konaté