L’investiture du président et du vice-président de la transition malienne a eu lieu ce vendredi 25 septembre 2020 au Centre international de conférence de Bamako (CICB). C’était en présence de plusieurs diplomates, de membres de la société civile, d’anciens présidents de la République ainsi que du médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan. Le président Bissau guinéen, Umaro Sissoco Embalo a également effectué le déplacement pour prendre part à cette cérémonie solennelle marquant le début du retour à l’ordre constitutionnel au Mali.
Le président et le vice-président de la transition malienne, respectivement Bah Ndaw et Assimi Koïta, ont été envoyés ce vendredi 25 septembre 2020 à l’exercice de leur fonction. Ils ont respecté la tradition démocratique en prêtant serment devant la Cour suprême.
Après lecture de l’extrait du procès-verbal de constat, du 21 septembre 2020 portant désignation du président et du vice-président de la transition, par madame le greffier en chef, le procureur de la République près la Cour suprême, Boya Dembélé, a pris la parole. À l’entame de ses propos, il rassure l’engagement de la justice malienne à accompagner cette transition qui s’ouvre au Mali afin que plus de justice puisse régner dans ce pays.
De la lecture de la biographie du président et du vice-président de la transition par le procureur de la République, on retient que ces deux hommes sont tous des officiers aguerris de l’armée malienne. Des officiers qui se sont engagés pour leur pays. Ils sont tous reconnus pour leur bonne moralité, a-t-il souligné dans son discours.
Toutefois, le procureur de la République près le tribunal de grande instance a saisi cette occasion pour rappeler à M. N’daw et M. Goïta qu’ils sont appelés à gérer une transition qui ne doit point s’éterniser. Une occasion saisie également pour préparer psychologiquement les deux personnalités aux nombreux défis qui les attendent. À ce titre, le procureur de la République n’a pas manqué à rappeler les nombreux problèmes que traverse le Mali. Des problèmes qui nécessitent que des conditions favorables soient créées afin de remettre le pays sur les rails, a-t-il souligné. À l’en croire, le Mali a besoin d’une véritable refondation de l’État. Il ne se fatigue pas à le rappeler, un an et six mois, le défi à relever est assez lourd. Les problèmes sociaux, sécuritaires, la révision de la constitution, la révision de la charte des partis politiques, de la loi électorale, sont entre autres des défis que cette transition de 18 mois doit relever, a-t-il rappelé.
À l’issue de ces rappels, Bah Ndaw et Assimi Goïta ont prêté serment. Ils ont juré de sauvegarder les acquis démocratiques, le régime républicain, de respecter et de faire respecter la constitution, la charte de la transition et la loi. Ils se sont également engagés à préserver l’unité africaine et l’intégrité du territoire malien.
Après cette prestation de serment par le président et son vice-président, le procureur de la République a recommandé la libération des personnalités détenues depuis le 18 août 2020. À ses dires, à défaut de leur libération, qu’elles soient présentées devant les juridictions compétentes. À l’en croire, le chemin de la cohésion sociale, de la réconciliation passe par le règne de la justice et le respect des lois.
Togola