Lors de la comparution finalement avortée de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath au Tribunal de 1ère instance de la Commune IV de Bamako, ses amis et sympathisants avaient pris d’assaut les lieux, mercredi dernier, pour manifester leur mécontentement après la mise en garde à vue de leur homme, réclamant vivement sa libération. La matinée ne s’est pas passée sans drame.
Face à cette situation, le ministre en charge de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général Salif Traoré, a décidé d’éclairer la lanterne des journalistes lors d’un point de presse qu’il a animé le jeudi 18 août dans les locaux de son département.
Selon lui, ce n’était pas le souhait des forces de sécurité que de vivre de tels évènements le 17 août et, au nom du Gouvernement et de l’ensemble des forces de sécurité, il a adressé ses condoléances les plus attristées à la famille du disparu. «Que Dieu ait pitié de lui. Et que Dieu nous garde dorénavant de tels faits. Ceux qui sont blessés, que Dieu les protège aussi».
Le ministre, dans sa déclaration liminaire, a en outre rappelé que lors des enquêtes menées par les forces de sécurité, le corps médical et le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, on avait pu identifier le quartier, le lieu de travail et le numéro de téléphone de chacun des blessés. Côté civils1 décès a été enregistré et 14 blessés, qui ont été évacués vers les hôpitaux pour recevoir des soins. Aucune inquiétude pour leur cas.
Parmi ces blessés, des gardiens, des mécaniciens, des élèves, des cordonniers, des employés de commerce. Auxquels il faut ne pas oublier d’ajouter les 4 policiers blessés, a expliqué le Général Salif Traoré.
S’agissant des pertes matérielles, 3 véhicules de la Police ont été endommagés, 1 de la Garde nationale brûlé et 2 véhicules de magistrats, qui étaient sous scellés, ont été abimés. Des bureaux ont aussi été brûlés, dont celui du Président du Tribunal, a affirmé le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.
Adama Bamba