Gouvernement/CNRDRE : L’état des lieux des finances publiques s’impose

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L’histoire a toujours montré qu’à chaque prise du pouvoir qu’elle soit démocratique ou militaire, l’état des lieux des finances publiques s’impose afin de prouver aux populations la réalité des faits. Dans le cas du gouvernement du Dr Cheick Modibo Diarra et du CNRDRE, ceci devrait être une priorité absolue car, c’est un régime corrompu qu’ils ont balayé.

La priorité de cette opération de contrôle qui devra être menée par un Audit de la Cour des Comptes digne de ce nom, doit être les institutions de la république à l’image de l’Assemblée Nationale, du Haut Conseil des Collectivités Locales (HCCT), du Conseil économique, Social, Culturel (CESC) et de bien d’autres.

Nul n’ignore que ces institutions précitées sont budgétivores avec des indemnités à vous couper el souffle comme à l’AN et au HCCT. De ce fait, le contrôle de la gestion tant à l’AN, au HCCT, au CESC et autres est une nécessité lorsque l’on sait que nos politiques, surtout ceux qui ont la main à la pâte et qui crient au « voleur », sont les véritables fossoyeurs de notre pays.

Le mandat de l’AN finissant en août prochain, celui du HCCT a déjà expiré depuis le 25 mars dernier. Et dire que fort de cet état de fait, le Président de cette institution voulait organiser une séance solennelle refusée par le nouveau Ministre de l’Administration Territoriale. A l’AN, nos sources parlent d’indemnités des élus dont certains n’ont encore rien touché alors que le budget 2011/2012 serait à sa moitié utilisé. Et même les factures de prestataires de services. « Faux », explique un élu sans donner aucune explication.

Pour cet observateur avisé, le maintien des députés à leur poste est budgétivore pour els finances publiques. D’où la dissolution de l’AN et la création d’une Assemblée Constituante, moins lourde administrativement et financièrement. En guise de rappel, qu’il s’agisse d’institutions ou de projets et directions générales, la plupart sont pilotés par des cadres à majorité d’anciens pouvoiristes d’AOK à ATT. Les maintenir dans le commande ces leviers du pouvoir, c’est leur permettre d’accéder au pouvoir lors des prochaines élections présidentielles.

La balle est dans le camp des pouvoirs publics s’ils ne veulent pas tomber dans le piège de politiques aguerris à la gestion d’état et au vol organisé.

Si le gouvernement et le CNRDRE réussissent cette opération, cela les crédibilisera davantage aux yeux de l’opinion nationale et internationale.

« De nos jours, ces politiques souhaitent leur échec », nous confie un cadre en fonction dans un département sensible.

H DICKO

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