Dans l’accord cadre signé entre le CNRDRE et la CEDEAO, il est prévu la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Pour de nombreux politicards, cette opportunité sera l’occasion de bénéficier d’un strapontin sur un plateau d’argent. Va-t-il s’agir d’un retour à la gestion consensuelle du pouvoir d’ATT ?
Le putsch du 22 mars a suscité l’appétit vorace des leaders politiques. C’est pourquoi, comme par enchantement, de nombreux regroupements politiques ont vu le jour. Tant, du coté des pros-putschistes que des anti-putschistes. D’aucuns se réclament du centre, tout simplement.
Jamais, le landerneau politique malien n’a connu une telle recomposition.
Dans un premier temps, pour donner un sens à leur rassemblement de circonstance, ils se sont tous abonnés au lyrisme de circonstance.
Ensuite, lorsque, un accord cadre a vu le jour, les mêmes sorciers-politiques se sont mis à lui déceler les zones d’ombre.
En effet, derrière ces démarches politiciennes se cache un seul objectif : s’assurer un strapontin politique. Si certains, les plus audacieux, visent le poste de Premier ministre, nombreux parmi eux ne cherchent, qu’un portefeuille ministériel.
L’article 6 de l’accord-cadre dispose que les signataires conviennent sur la mise en place des organes de la transition. Notamment, la nomination d’un Premier ministre et la mise en place ‘’d’un gouvernement d’union nationale de transition, composé de personnalités consensuelles, chargées de la mise en œuvre de la feuille de route’’.
Voilà, une des raisons qui a failli- si n’est déjà fait- faire capoter la rencontre de Ouagadougou se sont vouées à l’échec. Car, les leaders politiques veulent s’assurer s’ils feront parti du gouvernement de transition. Avant de donner quitus à la feuille de route.
Au demeurant, la tâche du nouveau Premier ministre ne sera pas facile. Il se trouverait dans l’obligation de faire figurer dans son ‘’gouvernement national’’ toutes les sensibilités .Sinon, d’aucuns n’hésiteront pas à faire ‘’dérouter’’ la feuille de …route.
Cette situation, si l’on n’y prend garde, risque de nous conduire à l’ancien système : celle prônée par le président sortant, Amadou Toumani Touré.
Dans ce cas, on n’aura aucune place pour l’opposition.
Il urge donc aux médiateurs de la CEDEAO, les membres du CNRDRE et au président de la République par intérim de déterminer les critères de la composition du gouvernement de la transition. Tous les ‘’pyromanes’’ chantres du régime défunt devenus subitement les pompiers, ne doivent figurer dans le gouvernement de transition. Car, on ne peut faire du ‘’neuf’’ avec du ‘’vieux’’.
Moustapha Diawara
on veux pas de vagence politique au mali ,car il sont la pour vangee l’ex president moussa traore de 1991
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