Le président 77% a eu le malheur de se choisir un jeune Premier ministre hors de son parti. Pour autant, il prouve à suffisance que le Rpm n’est qu’un tonneau vide. Alors, les supputations vont bon train. Cependant cette nomination confirme davantage le pilotage à vue tant décrié par votre serviteur. De quoi demain sera fait ?
Après une crise aussi multidimensionnelle qu’a connue notre pays, la gestion des affaires demande beaucoup de pragmatisme surtout de cohérence. Malheureusement, élu sans programme, notre président 77% a fait un premier mauvais choix. Il appela un intrus pour gérer les affaires d’un pays au bord du gouffre. Pis, il lui impose une racaille de ministres dont beaucoup ne voient pas loin du bout de leur nez. A cette génération, il mélange une vieillerie ne maîtrisant même pas un simple ordinateur. Et pour nous jeter dans la gueule du loup, il forme un gouvernement familial pléthorique.
Gérer, nous dit-on tous les jours, est synonyme de prévoir. Bien qu’étant élu à la soviétique, notre président n’a pas eu le flair de s’adosser à des hommes capables de relever les défis actuels de notre pays qui sont l’intégrité de notre territoire, la sécurité, le rétablissement de l’autorité de l’Etat, le contrôle conséquent du prix des denrées, etc. Il s’est plutôt jeté sans pirogue sur le fleuve Djoliba en faisant des déclarations fracassantes, à régler des comptes personnels, à faire semblant de lutter contre la corruption. Alors, ce qui devait arriver arriva. Il s’agit d’un pilotage à vue des affaires de l’Etat, du népotisme et de la gabegie. Dans cette course effrénée de « ma famille d’abord », le Premier ministre bien qu’étant nommé par le Président devait avoir la main libre sur certains grands dossiers. Malheureusement, OTL qui se croyait au sommet de son art, a voulu camoufler la situation lorsque nous dénoncions. La roue de l’histoire tournant sans cesse, il finira par jeter l’éponge et très vite à se justifier : divergence de vue, incompréhension.
Sorti presque par la petite porte, OTL fut remplacé par un jeune ambitieux, président du parti Yéléma. Les faits sont têtus mais il faut le dire tout de suite que c’est un véritable désaveu pour un parti qui était en lambeau qui se restructure. Puisque la nomination de Moussa Mara sans l’avertir (il était sur le flanc de la colline pour sa tournée) lorsqu’il lui a été signifié d’être à la présidence à 16 h 30 alors qu’il était 15 h 30 passé. Ce qui veut dire que le jeune a été mis devant les faits accomplis. Alors, ambitieux et patriote, il accepta la patate chaude avec toutes les conséquences. Adossé à certaines autorités, Mara pourra permettre au Président de se faire une nouvelle santé et de renouer ses relations avec ses alliés qui avaient commencé à le lâcher.
Cependant, il faut dire sans ambages, la gestion de l’Etat malien est déjà très pénible pour le Président de 68 ans. N’écoutant personne et continuant ses voyages incessants, IBK est arrivé à bout de souffle. Elu sans projet ni programme, son sort dépend désormais de Moussa Mara. Ce jeune avait l’un des programmes assez concis pour aborder la présidentielle. Ayant déjà indiqué d’être très loyal à Ladji Bourama avec ses ministres, il s’agira alors au mandé massa de lui laisser la main libre. Pour se défaire de l’étau du parti d’IBK très mécontent, déçu et déboussolé, Moussa Mara entend leur donner certaines priorités pour la gestion des affaires. Cela pourra-t-il suffire ? Nous allons observer ensemble. D’ores et déjà, la tension est au comble. Dans les coulisses du parti, il nous est revenu que le bureau national du parti rencontrera le président dans les heures à venir.
Quoi qu’il en soit, le vin est tiré, il faut le boire. En faisant son choix, le président 77% a voulu masquer certaines faiblesses de son régime qui est aux abois. Car, depuis septembre 2013 à nos jours, il n’y a rien de concret. Seuls les départements de la Défense, de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville (poste qu’occupait Mara), le Commerce, la Promotion de la Femme, l’Enseignement Supérieur, le Culte, la Santé, l’Equipement et le Transport se démerdent mais sont souvent bloqués par les agissements de la présidence ou de la famille. Que Dieu sauve le Mali !
Boubacar DABO
C’est bon de critiquer cher journaliste, mais il est aussi de votre devoir de faire des propositions de sortie de crise.On a besoin de critiques constructives et non d’affabulations.
Qui peut me dire ce que signifie “ladji Bourama”? Est ce un surnom et si c’est le cas, à quoi renvoit il? Merci de contribuer à ma “culture”!
“Ladji” parce qu’il a ete a la mecque et Bourama pour Ibrahim. Au Mali tous les Ibrahim peuvent se faire appeler Bourama.
“Ayant déjà indiqué d’être très loyal à Ladji Bourama ”
Il a déjà démontré qu’il pouvait être “très loyal”……..à beaucoup de monde, y compris de bords très différents!
En bon Français, on appelle ça un OPPORTUNISTE ou un CARRIERISTE!
Malheureusement au Mali, nous en avions déjà beaucoup!… 😥 😥 😥
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