Gestion du pouvoir d’Etat : Pourquoi la nomination d’un Premier ministre pose problème au Mali chaque fois qu’un président est élu ou réélu?

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Ceux qui s’autoproclamaient des «démocrates sincères et patriotes convaincus» (toutes tendances confondues) n’ont pas toujours fait preuve, dans leur pratique de la gouvernance politique, de sincérité envers la démocratie et de patriotisme envers la nation et la patrie. La démocratie et le patriotisme semblent avoir cédé devant l’opportunisme politique, comme cela arrive souvent en Afrique, où l’on a vu des démocrates et autres révolutionnaires se transformer en véritables prédateurs de la vie publique en cédant aux avantages individuels, au détriment de l’intérêt général. C’est déjà ce que certains observateurs politiques ont appelé «la politique du ventre». L’article 38 de la constitution malienne dispose: «le président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. Sur proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions.» Du 8 juin 1992 à aujourd’hui, l’application de cet article relatif à la désignation du chef du gouvernement constitue le fond des crises et des affrontements non seulement au sein de la classe politique, mais, plus grave, à l’intérieur même de la direction du parti majoritaire ou de la mouvance présidentielle.

PS: Liste nominative des anciens Premiers ministres de la IIIème  République: 1- Younoussi Touré 2- Abdoulaye Sékou Sow 3- Ibrahim Boubacar Keïta 4- Mandé Sidibé 5- Modibo Keïta 6- Ahmed Mohamed Ag Hamani 7- Ousmane IssoufiMaïga 8- Modibo Sidibé 9- Cissé Mariam Kaïdama Sidibé 10- Cheick Modibo Diarra 11- Diango Sissoko 12- Oumar Tatam Ly 13- Moussa Mara 14- Modibo Keïta 15- Abdoulaye Idrissa Maïga 16- SoumeylouBoubèyeMaïga.

Sambou Sissoko

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3 COMMENTAIRES

  1. Article 118: "Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'intégrité du territoire. "

    Constitution du Mali:
    -Article 42 : “Le Président de la République peut, après consultation du Premier Ministre et du
    Président de l’Assemblée Nationale, prononcer la dissolution de l’Assemblée Nationale.
    Les élections générales ont lieu vingt et un jours au moins et quarante jours au plus, après la
    dissolution.
    L’Assemblée Nationale peut être dissoute dans l’année qui suit ces élection.”
    L’avarie de notre democratie se trouve dans article 42.
    -Comment un president peut il mettre fin au mandat des elus ???
    -Le president reste le seul maitre a bord ,qu’il ait une majorite parlementaire ou non,l’assemblee nationale demeure sa chase gardee…Avec de tel torchon, nous voulons batir une democratie.

  2. La démocratie est basée sur l’expression du peuple que les acteurs ont de la peine à respecter expliquant des déraillements dans la conduite des affaires .
    Notre constitution de 1992 prône un régime semi-présidentiel matérialisé par l’impossibilité par le président de la république de démettre le premier ministre qu’ il a nommé,mais validé par le parlement devenu,du coup,le premier ministre de la majorité parlementaire aussi.
    CET ESPRIT N’EST NI RESPECTÉ PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ,NI PAR LE PARLEMENT.
    ALPHA OUMAR KONARE a nommé un premier ministre inconnu de la majorité présidentielle qui l’a validé par respect au président du parti devenu président de la république ,mais sans l’adopter car certains cadres mécontents ont agi en sourdine pour l’empêcher de travailler.
    Le deuxième aussi n’était pas celui connu de la majorité.
    Il a fallu la nomination d’ IBRAHIM BOUBACAR KEITA qu’ AOK a manoeuvré pour mettre à la tête du parti afin que le régime se stabilise.
    AMADOU TOUMANI TOURÉ a traîné au pied l’ESPRIT de la constitution car il a tout fait pour empêcher qu’ une majorité sorte du lot.
    Il s’est imposé comme le seul maître à bord exécutant un régime présidentiel alors que la constitution lui signifiait un régime semi-présidentiel.
    À noter que DEGAUL qui a inspiré cette constitution avait sa majorité à l’assemblée nationale bien qu’étant sans parti comme ATT.
    ATT,en refusant de se faire une majorité à l’assemblée nationale ,a crû rendre service à la démocratie alors qu’ il a favorisé la personnalisation du régime empêchant les IDÉES de se développer pour le bonheur de notre peuple.
    Il a fait reculer notre démocratie de plusieurs crans.
    IBRAHIM BOUBACAR KEITA,malgré son expérience très enviable,a persisté sur les erreurs du début de mandat de son mentor.
    Il n’a jamais voulu s’adapter à l’ESPRIT de la corruption.
    La personnalité même du MANDE MASSA ne peut s’accommoder de l’ESPRIT semi présidentiel.
    Conclusion :la prochaine constitution doit prévoir une institution indépendante chargée de faire respecter l’ESPRIT de la constitution.
    La cour constitutionnelle en vigueur de part le mode de nomination de ses membres n’est pas indépendante.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue .

  3. Bonjour Monsieur le journaliste,
    félicitations pour le titre, évocateur et d’actualité. Par contre, je trouve qu’il n’a pas été traité et mieux les deux seuls éléments qu’on peut retenir est l’article 38 de la constitution et la liste des anciens Ministres. Pour le premier, on aurait pu l’approfondir en donnant ses limites par exemple et si le premier refuse de présenter sa démission ou encore si le président et le premier ne souffle pas dans la même trompette pour un Ministre. Et pour le second, la liste des anciens premier Ministre, la période ou durée au poste et par rapport aux différends régimes aurait aussi permis de tirer une leçon…
    Permettez moi de vous proposer de revenir sur ce thème avec plus d’appoints, notamment en précisant la nomination du premier dans la démocratie vraie, qu’est qu’on doit retenir pour le cas de notre pays en termes d’avantages et d’échecs de ce qui a été vécu depuis le commencement de la 3ème république. Et pourquoi cette guéguerre pour devenir premier Ministre ou s’y maintenir coûte que coûte.
    A la suite ce thème, je vous remercie par avance de vous intéresser à un phénomène : Démocratie et Alternance au Pouvoir, Quels enjeux…
    Pourquoi je propose ce phénomène, parce que j’ai remarqué que ce ne sont pas seulement les Présidents africains qui cherchent à se maintenir au pouvoir coûte que coûte mais aussi, les responsables de grins, d’associations, de syndicats, de fédérations, j’en passe
    Je vous souhaite de passer une bonnes journée

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