Gestion de la crise au Mali : De qui se moquent les ministres de la communication et de la défense ?

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Après une léthargie congénitale propre à l’ensemble de l’équipe gouvernementale, le ministre de la défense et celui de la communication ont choisi de sortir tour à tour de leur gong. L’un au détour de la brûlante question des caches d’armes découvertes par les combattants d’Ançar Dine et du MNLA, l’autre au sujet du comportement déplorable des médias maliens dans la gestion de la crise. Le hic c’est que tous deux versent dans une sorte de diversion de l’opinion, en insistant sur l’accessoire, faute de réelle emprise sur l’essentiel, à cause des interférences du CNRDRE dans leurs prérogatives respectives.

Hamadoun Touré, ministre de la Communication, de la Poste et des Nouvelles technologies (photo l'Essor)

Le Ministre  en charge de la défense et des anciens combattants – depuis qu’il est installé dans ses nouvelles fonctions et pendant que les envahisseurs confortent leur triomphe vassalisant sur les territoires conquis – ne s’est publiquement intéressé à la question primordiale du septentrion qu’en début de semaine. Le Colonel Tiéfing Konaté est en effet sorti de sa réserve en se prononçant pour la première fois sur la guerre, à l’occasion des révélations faites par les combattants du MNLA et d’Ançar Dine. La semaine dernière, en effet, les deux mouvements armés faisaient état de découverte d’une importante cache d’armes enfouie dans les sables du Sahara, un arsenal dont ne disposeraient que le Burkina et le Mali réunis selon les évaluations faites par le même camp adverse. Faux, ont aussitôt rétorqué les services du ministre de la défense, à travers un communiqué passé dans le journal télévisé et dont le contenu ne dénote en substance que la grande gêne qu’éprouve l’armée malienne devant chaque allusion à sa débâcle au front septentrional. Et Dieu sait que Forces Armées et de Sécurité ne manquent pas de terrain où laver l’affront : l’ennemi triomphe et vassalise les pauvres populations sur deux tiers du territoire national, en imposant la religion là où la liberté du culte est consacrée par la constitution. Les concitoyens, pour ceux qui ont eu le courage de rester sur la même partie du territoire, n’accèdent à la nourriture que grâce aux couloirs humanitaires et au gré de la mansuétude de l’ennemi. Des parents sont séparés de leurs enfants, des époux de leurs épouses. Des avions, à la différence de l’Aéroport de Bamako-Sénou, atterrissent et décollent sans autorisation de l’armée. Ce n’est pas tout. Une poignée de combattants armés font impunément leur loi à Douentza, à quelques encablures de la base militaire de Sévaré qui regorge d’hommes armés entretenus au frais du contribuable et du budget national. Face à toutes ces équations, les ressortissants du Nord et les populations massivement déplacées dans les villes du Sud implorent constamment une réponse qui tarde à venir du côté des autorités militaires compétentes. Ni elles ne se dépêchent pour envisager des mesures de reconquête du territoire occupé, ni elles ne se résolvent à solliciter le concours des Force en Attente de la CEDEAO. Pour l’une comme pour l’autre alternative, qui englobent par ailleurs l’essentiel de sa mission, il n’est point besoin d’exceller dans les arts divinatoires pour comprendre que le département en charge des questions de défense éprouve grand mal à se défaire du bon vouloir et des caprices du CNRDRE. Ce dernier demeure pour l’heure assujetti à cette credo des épouses de frères d’arme à Kati : ne jamais laisser les époux aller mourir au front avant de réunir les conditions de préserver l’ensemble des vies. C’est une position tranchée contre laquelle le pouvoir d’ATT avait buté et qui risque de conditionner pendant longtemps les approches de redéploiement d’une armée, où la discipline et la subordination existent plus dans la gâchette que dans des rapports hiérarchiques.

Le mécanisme du recours aux Forces en Attente de la CEDEAO rencontre les mêmes obstacles pernicieux de la part de la junte, avec des motivations différentes. Sur la question, en effet, la soldatesque de Kati ne veut rien entendre, à cause notamment des relations trop étroites qu’elle entretient avec les femmes de Kati.

Une autre sortie publique, tout aussi malencontreuse et incohérente, aura été celle du nouveau ministre de la Communication. Hammadoun Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a cru opportun de remettre les pendules à l’heure par rapport au comportement peu enviable de la presse malienne en cette période de crise. Il s’agit d’un réflexe logique que la situation inspire à tout journaliste, pour peu qu’il soit le produit d’une école de journalisme comme lui. Seulement voilà, en tentant de faire la leçon aux confrères par sa déclaration, le Ministre Touré ne se rend pas compte que son indignation ne lui permet de verser dans les menaces et mises en garde contre une presse pluraliste malienne que les acquis démocratiques ont plutôt habituée au dialogue et à la transaction pédagogique. Aussi, comble de partialité et d’approche unilatérale sur la question de la liberté de la presse et ses limites, le Ministre, qui empiète sur le terrain de la régulation et de l’autorégulation des médias,  n’a daigné piper mot sur la bavure ayant consisté, quelques jours auparavant, à interpeller des journalistes par des voies extrajudiciaires. Une pratique d’autant plus abominable que l’observation des limites de la liberté de la presse suppose le respect de la profession dans certaines mesures.

A.Keïta

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 COMMENTAIRES

  1. Pas d’illusions. La cedeao n’agira en concertation avec Bamako qu’à 2 conditions:
    1. la demande du gouvernement CMD
    2. la signature du président Traoré D.
    Le gouvernement CMD ne fera la demande qu’à une condition :
    l’accord du captitaine AHS(vrai chef du gouvernement).
    Mais Abuja peut décider de remettre de l’ordre à Bamako sans l’avis de CMD et AHS qui sera alors délogé de Kati sans coup férir et mis en lieu sûr pour ne plus être en mesure de nuire à la remise en marche de la machine Mali.

    • comme si il yavait de l’ordr a Abuja. c’est justement Abuja qui met le desordre dans notr sous region. et cela nous ne suarons l’accepter cher takala. Nous retrouvons l’ordre car au Mali ns sommes la même famille; reste a arreter de nous mentir entre nous et de travailler dans la verité

  2. De qui se moque le journal “AURORE”?
    Un peu de respect pour les lecteurs quand même!
    En quoi cet article nous avence-t-il dans la gertion de la crise?
    Vous êtes certainement au service du mal.
    QUE DE LA CALOMNIE DANS CET ARTICLE!

  3. bandes d’idiots,au lieu d vous agripper sur la forme du document,interessez vous plutot au fond !!!!!!!!!!

  4. mais ce gat la cst un chi regarder sa guelle un menteur il pense bluffer les malien cest fini degager les bidase de sanogo le peuple du mali a conprit que les ministre de sanogo sont tout des conplice de diarra mais ces lministre la vont broyyyyerrr du cafe noir tres noir avec sa tete de doberman engraiser :mrgreen: :mrgreen:

  5. Même qd on veut avancer ils (journaleux) trouvent tjrs du n’importe quoi pour nous faire perdre le temps 👿 👿

  6. MR le journaleux le ministre de la defense se nomme Colonel-Major Yamoussa et le general Tiefing Konate est le ministre de la securite, vraiment il faut verifier les source, meme le dernier des maliens sait que tu es un menteur et un manipule, tu est tout sauf un digne fils de ce pays sal rat

  7. Moi je n’ai rien comprit de tout ça. Je ne sais même pas s’il parle bien français ou pas comme je n’ai pas fait la Sorbone. Une chose est sûre, si Sanogo ne s’arrange pas, on va le tué. C’est pas l’anarchie qui dirige un pays. Ce qu’il pouvait faire c’était de dégager le honteux esclave d’ATT il l’a fait et sa mission est terminée.

  8. V j vous remercie pour votre reaction.Un journaliste doit etre sur de ce qu’il écrit mais malhereusement au Mali n’importe qu’elle ordure se permet de s’exprimer sous le couvert du journalisme.J comprend mal comment un journaliste digne de ce nom ne verifie pas d’abord ses informations avant de les mettre à la disposition de ses lecteurs.Tu as interet à te ressaisir.

  9. De mon point de vue les femmes des militaires ne doivent pas du tout se mellée de la vie de l’armée Malienne d’abord la discipline est la force principale des l’armées notre débandade au nord est du a l’indiscipline et l’insubordination de nos troupe vis a vis du commandement.Que dieu sauve le Mali On est pas militaire qui le veut. ❓

  10. C’est vraiment honteux pour ce journaliste inconscient. Comment peut tu dire que tu es Malien. Tièfing est Général il n’est pas le ministre de la défense. Tu ferais mieux de rejoindre tes parents azawadiens.Voilà un de ces chiens à qui les voleurs de ce pays jetaient des os. Ces “mal éduqués” ne méritent que la pendaison. Mais sachez que vos sauces sont versées à jamais, malhonnêtes journalistes. Shame on you

  11. De vous Mr KEITA et de votre journal et apres ????? Qui se sent morveux, se mouche!!! Eh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii…. 🙄 🙄 🙄

    • ET LE COMBLE ENCORE QUE CE FARFELU LA DANS TOUT CA PORTE LE MEME PATRONYME QUE MOI … CE SOIT DISANT GRINCHEUX DE JOURNALISTE , <> SERIEUSEMENT IL MERITE UNE BASTONNADE ….A T – ON DIT SOUVENT QUE TOUS LES REJETONS DU CROCODILE NE DEVIENNENT PAS DE VRAIS SAURIENS , CERTAINS COMME SE <> DEVIENNET DES LEZARD , UN SOIT DISANT JOURNALISTE SENSER ECLAIRER L’OPINION NE CONNAISE MËMES PAS LE NOMS DES MINISTRE DE SON PAYS ? IMAGINONS CELUI LA REPRESENTANT UN JOUR LE MALI DANS UN FORUM EN DEHORS DU MALI A CAUSE DE SA SOUS – INFORMATION IL NE POURRA QU’ADOPTER UN PROFIL BAS A COTE DE CES HOMOLOGUES : CAMEROUNAIS , BENINOIS , IVOIRIENS SANS PARLER DES SENEGALAIS QUI SONT DES REFERENCES EN AFRIQUE FRANCOPHONE , VRAIMENT IL FAUT REVOIRE LE MODE D’ATTRIBUTION DES RECEPISSES AU SOIT – DISANT MONDE DE LA PRESSE DANS CE PAYS ….CES FARFELUS ONT ETE TROP HABITUES A LA PARESSE ET AU GAIN FACILE SOUS LES ALPHA ET ATT DE VERITABLES LAUDATEUR ET <>

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