Futile débat autour de l’intervention militaire africaine : Pourquoi encore ?

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En se saisissant de sa plume pour écrire aux instances dirigeantes de la CEDEAO afin qu’elles dépêchent une force d’intervention au Mali, le président Dioncounda, on sait pourquoi, ne pouvait prendre sur lui la responsabilité de le faire sans en amont être en phase totale avec l’armée malienne, notamment les responsables de l’ex junte militaire. La correspondance au regard de sa forme très technique croyons-nous savoir, ne pouvait pas être du seul fait  du président de la république et que forcément une convergence de vue avait été dégagée.

Le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré

Mais moins de 48 heures après que la télévision ivoirienne ai montré les images de l’audience que le président de la république ivoirienne venait d’accorder au représentant spécial de Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française au sahel, venu  faire part à celui –ci, de la volonté des maliens de faire appel à la CEDEAO pour qu’elle prenne les dispositions nécessaires, les maliens atterrés par l’évolution de la situation sur le terrain, trois jours après l’occupation de Douentza, se sont surpris d’entendre , Bocar Mariko sur RFI, porte – parole de l’armée ou de l’ex junte, se fendre dans une déclaration faisant état du refus des militaires maliens de toute présence militaire étrangère sur le sol malien. Le faisant, Mariko savait –il réellement qu’il mettait en mal le très fragile climat d’entente entre la Présidence de la république, la Primature et l’Armée malienne ? Sinon, qui lui a permis une sortie aussi assassine pour notre pays ?

Dans cette affaire, deux silences aussi troublants l’un que l’autre, sont venus ajoutés au désarroi déjà grandissant des maliens qui sentent à leur porte la vive présence des islamistes qui, chaque jour que le bon Dieu fait grignotent du terrain en se rapprochant de Bamako, la capitale politique du sud.

1-     Du soir de la réaction du porte parole des putschistes à la correspondance du président Dioncounda Traoré, aucune autorité militaire n’est montée au front pour le remettre à sa place en confortant le président de la république du bien fondé de son initiative. Voudrait – on nous faire croire, que le président de la république est seul responsable de cette situation ? Si c’est le cas, qui a apporté les détails techniques contenus dans ladite correspondance au président, et pourquoi, a- t-on accepté la présence des chefs d’état major des armées de la CEDEAO sur le sol malien, lesquels ont travaillé des semaines durant sur ça justement ?

2-     Pourquoi, le Front Uni pour la Démocratie et la justice(FDR), ayant le premier demandé l’intervention de la force africaine et toujours aux avant- postes lorsque, il estime qu’il y a feu à la demeure, est resté misérablement aphone ? Désavouerait- il le président de la république dans sa démarche ?

A mon avis, beaucoup de maliens comme toujours d’ailleurs, prennent position sur des questions dont ils ont très peu d’information et tous ceux qui s’égosillent à critiquer la venue de soldats africains sur le sol malien, se soucieraient –ils encore sur l’état physique même de ce sol ? Pensent –ils seulement à l’avenir de ce sol qui, chaque heure, chaque jour ou chaque mois se rétrécit de façon humiliante pour nous-mêmes d’abord ?

Au lieu de s’ériger en barricade contre ceux qui ne cherchent qu’à aider notre pays, que faisons-nous, nous-mêmes pour sauver ce pays de l’occupation totale qui se profile à l’horizon, que de nous battre entre nous pour seulement le contrôle du pouvoir du résidu qu’est devenu le Mali, ce Maliba d’antan, annexé et brutalisé à plus de 2 /3 de son vaste territoire ?

Que dit la lettre de Dioncounda Traoré ? Toute la question est là et les autorités maliennes ont une fois de plus intérêt à la ramener en surface et l’expliquer sincèrement aux maliens. Baba Daga, grand frère bien aimé, à tes cameras et micros pendant qu’il est encore temps.

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