17 janvier 2012 : attaque de Ménaka, début de la rébellion
Des hommes qui se font appelés rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) attaquaient la ville de Ménaka le mardi 17 janvier 2012. Une ville située au Nord-est du Mali, proche de la frontière nigérienne.
Des hommes farouchement armées et ex combattants du leader libyen déchu Mouammar Kadhafi. Parmi eux on notait la présence d`un certain Ag Moussa qui dirigeait ces bandits armés qui ont attaqué Ménaka. L’armée nationale monte à l’offensive, vite les liaisons téléphoniques et l’électricité sont perturbées à Ménaka par les rebelles. Le même Mardi en fin d’après-midi, on apprenait que les tirs avaient cessé et quatre rebelles arrêtés. Une partie de la liaison téléphonique rétablie. Les rebelles qui étaient entrés un moment dans Ménaka, se sont repliés à deux kilomètres de la ville. Un hélicoptère de l’armée aurait également bombardé une position des bandits armés à Ménaka. Deux de leurs véhicules sont calcinés. Ils ont pris la fuite. Du renfort venu de Gao où siège l’état-major de l’armée malienne se dirige vers Ménaka. L’armée malienne a réussi à repousser les bandits, a déclaré le porte-parole du ministère malien de la défense, le colonel Idrissa Traoré, dans un communiqué lu à la télévision nationale. “Six des véhicules des assaillants ont été détruits, plusieurs d’entre eux ont été tués; certains ont été blessés et un grand nombre d’entre eux ont été arrêtés. Un soldat malien a été tué”, lit-on dans le communiqué.
Les atrocités d’Aguelhok du 24 janvier 2012
A Ménaka, Aguelhok et Tessalit, ce fut en fait des attaques simultanées. Les assaillants ont remis ça en s’attaquant une seconde fois au camp militaire de la ville d’Aguelhok le 24 janvier. En clair tout a commence le 18 janvier 2012 vers les environs de 5h du matin quand des groupes d’individus armés sont entrés dans la ville d’Aguelhok pour attaquer le camp militaire. Malgré la détermination des envahisseurs, la première tentative d’affronter les militaires maliens (de 5h du matin à 17h du soir) a été un échec. Après 12h d’échanges de tirs entre les deux camps les soldats loyalistes ont résisté à l’assaut des assaillants. Dans le camp rebelle, plus d’une quarantaine de combattants ont été tués et quatre (4) véhicules d’intervention brulés, dans le camp loyaliste un seul mort, rapporte le communiqué gouvernemental qui salue la bravoure des soldats maliens.
Au paravent les rebelles avant de procéder à leur opération, ont d’abord pénétré dans l’enceinte de l’Institut de formation des maitres (IFM) d’Aguelhok pour prendre en otage les élèves et quelques professeurs. Ils les ont amenés à 3km de la ville avant de les parquer au bord d’un oued ou ils étaient gardés jusqu’à la fin du combat. C’est la cour de L’IFM, à 100 mètres du camp militaire, qui a servi de base de repli aux rebelles. Aux dires des élèves-maitres de L’IFM, témoins de ces moments douloureux, les assaillants avant de les libérer leur ont dit qu’ils n’ont pas besoin de la population civile, mais plutôt des porteurs d’uniformes. Ce qui ne les pas empêchés de dépouiller les élèves-maitres de leur argent et de leurs effets personnels.
Le 24 janvier les éléments du MNLA ont engagé à nouveau dans une ferme détermination pour venger la mort de leurs frères en préparant, cette fois-ci, une véritable expédition punitive contre le camp militaire d’Aguelhok. C`était au environ de 5h du matin, les rebelles ont positionné leur arsenal de guerre et ont commencé a tiré sur le camp militaire. Les soldats loyalistes, retranchés dans la caserne, ont répondu au coup par coup. Après deux heures d’échanges de tirs, l’armée malienne a cessé de répliquer. Selon nos sources, elle était à cours de munitions. Ce qui a permis aux assaillants de mener un assaut final contre le camp avant de s’adonner à un carnage, qui dépasse tout entendement.
Le bilan a été horrible du côté de l’armée malienne, environ 70 à 100 soldats tués par les rebelles y compris le capitaine du camp, un BRDM brulé, un autre enlevé. Des magasins et boutiques incendiés, les locaux de la sous-préfecture saccagés, la maison du maire touchée, les bureaux de l’IFM transformés en cendres. Après leur besogne, les assaillants se sont repliés tranquillement dans le grand Sahara en emportant avec eux tout ce qu’ils pouvaient.
C’est aux environs de 13h que les renforts maliens sont arrivés sur les lieux. Ils étaient dirigés par le Colonel-Major El hadj Gamou, ancien Commandant de la première région militaire du Mali (Gao).
Les secouristes ont trouvé une ville morte et abandonnée à son triste sort. Au moment fort du combat, la population a pu s’enfuir pour se réfugier dans le village d’Inanizille à 15 km d’Aguelhok. Les éléments dépêchés par l’Etat-major n’ont pas rencontré les forces ennemies sur le champ de bataille, ils ont pu quand-même faire les funérailles, avec le concours des élève-maitres de l’IFM, des braves soldats loyalistes tombés sur le champ de l’honneur.
Mardi 31 janvier 2012 : la marche des femmes de militaires aux abords du palais
Les femmes des porteurs d’uniformes de Kati ont organisé une marche pacifique de protestation contre l’insécurité au Nord-Mali mais spécifiquement contre les atrocités d’Aguelhoc. Elles ont marché de la ville de Kati jusqu’à quelques deux kilomètres de Koulouba où elles ont été stoppées par les forces de sécurité. On était mardi 31 janvier 2012 aux environs de 11 heures. L’objectif de la marche était d’exiger au commandement militaire d’envoyer sur le front des militaires expérimentés tout en leur donnant les moyens appropriés et adéquats. Au cours de cette première marche qui a réuni les veuves et épouses des victimes et leurs progénitures. La marche, partie de la ville de Kati, est passée par le centre émetteur de l’Office de radiotélévision du Mali (ORTM) et devait se terminer aux portes du palais de Koulouba. Si aucune banderole n’était visible sur le parcours, le but était cependant connu de tous : arrêter l’assassinat de leurs maris et leurs enfants par les rebelles qui écument le nord du pays. Les marcheurs (il y avait aussi des hommes) étaient suivis d’un véhicule militaire, transportant une dizaine de militaires, apparemment pour protéger les marcheurs.
03 Février 2012 : Les marcheuses reçues à Koulouba
Le président de la République accorda alors une deuxième audience, après celle de mardi 31 janvier. Cette fois, à une dizaine de femmes. L’entretien a duré environ 45 minutes. A leur sortie, les représentantes des manifestants ont exprimé leur satisfaction. «Nous avons expliqué au chef de l’Etat que c’est l’absence d’information qui nous fait mal. Aussi, il faut qu’on donne les moyens à nos époux et enfants qui ont choisi le métier des armes. Nous ne sommes pas contre la mort d’un militaire, mais quand on l’envoie sur un champ de guerre, il faut lui donner les moyens d’accomplir sa mission. Nous avons demandé donc que le président mette les moyens à la disposition des combattants, notamment de la nourriture et des armes», a expliqué Mme Coulibaly Oumou Konaté, la porte-parole de la délégation, qui a invité les jeunes au calme.
ATT au 8 mars 2012, journée internationale de la femme
Ce 8 mars a donné l’opportunité d’une tribune au président ATT. Face au drame d’Aguel Hoc, où des centaines de soldats, les mains attachées au dos, ont été sauvagement assassinés par les assaillants, une balle dans la tête, on s’en souvient, des femmes des militaires, en protestant contre une certaine mollesse des autorités à gérer la crise, ont envahi le palais présidentiel. C’était le jeudi 2 février dernier dans une atmosphère de vive protestation. La journée mondiale des femmes, célébrée, partout dans le monde, avec la même ferveur, est une interpellation sur les nombreux défis auxquels les femmes sont confrontées. Le président ATT a profité de cette tribune des femmes pour tenir un discours fleuve. Il a fait le point de tout ce qu’il a fait pour équiper l’armée au cours de ces dix dernières années. Pour la doter de moyens adéquats pour faire face à cette rébellion qui vient d’éclater au nord. Très prolixe, le président ATT a fait devant les femmes réunies au palais de la culture Amadou Hampaté des révélations de taille. Il a dit par exemple que derrière la marche des femmes de militaires, c’était un coup d’Etat en préparation. Une déclaration prémonitoire de ce qui devait arriver le jeudi 22 mars 2012.
Le 10 mars 2012 : la chute du camp de Tessalit
Le siège du camp de Tessalit avait commencé dès le 17 janvier 2012, début de la rébellion. Le siège aura duré près de deux mois (17 janvier- 10 mars 2012). Toutes les tentatives de desserrer l’étau autour de Tessalit ont été vaines. Le colonel Gamou s’y est essayé plusieurs fois. Echec et mat d’une armée malienne en proie à de vraies convulsions. Tessalit, ville stratégique et garnison de premier rang dans le nord Mali ne devait pas, ne pouvait pas tomber. Pourtant c’est ce qui arriva le 10 mars 2012 à la stupéfaction générale. L’annonce de la prise de Tessalit sonne comme un coup de tonnerre dans le ciel brumeux d’une armée et d’une opinion publique en mal de repères dans la lutte contre la rébellion. Selon le colonel Traoré, directeur de la cellule de communication de l’armée (Dirpa), les militaires étaient confrontés à un problème d’évacuation des populations civiles réfugiées dans le camp. Pour sécuriser ces vies humaines, une évacuation était primordiale. Selon le colonel Traoré, les militaires maliens ont choisi de privilégier leur mission régalienne, celle de protéger la vie des populations civiles. « Nous avons décidé de quitter le camp pour escorter ces populations en des lieux sûrs », fait-il valoir. Le vrai problème et la vérité à ses dires, c’est que les assaillants connaissant cette situation en ont profité pour prendre le camp. Avec plus de 1500 civils réfugiés dans le camp de Tessalit, meurtris dans leur chair, psychologiquement abattus, la meilleure solution était celle qu’on a choisie, souligne le colonel. Fallait-il mener des offensives au risque de mettre la vie de ces populations en danger ou fallait-il les évacuer? Tel était le dilemme de l’armée malienne au front. Après ces évacuations, affirme le colonel Idrissa Traoré, des offensives seront menées pour reprendre le contrôle total et effectif de la localité
14 mars 2012 : attaque de Goundam et de Diré
C`était le mercredi 14 mars, vers 17 heures, une colonne de véhicules des bandits armés du Mouvement national pour la libération de l’Azawad MNLA, a fait son irruption de façon simultanée dans deux villes de la Région de Tombouctou. Il s’agit de Diré et de Goundam. A Diré, cinq à six véhicules dont l’ambulance du centre de santé de référence, deux motos de marque DT ont été enlevés. On apprend également l’enlèvement d’un gendarme et deux policiers. « Ils se sont dispersés à travers la ville. Trois véhicules sont passés devant moi. Ils ont enlevé cinq à six véhicules. A l’heure où je vous parle (17h 14mn), ils sont entrain de quitter la ville », a confié un habitant sur place sous le couvert d’anonymat. A la même heure, trois véhicules sont rentrés à Goundam. A la brigade de gendarmerie, ils n’ont trouvé que deux malheureux gendarmes. Selon un témoin, ces deux agents ont été enlevés. A la Préfecture, les bandits ont fait descendre le drapeau national avant de le brûler. Le médecin chef et son chauffeur qui rentraient d’une mission de Tombouctou, ont été dépossédés de leurs véhicules. Les bandits armés se sont ensuite rendus à la Perception où ils ont fait sauter les portes par des balles. Des témoins affirment qu’ils ont enlevés tous les ordinateurs et des documents. Les rebelles ont aussi enlevé le véhicule d’un chef de garage et deux motos DT. A la caisse d’épargne Jiguiyasoba, ils n’ont rien trouvé sur place. Cette visite des bandits armés a fait le bonheur des pensionnaires de la prison de Goundam qui ont tous été libérés.
Jeudi 15 mars 2012 : visite de 4 ministres à Kidal
Accompagné de ses homologues de la Réforme de l’État, Daba Diawara, de la Solidarité, Harouna Cissé et de la Communication, Sidiki N’Fa Konaté, le ministre de l’Administration territoriale, le général Kafougouna Koné s’est rendu le jeudi 15 mars 2012 à Kidal. Les ministres sont allées à al rencontre des populations de Kidal, y compris les administrateurs civils, sur la tenue régulière et transparente des 2 scrutins couplés du 29 avril 2012 : présidentielle et referendum. Les ministres arrivent dans une zone où que la préoccupation n°1 s’appelle «insécurité» avec le risque évident de partition du pays. Il n’en fallait pas plus pour déclencher une levée de boucliers des administrateurs civils et des élus locaux contre cet ordre du jour qu’ils jugent «inopportun et mal à propos». «Nous n’avons pas la tête aux élections avec tout ce qui se passe en ce moment à Kidal et dans le nord en général. Aussi, notre préoccupation majeure est-elle d’ordre sécuritaire», a crié en chœur Kidal, selon une source locale. A cause de l’insécurité, les populations ont fui pour aller se réfugier ailleurs, d’autres s’apprêtent à quitter la ville, ont-ils ajouté. Les 4 ministres ont découvert des populations qui vivent dans la psychose et la hantise. «Ça va être difficile, dans ces conditions, de sortir sur le terrain et de vouloir sensibiliser les populations sur la tenue de ces scrutins », ont objecté les différents intervenants au cours de cette rencontre. «Moi, je ne gère pas l’aspect sécuritaire des scrutins. C’est du ressort de mon homologue de la sécurité et celui de la défense. Moi, je continue à exécuter la mission qu’on m’a confiée: préparer des élections transparentes, justes et crédibles. Je m’exécute dans ce sens jusqu’à ce que la justice ou une autorité compétente en la matière me dise d’arrêter. En ce moment, j’arrêterai tout. Sans cela, je continue et je crois que toutes les disposions seront prises pour sécuriser les scrutions à venir», aurait répliqué, en substance, le général KONE,
Lundi 19 mars 2012 : Les enfants des militaires de Kati s’en mêlent
Après la marche du mardi 31 janvier 2012 effectuée par les femmes des porteurs d’uniformes et celle du jeudi 02 février 2012 dénommé ‘’jeudi noir’’, les jeunes enfants des militaires de Kati, eux aussi, veulent se faire entendre. Plus de 700 jeunes de Kati ont pris part à cette marche du lundi 19 mars 2012. Il y avait aussi des élèves ont cessé leurs cours pour la cause. « Je marche aujourd’hui parce que je suis furieux, énervé par la barbarie qui se déroule au nord du Mali. Je veux que les prises d’otages cessent et ceux qui sont entre les mains des bandits soient libérés », disait un jeune mécontent. La marche a débuté aux environs de 11 heures à Kati et devrait normalement se terminer au palais de Koulouba. Mais elle fut écourtée en cours de route par les forces de l’ordre.
Mais rien ne prouve que ces jeunes aillaient lâcher prise en si bon chemin. Comme à l’accoutumée, le président ATT allait-il recevoir ces enfants?
Mardi 20 mars à Bamako : 314ème réunion ordinaire du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine
Bamako a abrité, le mardi 20 mars dernier, la 314ème réunion du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Union africaine, au niveau ministériel. La tenue de cette réunion a permis aux Etats-membres de l’Union africaine de traduire leur volonté commune de travailler à soutenir, à renforcer les efforts en cours et à identifier des solutions à entreprendre dans le cadre de la restauration de la paix dans le Sahel, singulièrement dans le Nord-Mali. La rencontre s’est tenue sous la haute présidence du président de la République, Amadou Toumani Touré. Le Docteur Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine était présent, ainsi que Ramtane Lamamra, président du Cps. Assurément, le Cps de l’UA est consciente que c’est la crise libyenne de l’année dernière qui a accentué la fragilité de la région du Sahel. A l’issue de la rencontre de Bamako, l’UA préconise de lancer un appel à ses partenaires bilatéraux et multilatéraux, comme l’Onu, pour qu’ils marquent leur appui à la position africaine sur cette question. Mais, au-delà de tous ces grands discours, qu’est-ce que l’Union africaine compte entreprendre, à travers son Cps, pour aider le Sahel à sortir de cette impasse ? What is the question !
Le 21 mars 2012 : le ministre de la Défense, Sadio Gassama à Kati et début de la mutinerie des soldats et du coup d’Etat
Tout a commencé mercredi 21 mars 2012 lorsque des soldats se sont mutinés dans la ville garnison de Kita (15 km de Bamako). Le ministre de la défense, Sadio Gassama qui était venu à kati pour tenter de les apaiser a du quitter les lieux précipitamment. Bamako s’est aussitôt emplie de folles rumeurs de camp de Kati pillé, de magasins d’armes défoncés par les mutins. Des rumeurs qui se sont révélées être de la réalité. Une atmosphère plus que délétère s’est emparée de Bamako. En fin de journée ce mercredi vers 17 heures on a pu entendre de fortes détonations d’armes lourdes dans les abords immédiats du palais de Koulouba. De kati, les mutins s’étaient déjà transportés dans les rues de Bamako. L’une de leur première destination a été le siège de l’Ortm qu’ils ont investi vers 16 heures. Les mutins contraignent les employés à vider les lieux. Montés sur des véhicules et de moyens de déplacement de tout genre, ils tirent en l’air. Mais ils ne s’en prendront pas à la population civile qui a circulé toute la journée de mercredi. C’est 4 heures du matin que la nouvelle tombe sur les antennes de l’Ortm : ATT est renversé, les institutions son suspendues, couvre feu jusqu’à nouvel ordre. La population découvre le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte. La mutinerie s’étend dans les autres villes du pays. Les frontières du Mali sont fermées «jusqu’à nouvel ordre» et les fonctionnaires sont invités à reprendre le travail mardi 27 mars 2012.
Bilan provisoire : 3 morts, plusieurs blessés et des pillages en règle
Dans les combats avec la garde présidentielle près de Koulouba, un mutin a été tué mercredi, selon une source militaire, alors que l’ONG Amnesty International a recensé trois personnes tuées par balles. En deux jours, environ 40 blessés, dont «trois à quatre civils», la plupart touchés par des balles perdues, ont été hospitalisés à Bamako et Kati, selon la Croix-Rouge malienne. Plusieurs personnes ont été arrêtées, dont des membres du gouvernement d’Amadou Touré et des chefs militaires loyalistes à Gao, selon des sources concordantes. Les putschistes ont fustigé «l’incapacité» du gouvernement «à gérer la crise» dans le Nord, promettant de «restaurer le pouvoir» civil et d’installer un gouvernement d’union nationale. Mais jeudi soir, ils semblaient peiner à contrôler des auteurs de saccages et de pillages. Au siège de la radio-télévision publique ORTM, «il ne reste plus une seule caméra», des soldats ont emporté divers biens publics et privés, selon des employés. La télévision privée panafricaine Africable, basée à Bamako, a vu son signal coupé plusieurs heures, selon un de ses responsables. Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé la «prise en otage» de l’information. Le putsch interrompt un processus électoral qui prévoyait une présidentielle le 29 avril, couplé à un référendum constitutionnel, avant des législatives en juillet. Elu en 2000 et en 2007, Amadou Touré devait céder son fauteuil après ses deux mandats, conformément à la Constitution.
Le jeudi 28 mars 2012, la rencontre entre les chefs d’Etat de la Cédeao et la junte militaire annulée et confrontations entre pro-putschistes et anti-putschistes à la Bourse du travail
Après le coup d’Etat intervenu le jeudi 22 mars dernier par le CNRDRE contre le régime du général Amadou Toumani Touré, les membres de la Cédeao avaient tenu une réunion d’urgence à Abidjan (en Côte d’Ivoire) sous la présidence du président de la République Ivoirienne, Allassane Dramane Ouattara, président en exercice de la Cédeao, au cours de laquelle, ils ont condamné avec fermeté le coup d’Etat et demandé le retour à l’ordre constitutionnelle, c’est à dire remettre le pouvoir au président déchu. Dans le feu de l’action, ils avaient préconisé une rencontre avec la junte militaire le jeudi 28 mars dernier à Bamako pour les annoncer de la discision de la Cédeao. Malheureusement, pour des raisons de sécurité, les chefs d’Etat de la Cédeao ont du rebrousser chemin à leur arrivée à l’Aéroport international Bamako Senou. Car, des milliers de jeunes étaient sortir pour envahir l’aéroport dans le but de manifester leur colère face à la décision de la Cédeao. Et au même moment, un meeting s’est dégénéré à la Bourse de Travail entre les pro-putschistes et les anti-putschistes et fait des blessés de part et d’autres à travers des jets des cailloux.
Au moment où les polémiques continuaient encore de circuler sur le coup d’Etat du 22 mars dernier, les rebelles Touaregs en n’ont profité pour faire chemin. Après avoir encerclé la ville de Kidal pendant plusieurs jours, le camp de Kidal a fini par tomber dans les mains des rebelles le jeudi 29 mars dernier. Le samedi 31 mars 2012 a été le tour de Gao et le lendemain dimanche 1er avril 2012, Tombouctou a été tombé. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après la tombée de ces deux derniers camps, les populations se sont données à des actes de vandalisme, en pillant des banques, des biens publics et privés.
S.T. K
Tres bonne synthese des evenements non seulement pour le commun des mortels actuels mais aussi pour la posterite. Merci
et ben oui belle naration mais retenez une chose toutes repondrons un jour que cela soit dans ce monde ici bas ou chez le bon Dieu Allahou soubhana car le jour ou ATT a reçu ces bonnes dames nos mamans et soeurs elles ne peuvent pas jurer sur le saint coran si elles sont de bonnes musulmanes qu’elles n’ont pas été acheté car chacune d’elle a reçu la somme de un million Cinq cent et bon Dieu depuis la bas c’est la haute trahison car elles etaient venues pour defendre une cause noble mais sachez que tout un chacun repondra un beau jour a l’acte commis ma’chaAllah
Un bon resumé pour l’histoire du Mali…
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