A l’occasion de la célébration de la fête du 20 janvier 2020, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, est revenu sur le contexte difficile de la situation sécuritaire dans le pays et le Sahel, l’engagement des FAMa et de leurs partenaires. Il est surtout revenu sur les efforts consentis sous son leadership pour renforcer l’armée qui, promet-il, seront maintenus et renforcés.
Hier, c’était le 20 janvier 2020. La fête de l’Armée malienne. A cette occasion, le chef suprême des Armées, le président IBK a, dans un discours limpide, salué l’engagement des FAMa et de leurs partenaires pour la sécurisation du Sahel. Selon lui, l’année 2019 a été une année d’épreuves et de douleurs par le sang versé “des nôtres : civils et militaires”. “Dans l’ampleur des attaques comme dans leur amplitude. Au Mali comme au Burkina-Faso et comme au Niger. Aujourd’hui, il est devenu d’une limpide clarté que le terrorisme est venu pour détruire nos Etats, semer le chaos dans nos villages, dans nos villes, et répandre la désolation dans chacun de nos foyers”, décrit IBK.
Mais, promet-il, “nous ne nous laisserons pas devenir un champ de ruines. Nous refusons de saigner plus longtemps”. Il a ainsi salué la parfaite collaboration entre les FAMa et leurs frères d’armes du G5 Sahel et de la Force française Barkhane. Rappelant la rencontre du 13 janvier dernier à Pau, en France, IBK a indiqué que ce sommet auquel ont également participé les plus hauts responsables des Nations-unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de l’Organisation internationale de la francophonie ; a été le sommet de la clarification, de la vérité, du réajustement, le tout dans l’intérêt bien compris d’un partenariat stratégique intelligent.
“De Pau, nous sommes sortis les rangs plus serrés, chacun plus persuadé que seul un partenariat respectueux et respectable est à même de relever les défis du jour. Et cela se révélera décisif dans les mois à venir, Pau aura permis d’atteindre un consensus : celui d’agir le plus rapidement possible, le plus massivement possible, dans la plus parfaite des coordinations et avec les moyens adéquats, pour contrer l’avancée du terrorisme, en particulier dans la zone dite des trois frontières que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont en partage”, a-t-il insisté.
“C’est donc rappeler que le Mali ne se bat pas seul, il n’est pas esseulé. D’autres se battent avec nous. Beaucoup d’entre eux sont tombés pour nous, sur notre sol. Ils sont là pour que les Maliens, nous, soyons libres. Il s’agit de forces onusiennes dont des soldats africains venant parfois de pays eux-mêmes en guerre. Il s’agit également des forces françaises, et ce, dans le cadre bien compris du partenariat stratégique qui, seul, permet de vaincre l’obscurantisme et ses doctrinaires assoiffés de sang“, a-t-il expliqué. Et de clarifier : “la France est ici à notre appel, ne l’oublions pas. Elle est venue en 2012 quand il fut clair pour les autorités de l’époque, que nos forces armées ne pouvaient plus à elles seules garantir l’existence du Mali en tant qu’Etat unitaire et laïc et démocratique“.
Confiant, il a rappelé les victoires glanés l’année dernière sur le terrain et l’effort pour l’armée qui, promet-il, sera maintenu et augmenté.
Citant la Loi d’orientation et programmation militaire (LOPM) 2015-2019, IBK a rappelé l’acquisition du matériel majeur dont des blindés venants des Emirats Arabes Unis et les 13 (treize) autres également venants de la France, tout comme la réhabilitation et la fortification des camps ainsi que la rénovation d’autres infrastructures. “Les capacités de nos forces se sont accrues par la mise à disposition de véhicules légers de combat, de véhicules blindés de transports de troupes, de camions militaires tactiques, de gilets pare-balles, de casques balistiques, d’hélicoptères de combat neufs ou reconditionnés. La doctrine de l’organisation et de l’emploi des forces se renforce et les conditions de vie et de travail de nos militaires sont en nette amélioration. Avec la formation de plusieurs centaines de soldats des ex mouvements armés ainsi que le retour de soldats anciennement membres de nos forces armées, la nouvelle armée malienne reconstituée est en marche. Elle est le reflet de notre diversité mais de notre diversité dans l’union“.
S.I.K.