Depuis la mise en place du gouvernement de transition dirigé par Cheick Modibo Diarra, la classe politique malienne ne cesse d’envisager une contre-offensive gouvernementale. Depuis lors, les « politicards » ont de nouveau retrouvé l’espoir, alternant déclarations mensongères et activités diplomatiques. Et leurs dirigeants ne s’en cachent plus. Ils ont de nouveau découvert leur « arme » d’antan : l’intoxication médiatique. Et les différents sites sont aujourd’hui dominés par leurs déclarations et exigences.
Leur principale exigence, c’est le partage des postes ministériels par le Premier ministre, un partage qui devrait être inauguré par un profond remaniement ministériel, c’est-à-dire par la récupération de quelques éléments de la classe politique qui ont toujours rejeté la concertation nationale. Mais cette exigence est un piège car les politiciens veulent pousser le Premier ministre à commettre une erreur stratégique en acceptant des « indésirables de la République » au sein du gouvernement. Mais à l’heure actuelle, le peuple malien ne veut pas de politiciens, encore moins d’opportunistes, à la tête du pays. Le gouvernement de transition est donc obligé de gagner cette guerre.
La stabilité du gouvernement est le gage de la stabilité nationale
Le gouvernement de transition mis en place le 25 avril 2012 fait l’objet d’attaques par certains acteurs de la classe politique afin de convaincre la CEDEAO de l’organisation d’une rencontre en vue de la mise en place d’un autre gouvernement. Toutefois, il convient de regretter que les forces vives maliennes ne soient capables de se concerter qu’à l’extérieur du pays. En cette période particulièrement difficile de notre pays, il est dommage que les acteurs politiques maliens soient conviés dans un pays voisin pour discuter de la configuration, ou du moins de lav reconfiguration du gouvernement malien. Les acteurs politiques, qui militent pour la chute du gouvernement et son remplacement par un gouvernement dit « d’union nationale », avancent des arguments qui constituent autant de contre-vérités : le genre, « le Premier ministre méprise la classe politique ». Aux yeux de bien des Maliens, cela est un scandaleux procès d’intention car, expliquent-ils, « le Premier ministre collabore parfaitement avec le Président de la transition qui, mieux que quiconque, illustre la classe politique. Durant ces vingt dernières années, il n’a pas été associé au pouvoir et n’a aucun contentieux avec un acteur politique ». Un gouvernement composé avec la classe politique serait-il alors la solution rationnelle et raisonnable ? La division de la classe politique et de la société civile ne permet pas un gouvernement « d’union nationale ». Pire, le tissu social malien est profondément fissuré, au Nord comme au Sud, et les acteurs, politiquement, sont divisés sur tous les sujets ou presque. Cependant, si la mise en place de ce gouvernement « inclusif et représentatif » tient la route dans les jours à venir, Cheick Modibo Diarra aurait contre lui presque la totalité des populations qui considèreraient un tel remaniement ministériel pour un affront. Au lieu de résoudre la crise, une telle récupération des politiques plongerait plutôt le pays dans une crise beaucoup plus profonde. La deuxième possibilité serait la reconduction ou la nomination de ces visages auxquels les régimes défunts nous avait habitués. D’ailleurs, les populations, ne veulent plus voir ces visages à la tête des institutions du pays. La conséquence serait aussi la colère populaire. Un tel remaniement serait donc considéré comme une trahison. Des Maliens objecteront que des dignitaires des anciens régimes figurent déjà parmi les « architectes » de ce gouvernement de transition et qu’ils ne voient donc pas pourquoi on continuerait encore à s’opposer à la reconduction au pouvoir de tous les autres anciens « bonzes ». Cependant le raisonnement de la classe politique se limite à un pur formalisme sans profondeur morale. Ce raisonnement se présente comme suit: puisque Cheick Modibo Diarra a déjà reconduit quelques dignitaires du régime du Général Moussa Traoré (GMT), il doit reconduire aussi au pouvoir tout le reste tous les autres acteurs de la classe politique. Eh bien, les populations et la société civile disent « Non ! ».
La classe politique malienne fait partie du problème et non de la solution. Et au sein du gouvernement et dans le cadre de la transition, elle constitue un problème, voire un « cancer » dont les métastases rongeront le pays, ou du moins ce qui en reste. Un problème que le Premier ministre devrait résoudre sans accepter la présence de la classe politique au sein de son équipe. L’ex-Président ATT n’avait pas été renversé pour qu’on aboutisse à la reconduction des dignitaires du régime défunt. Pendant dix ans, il n’y avait pas d’opposition au Mali, et ces gens jouissaient de privilèges et d’un pouvoir absolu. Mais ils n’ont rien fait, rien que le pillage économique, la destruction et la violation des droits de l’homme ! Il est donc important de prendre aujourd’hui la décision de mise en quarantaine de l’ancienne classe politique pour signifier que le Mali est au seuil d’une nouvelle période, d’un autre point de départ. La transition malienne ne peut être pensée que par un autre type d’hommes, par une nouvelle génération de fonctionnaires. La troisième possibilité, c’est la récupération de certaines personnalités politiques au sein du FDR. A ce niveau, le Premier ministre ne gagnerait pas à ce que les groupes armés du Nord poursuivent leurs agressions. Sous les 10 ans d’ATT, les Maliens n’ont pas de preuves historiques de la capacité de la classe politique à gérer une situation de crise. Sa réaction comme représentante du peuple durant les reformes entreprises par le Président déchu, son absence de concept après les consultations sous-régionales, sa réaction suite aux nombreuses gaffes commises au sommet de l’Etat, sa réaction durant ces attaques rebelles dont notre pays est victime…, tout cela démontre que la classe politique n’est pas un bon manager pour juguler la crise, à plus raison entrer dans le gouvernement. Cette classe politique a de bonnes intuitions et des idées nobles, mais elle ne semble pas être un bon manager de crises politiques. Ces exemples ou possibilités démontrent que pour le moment, la mise en place d’un gouvernement « inclusif et représentatif » au Mali n’est pas une priorité. Il comporte plutôt le danger d’un faux pas que les terroristes pourraient exploiter en vue de gagner la sympathie des populations. Lorsque l’exigence d’un remaniement vient aujourd’hui de la classe politique, elle doit être considérée comme un acte de chantage politique.
Que faire pour une sortie de crise ?
A l’heure actuelle, une seule question blanchit la nuit des Maliens : le sommet d’Ouagadougou serait-il une solution de sortie de la crise malienne Mali? Aucune décision véritablement nationale ne peut être prise tant qu’une partie du pays est occupée. Une institution ne devient pas nationale parce qu’on a regroupé en son sein les « Maliens de différentes origines ». Au Mali, un remaniement ministériel impliquerait aujourd’hui l’exclusion de ceux et celles qui sont pris en otage. Il n’appartient donc pas au Burkina-Faso ou à la CEDEAO de venir précipiter les choses. On ne peut pas non plus parler de la libération des régions du Nord-Mali aussi longtemps que le Sud est occupé par des querelles de leadership. Peut-on vraiment sortir le Mali de la crise dans le contexte actuel? Cependant, il faut éviter de se laisser distraire par la classe politique malienne, par leurs alliés du régime défunt et par leurs maîtres d’Outre-mer. La priorité des priorités demeure la libération du Nord du Mali. Tout en poursuivant les négociations diplomatiques, il faut multiplier des efforts en vue de mettre les agresseurs à la porte. Exception faite de la mobilisation des ressortissants du Nord, les hommes politiques ne manifestent pas encore leur détermination de gagner cette guerre du Nord. Face à la lenteur dans l’organisation des contre-offensives, certains vont jusqu’à prétendre que le gouvernement de transition est en train de « cultiver » la guerre. Mais on peut vivre avec la guerre sans vaincre et sans être vaincue. Le Burkina-Faso, la Côte-d’Ivoire, le Nigéria, le Sénégal et d’autres pays de l’espace CEDEAO vivent d’une telle culture. Au lieu de songer aux remaniements ministériels, la classe politique doit d’abord songer à défendre le Mali et libérer les régions occupées. En présence d’une agression islamiste, les Maliens ne peuvent pas se permettre de s »e dérober face à leur devoir sacré de défendre et libérer le territoire national. ATT est responsable de cette occupation du Nord qui tue les enfants du Mali. Dans le contexte de cette situation du Nord, toutes les critiques émises contre le gouvernement Cheick Modibo Diarra sont sans objet et celui qui ne veut pas défendre le Mali contre ses agresseurs est un esclave.
La classe politique doit aller soutenir notre armée nationale au front. Les responsables eux-mêmes et leurs équipes doivent être avec nos soldats pour les encourager, pour suivre pas à pas les stratégies de contre-offensive. Le peuple doit profiter de cette occupation du Nord par les rebelles pour mettre une nouvelle armée au point. Par le passé, le Mali a toujours géré ses propres problèmes dans le Nord sans faire appel à la légion étrangère de la CEDEAO et de l’ONU. S’il en est ainsi, pourquoi continuerions-nous à entretenir une armée propre? Cette guerre est comme un don de Dieu car elle permettra aux Maliens de préparer la défense du Mali et de l’Afrique. Mais que faut-il faire pour cela? Il faut libérer les zones occupées et bouter les agresseurs du Nord hors du pays. Le peuple malien n’a qu’une seule exigence: le gouvernement doit gagner cette guerre et libérer le Mali de ses faiseurs d’iniquité. Chaque jour, dans les actes quotidiens de chaque ministre, de chaque soldat et de chaque fonctionnaire, les Maliens doivent sentir la détermination de gagner cette guerre. Le gouvernement doit prendre (même à crédit, si possible) des armes beaucoup plus perfectionnées, équiper nos soldats et mobiliser les populations, tout comme il l’avait fait dans le passé. Aujourd’hui, si le nombre des soldats est plus qu’essentiel, la qualité des armes utilisées et la ferme volonté de libérer nos compatriotes dans les zones occupées sont déterminantes. On ne peut pas changer de gouvernement ou précipiter les choses pour plaire aux agresseurs, terroristes et leurs complices occidentaux. Les Maliens n’ont déclaré la guerre à personne, et personne ne peut l’empêcher d’user de son droit de légitime défense. Celui qui veut la paix doit contribuer à la victoire du Mali. Tôt ou tard, les rebelles touaregs, islamistes d’Ançardine et leurs complices du MUJAO et d’AQMI perdront cette guerre.
Jean Pierre James
merci papy la sale classe politique na plus de moral c’est pour koi il agisse de cete manier vive le mali
Le FRD et surtout l’ADEMA ont tort d’aller a Ouaga pour plusieurs raisons et j’en cite certaines;
1- La crise de la rébellion malienne bien que précipiter par le coup d’état fût bel et bien prévisible vu le retour des rebelles armes de la Lybie et pouvait exploser en n’importe quel moment.
2- Un coup d’état est toujours contre le régime en place et faire revenir les membres de l’ancien régime aussitôt dans un gouvernement de transition équivaut a faire resurgir les vieilles haines, les animosités, les méfiances, les tractations et entacherait sérieusement la bonne entente et la bonne marche dans une équipe gouvernementale. « Aucun chef d’état de la CDEAO n’acceptera de nommer un ministre ennemi politique dans son gouvernement ».
3- L’Accord Cadre favorise déjà l’ADEMA avec deux pouvoirs en main; la Présidence et l’Assemblée Nationale. Vouloir un troisième pouvoir « Ministériel » équivaut à faire revenir PLEINEMENT l’ancien régime déchu au pouvoir, serait une chose inacceptable, inconcevable et sujette de tensions sociales.
4- L’ADEMA serait trop GOURMANTS en voulant acquérir des postes ministériels, ils ont déjà assez de postes dans l’hémicycle et ailleurs, et doivent moralement accepter le partage du pouvoir avec les autres fils et filles du Mali. L’ADEMA se souci peu du Nord Mali et pense que cette transition va durer une éternité ou prévoit sa durée en voulant des postes ministériels pour contrôler le reste du pays. Les gens de l’Adema ne sont pas de bonne foi.
La COPAM a raison de ne pas aller à Ouaga et de faire la part des choses avec patience et intelligence;
1- Il y a trop de partis politiques au Mali et tout ce monde ne pourra pas siéger dans un gouvernement de transition.
2- Ils ont raison de ne pas aller à Ouaga car la chose politique malienne ne peut être résolue hors du territoire surtout quand il s’agit de former un gouvernement. Ce gouvernement est appelé à gouverner au Mali et pas ailleurs. Ce gouvernement dépendra de la bonne volonté des forces de Securities maliennes et du peuple malien pour assurer leurs protections. A défaut, se barricader derrière des gardes de corps étrangers encombrants et entrainant par la suite une perte considérable de liberté de circulation et de mouvement du ministre concerne.
3- La COPAM doit appréhender et considérer que cette situation est transitoire et profiter de sa posture de pro-changement pour bien se positionner pour les prochaines élections présidentielles et législatives. La tendance populaire est certes sa faveur et il faut maximiser cette capitale sympathie acquise.
Le Premier Ministre a parfaitement raison de former un gouvernement apolitique pour plusieurs raisons ;
1- Avoir une équipe de CONFIANCE propice au bon fonctionnement d’une organisation.
2- Eviter la fuite d’INFORMATIONS sensibles par des ministres loyaux aux partis politiques.
3- Eviter des partis pris qui favorisent certains partis politiques et pas d’autres.
4- Eviter les coups bas connus dans la guerre de positionnement dans l’administration.
5- Mettre tous les partis politiques au même pied d’egalite dans la prochaine conquête du pouvoir.
Pour ce faire le Premier Ministre peut faire un remaniement ministériel plus consensuel tout en conservant exclusivement la Société Civile dans l’attelage gouvernementale.
Le gouvernement et l’armée nationale doivent travailler en harmonie et en confiance réciproque et mettre tout en œuvre pour réintégrer rapidement les régions du Nord afin de procéder aux élections dans le
Merci vous avez tout dit
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